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Sondage auprès des électeurs au sujet des communications avec les électeurs

Intérêt pour la politique et connaissance des plaintes au sujet des appels téléphoniques

La présente section porte sur l'intérêt des répondants au sujet de la politique et sur la mesure dans laquelle ils sont au courant des plaintes.

La plupart des électeurs font état d'un certain intérêt pour la politique

C'est dans une proportion avoisinant les trois quarts (76 %) que les électeurs indiquent que la politique leur inspire au moins un certain intérêt. La moitié exactement des personnes interrogées se disent moyennement intéressées, tandis que 26 % des répondants se montrent très intéressés. Par ailleurs, 15 % des répondants ont peu d'intérêt pour la politique et 9 %, pas d'intérêt du tout.


Intérêt pour la politique

La description texte du graphique « Intérêt pour la politique »


Ces résultats, qui sont identiques à ceux signalés en 2008 suite à la 40e élection générale fédérale, sont légèrement plus faibles que ceux observés en 2011 suite à la 41e élection générale (81 % c. 76 % en 2012). Il convient toutefois de signaler que les groupes ciblés ne sont pas identiques. En effet, si la présente étude s'est penchée sur l'ensemble des électeurs admissibles, les sondages qui ont donné suite aux 40e et 41e élections générales fédérales ont été réalisés seulement auprès des électeurs admissibles au moment de l'élection générale.

Non seulement les Canadiens affichant des niveaux élevés d'intérêt pour la politique sont-ils généralement plus engagés politiquement que les Canadiens que la politique intéresse moins, mais ils ont tendance à envisager le système politique et électoral sous un éclairage plus favorable. Sur le plan de l'engagement, par rapport aux répondants que la politique intéresse moins, signalons que ceux que la politique intéresse sont plus susceptibles de signaler avoir voté lors de la dernière élection fédérale (90 % c. 59 %), de s'identifier à un parti politique fédéral (48 % c. 14 %) et de se servir de l'Internet pour diverses raisons liées à la politique (9 % de ces répondants l'utilisent pour les trois activités à l'étude c. 3 % des autres répondants).

Sur le plan de leurs points de vue, les Canadiens que la politique intéresse davantage sont plus susceptibles que ceux qui ont un moindre intérêt de présenter des réactions positives suite à des communications de la part des partis politiques ou de candidats (73 % c. 48 %), d'afficher des niveaux plus élevés de confiance à l'égard des résultats d'élection fédérale (87 % c. 76 %), d'estimer que les candidats et les partis politiques fédéraux se servent des renseignements personnels de façon appropriée (34 % c. 23 %), de se montrer favorables aux communications de la part de partis politiques et de candidats pour diverses raisons (24 % de ces répondants estiment que les quatre raisons à l'étude sont appropriées c.14 % des autres répondants), d'avoir confiance envers les institutions qui œuvrent dans le système électoral (30 % de ces répondants affirment que toutes les institutions à l'étude leur inspirent confiance c. 21 % des autres répondants) et de penser qu'Élections Canada a géré l'élection de façon équitable (87 % c. 79 %).

Différences sociodémographiques

Plus les répondants sont âgés, plus ils sont susceptibles d'être plutôt ou très intéressés à la politique. En effet, 58 % des jeunes de 18 à 24 ans signalent que la politique les intéresse, par rapport à 87 % des répondants de 55 ans ou plus. Nous observons aussi que l'intérêt devient plus répandu en fonction de la scolarité : si 63 % des répondants qui ont fait tout au plus des études secondaires signalent que la politique les intéresse, 87 % des diplômés d'université répondent de cette façon.

D'autre part, l'intérêt pour la politique s'est révélé plus répandu chez les utilisateurs de l'Internet (dans une proportion de 78 % c. 69 % des répondants qui ne l'utilisent pas) et chez les Canadiens faisant partie de ménages recourant conjointement au téléphone cellulaire et à une ligne téléphonique terrestre (81 %). Par ailleurs, l'intérêt était moins répandu chez les membres des foyers recourant exclusivement au téléphone cellulaire (54 %).

Connaissance des plaintes au sujet des appels téléphoniques

Les Canadiens devaient aussi indiquer s'ils étaient au courant qu'Élections Canada avait reçu des plaintes au sujet d'appels téléphoniques automatisés et d'appels effectués en personne pendant et après la dernière élection générale fédérale. La plupart des Canadiens (58 %) étaient au courant des plaintes. Toutefois, 42 % des répondants ne l'étaient pas.


