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Perspectives électorales – Élection générale de 2004

Perspectives électorales – Janvier 2005

Les candidats autochtones à l'élection générale de 2004

Loretta Smith
Candidate à la maîtrise, Département de science politique, Université de Guelph

Nous dressons dans les pages qui suivent un portrait statistique de la participation des candidats autochtones à l'élection générale de 2004, considérée comme un des aspects de la représentation des Autochtones au sein des institutions politiques du Canada. Vu l'importance des partis politiques comme canaux de représentation, notre analyse porte sur les candidats autochtones que les cinq principaux partis ont soutenus, ainsi que sur leur circonscription, la proportion des votes qu'ils ont obtenus et l'issue de leur campagne. Nous en arrivons à la conclusion que les peuples autochtones sont insuffisamment représentés (quantitativement et qualitativement) dans le processus électoral canadien.

Les données présentées dans cet article proviennent de sources diverses, dont les sites Web de Statistique Canada, d'Élections Canada et des partis politiques enregistrés. D'autres renseignements ont été obtenus auprès de représentants des cinq partis retenus aux fins d'analyse, soit le Bloc Québécois (BQ), le Parti conservateur du Canada (conservateurs), Le Parti Vert du Canada (verts), le Parti libéral du Canada (libéraux) et le Nouveau Parti Démocratique (N.P.D.). Nous ne tenons pas compte ici des candidats qui n'ont pas été soutenus par ces partis note 1. Les données utilisées reposent en grande partie sur l'auto-identification des candidats comme Autochtones qui, malgré ses lacunes inhérentes, reste le seul moyen disponible note 2.

Les Autochtones au Canada


Élections Canada s'est efforcé de rendre le processus électoral fédéral plus accueillant aux Autochtones et de les inciter à y participer. Pour ce faire, il a notamment mené des initiatives d'inscription ciblées, par exemple dans ce centre d'amitié autochtone.

Selon les données du dernier recensement, les Autochtones représentent environ 3,3 % de la population canadienne note 3. La population autochtone se distingue de la population générale à quelques égards. Par exemple, son âge moyen est plus bas (une plus grande proportion de ses membres ont moins de 19 ans) note 4, et son ratio femmes-hommes est un peu plus élevé note 5. Ces petites différences ont leur importance, comme on le verra plus loin.

Les candidats autochtones à l'élection de 2004

À l'élection générale de 2004, le nombre de circonscriptions fédérales est passé de 301 à 308. Les cinq principaux partis ont soutenu 27 candidats s'étant identifiés comme Autochtones, dans 25 circonscriptions. Le BQ, les conservateurs, les verts, les libéraux et le N.P.D. ont soutenu en tout 1 307 candidats dans les 308 circonscriptions. Le BQ a soutenu un candidat autochtone sur un total de 75 candidats (1,33 %) note 6; les conservateurs, 3 sur 308 (0,97 %) note 7; les verts, 4 sur 308 (1,3 %) note 8; le N.P.D., 8 sur 308 (2,6 %) note 9; et les libéraux, 11 sur 308 (3,57 %) note 10. Le Parti libéral est donc le seul dont le pourcentage de candidats autochtones égalait ou excédait la proportion d'Autochtones dans la population canadienne.

Ont-ils été élus?

Tableau 1
Candidats autochtones, par circonscription et parti politique*
Circonscription Libéraux N.P.D. Verts Conservateurs BQ
Kelowna   Starleigh Grass      
Skeena–Bulkley Valley Miles Richardson        
Athabasca   Robert Cree Ian Hopfe    
Calgary-Ouest   Tim Patterson      
Macleod Chris Shade        
Westlock–St. Paul Joe Dion        
Wild Rose   Jeff Horvath      
Rivière Churchill Al Ducharme Earl Cook      
Saskatoon–Wanuskewin   Priscilla Settee      
Yorkton–Melville Ted Quewezance        
Churchill Ron Evans        
Winnipeg-Nord       Kris Stevenson  
Winnipeg-Sud       Rod Bruinooge  
Brant     Helen-Anne Embry    
Hamilton-Centre       Leon O'Connor  
Kenora     Carl Chaboyer    
Middlesex–Kent–Lambton   Kevin Blake      
Niagara-Ouest–Glanbrook   Dave Heatley      
Simcoe-Nord Paul DeVillers        
Louis-Saint-Laurent         Bernard Cleary
Pontiac David Smith        
Miramichi     Garry Sanipass    
Labrador Lawrence O'Brien        
Western Arctic Ethel Blondin-Andrew        
Nunavut Nancy Karetak-Lindell        

* Les candidats dont le nom est inscrit en gras et en italique ont été élus.

Le tableau 1 présente les candidats autochtones des cinq principaux partis et les circonscriptions où ils se sont présentés. Sur ces 25 circonscriptions, 23 ne comptaient qu'un seul candidat autochtone, une (Athabasca) en comptait deux, et la dernière (Rivière Churchill), trois (dont Rick Laliberte, un candidat indépendant qui ne figure donc pas dans les tableaux). Les candidats dont le nom est inscrit en gras et en italique ont été élus.

Seulement six de ces 27 candidats autochtones ont été élus : Ethel Blondin-Andrew (Western Arctic), Bernard Cleary (Louis-Saint-Laurent), Paul DeVillers (Simcoe-Nord), Nancy Karetak-Lindell (Nunavut), Lawrence O'Brien (Labrador) et David Smith (Pontiac). Cinq de ces candidats ont été élus sous la bannière des libéraux, et un, sous celle du BQ. Les candidats autochtones des trois autres partis ont tous été défaits. Les circonscriptions des six candidats autochtones élus sont situées en Ontario, au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

Nombre de candidats par rapport à la proportion des Autochtones dans la population

Tableau 2
Candidats autochtones, par province ou territoire – élection générale de 2004
Province/territoire Nombre total de candidats Nombre de candidats autochtones Nombre idéal de candidats autochtones % de candidats autochtones % d'autochtones dans la population
Colombie-Britannique 144 2 6 1,39 4,43
Alberta 112 6 6 5,36 5,35
Saskatchewan 56 4 8 7,14 13,61
Manitoba 56 3 8 5,36 13,64
Ontario 424 6 7 1,41 1,68
Québec 375 2 4 0,54 1,12
Nouveau-Brunswick 40 1 1 2,50 2,38
Nouvelle-Écosse 44 0 1 0 1,90
Île-du-Prince-Édouard 16 0 1 0 1,01
Terre-Neuve-et-Labrador 28 1 1 3,57 3,73
Yukon 4 0 1 0 23,28
Territoires du Nord-Ouest 4 1 2 25 50,96
Nunavut 4 1 3 25 85,22
Total 1 307 27 49 2,07 3,30

Le tableau 2 présente le nombre de candidats autochtones par rapport au nombre total de candidats soutenus par les cinq partis dans chaque province ou territoire, ainsi que le nombre de candidats autochtones qui serait « idéal », c'est-à-dire proportionnel à la population autochtone dans la province ou le territoire note 11. Cette proportionnalité a été plus ou moins atteinte seulement en Alberta, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador. Les plus grandes disparités ont été constatées au Nunavut, en Colombie-Britannique et au Manitoba.

Répartition hommes-femmes par parti politique

Le tableau 3 montre la répartition hommes-femmes des candidats autochtones par parti politique. Il indique également le nombre total d'hommes et de femmes candidats de chaque parti.

Tableau 3
Répartition hommes-femmes des candidats par parti politique
Parti Femmes autochtones candidates Total des femmes candidates Hommes autochtones candidats Total des hommes candidats Total
BQ 0 19 1 56 75
Conservateurs 0 36 3 272 308
Verts 1 78 3 230 308
Libéraux 2 74 9 234 308
N.P.D. 2 96 6 212 308
Total 5 303 22 1 004 1 307

Comme on l'a vu plus tôt, le ratio femmes-hommes est un peu plus élevé dans la population autochtone (51,2 % de femmes contre 48,8 % d'hommes) que dans la population canadienne totale (50,9 % de femmes contre 49,1 % d'hommes). En général, les femmes sont sous-représentées parmi les candidats note 12. Ainsi, à l'élection de 2004, seulement 23,1 % de tous les candidats étaient des femmes. Cette sous-représentation est encore plus grande chez les candidats autochtones : à peine 18,5 % d'entre eux étaient des femmes à l'élection de 2004. Cependant, parmi les candidats autochtones, les femmes ont été élues dans une plus grande proportion. Sur les six candidats autochtones élus le 28 juin, deux sont des femmes (33,3 %), alors que, sur l'ensemble des candidats élus, 65 sont des femmes (21,1 %). Le petit nombre de candidats autochtones élus interdit cependant de tirer des généralisations de ces résultats.

Le N.P.D. et le Parti Vert sont ceux au sein desquels les femmes autochtones sont le mieux représentées : 25 % des candidats autochtones de ces deux partis étaient des femmes. Ce n'est pas surprenant dans le cas du N.P.D. puisqu'il a dans l'ensemble soutenu une plus grande proportion de femmes candidates que les quatre autres partis. Pour ce qui est du Parti Vert, le ratio hommes-femmes de ses candidats autochtones est approximativement le même que celui de l'ensemble de ses candidats. Les libéraux ont soutenu le même nombre de candidates autochtones que le N.P.D. et une de plus que les verts, mais leur ratio femmes-hommes autochtones est moins élevé que celui de ces deux partis (N.P.D., 1:3; verts, 1:3; libéraux, 1:4,5). Quant au BQ et aux conservateurs, ils n'ont soutenu aucune candidate autochtone.