Connaissance des plaintes

La description texte du graphique « Connaissance des plaintes »


Il n'est pas possible d'établir dans ces pages la mesure dans laquelle la connaissance des plaintes qu'Élections Canada a reçues, de même que les circonstances entourant ces plaintes, ont eu un effet sur la confiance des Canadiens à l'égard du processus électoral et des divers intervenants engagés dans le processus. Ceci dit, il est possible d'établir qu'il n'y a pas de corrélation entre la connaissance des plaintes et des niveaux moins élevés de confiance par rapport aux résultats de l'élection fédérale ou une moindre probabilité d'estimer qu'Élections Canada a géré l'élection de façon équitable (dans les faits, par rapport aux personnes qui n'étaient pas au courant des plaintes, les personnes au courant des plaintes se sont révélées plus susceptibles d'être d'avis qu'Élections Canada a géré l'élection de façon très équitable (48 % c. 36 %), mais ni plus ni moins susceptibles d'estimer qu'Élections Canada en a assuré une gestion équitable, en général). En outre, les personnes au courant des plaintes se sont révélées plus susceptibles que celles qui ne l'étaient pas d'afficher des niveaux élevés de confiance envers Élections Canada (84 % c. 73 %), les partis politiques fédéraux (84 % c. 73 %) et le système judiciaire (67 % c. 51 %).

Il semble ainsi que les Canadiens qui sont au courant des plaintes qu'a reçues Élections Canada soient ceux qui s'engagent et s'intéressent plus largement à la politique. En général, ces Canadiens ont tendance à afficher des niveaux relativement élevés de confiance par rapport au système. Dans l'ensemble, dans le compromis à établir avec le besoin des partis politiques de pouvoir communiquer avec les électeurs, ces répondants ont aussi tendance à préférer la protection de la vie privée. En outre, ces répondants sont plus susceptibles d'estimer que les partis politiques doivent être réglementés par des lois sur la vie privée.

Différences sociodémographiques

Plus les répondants sont âgés ou scolarisés, plus ils sont susceptibles d'être au courant de ces plaintes. En effet, les jeunes de 18 à 24 ans se sont révélés les moins susceptibles d'être au courant de ces plaintes (22 %). Suivent les répondants de 25 à 34 ans (57 %), les répondants de 35 à 54 ans (63 %), de même que les répondants de 55 ans ou plus, qui se sont révélés les plus susceptibles d'être au courant (64 %). Par ailleurs, les répondants ayant fait tout au plus des études secondaires se sont révélés moins enclins à se dire au courant (47 %). Suivent les répondants ayant fait des études collégiales ou des études universitaires partielles (51 %). Les répondants ayant complété leurs études universitaires se sont révélés les plus susceptibles d'être au courant (72 %).

En outre, les membres des sous-groupes démographiques que voici se sont révélés plus susceptibles d'être au courant de ces plaintes :

  • Les répondants qui sont à la retraite ou qui ne font plus partie de la population active, de même que les répondants qui ont un emploi (59 % - 61 % c. 35 % - 41 % des étudiants et des sans-emploi).
  • Les hommes (62 % c. 54 % des femmes).
  • Les anglophones (62 % c. 54 % des francophones).
  • Les utilisateurs de l'Internet (60 % c. 48 % des répondants qui ne l'utilisent pas).
  • Les membres des ménages faisant appel conjointement à une ligne terrestre traditionnelle et à un téléphone cellulaire (63 % c. 43 % - 49 % des autres répondants). Les membres des foyers recourant exclusivement à la téléphonie cellulaire étaient les moins susceptibles d'être au courant (43 %).

Différences fondées sur les attitudes et les expériences

En ce qui concerne les liens entre la connaissance des plaintes chez les Canadiens et leurs autres attitudes et expériences, il convient de souligner que les membres des groupes suivants se sont révélés plus susceptibles d'être au courant de ces plaintes :

  • Les répondants affichant des niveaux plus élevés d'intérêt pour la politique (64 % c. 36 % des répondants affichant de moindres niveaux).
  • Les répondants d'avis que les partis politiques et les candidats doivent être réglementés par des lois sur la protection de la vie privée (62 % c. 51% des répondants d'avis que les partis et les candidats doivent s'auto-réglementer).
  • Les répondants d'avis que la protection de la vie privée doit l'emporter sur le besoin de communication des partis politiques (61 % c. 49 % des répondants estimant que le besoin de communication doit avoir la primauté).
  • Les répondants signalant avoir voté lors de la dernière élection générale fédérale (66 % c. 47 % des répondants qui ne l'ont pas fait).
  • Les répondants affichant des niveaux très élevés de confiance à l'égard des résultats de l'élection fédérale (67 % c. 52 % - 53 % des autres répondants).
  • Les répondants qui s'identifient à un parti politique fédéral en particulier (72 % c. 49 % qui ne s'identifient pas à un parti en particulier).