Soutien obtenu par les candidats autochtones

Cinq des candidats autochtones élus l'ont été par une nette majorité (au moins cinq points de pourcentage de plus que le candidat arrivé deuxième), à la seule exception de Western Arctic où un dépouillement judiciaire a été demandé. Après la validation des résultats dans la circonscription, l'écart entre la candidate autochtone Ethel Blondin-Andrew et son plus proche rival était de 52 votes. Après un dépouillement judiciaire partiel, l'écart a augmenté à 53 votes. Mme Blondin-Andrew a donc remporté le siège note 13.

Le succès électoral a cependant échappé aux 21 autres candidats. On constate notamment que même si le N.P.D. a soutenu environ le même nombre de candidats autochtones que les libéraux, il n'a réussi à en faire élire aucun. De plus, aucun député autochtone n'a été élu en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard ou au Yukon. Cette situation est préoccupante, vu la forte proportion d'Autochtones au Yukon, au Manitoba et en Saskatchewan, et, dans une moindre mesure, en Alberta et en Colombie-Britannique (voir tableau 2).


Dans Rivière Churchill, une circonscription du Nord de la Saskatchewan, trois candidats autochtones se sont présentés : de gauche à droite, Earl Cook (N.P.D.), Al Ducharme (Parti libéral) et Rick Laliberte (indépendant).

Or, si aucun député autochtone n'a été élu dans ces régions, ce n'est pas faute de candidats. Par exemple dans Rivière Churchill (Saskatchewan), où les Autochtones représentent environ 68 % de l'électorat note 14, trois candidats autochtones étaient en lice en 2004 : Earl Cook (N.P.D.), Al Ducharme (libéral) et Rick Laliberte (indépendant). C'est toutefois Jeremy Harrison, candidat conservateur non autochtone, qui a été élu avec une bonne avance note 15. De même, dans les 18 autres circonscriptions où des candidats autochtones ont été défaits, leur rival non autochtone élu a obtenu une nette pluralité des voix note 16.

À quoi attribuer la victoire des six candidats autochtones élus et la défaite des autres? Le succès d'un candidat dépend-il de la popularité de son parti? Un tel lien pourrait expliquer pourquoi tous les candidats autochtones élus à l'élection de 2004 provenaient des rangs bloquistes et libéraux. Cependant, pourquoi dans ce cas les conservateurs, qui jouissaient d'une faveur croissante, n'ont-ils réussi à faire élire aucun candidat autochtone? Des considérations politiques ont peut-être joué en leur défaveur; plusieurs grandes organisations autochtones ont en effet appelé le Parti conservateur à clarifier ses positions sur les questions autochtones note 17.


Lors d'une conférence de presse à Ottawa, le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Phil Fontaine, a encouragé les Autochtones à voter, estimant qu'ils sont assez nombreux pour influencer l'issue de l'élection dans 63 circonscriptions au Canada.

Le succès dépend-il plutôt de la proportion d'électeurs autochtones dans la circonscription? En 2004, des candidats autochtones ont été élus dans des circonscriptions où la proportion de la population autochtone adulte variait de 1,51 % (Louis-Saint- Laurent) à 75,84 % (Nunavut) de l'électorat. Chose surprenante, une forte proportion d'électeurs autochtones ne se traduit pas nécessairement par un appui supérieur aux candidats autochtones. Par exemple, dans Athabasca, Churchill, Rivière Churchill et Kenora, la population autochtone représentait plus de 20 % de l'électorat, mais les candidats autochtones n'ont pas été élus note 18. Il semble donc que les électeurs autochtones ne votent pas pour un candidat simplement parce qu'il est autochtone comme eux; le désir et la capacité de voter note 19, l'appartenance politique et les positions politiques sont d'autres facteurs probables de leur décision. Le succès d'un candidat dépend aussi de ses antécédents, de son niveau d'éducation et de son expérience politique, ainsi que du profil démographique et historique de la circonscription. De nouvelles études devront être réalisées pour déterminer le rôle précis de chacun de ces facteurs sur le succès électoral des candidats autochtones.

Conclusion

À l'élection générale de 2004, les électeurs canadiens ont élu 6 candidats autochtones sur les 27 soutenus par les cinq principaux partis. Ce taux de succès de 22,22 % peut être vu de deux façons par les Autochtones. D'un côté, il représente un nombre record de députés autochtones à la Chambre des communes. De l'autre, ces députés occupent seulement 1,9 % des sièges à la Chambre des communes, alors que les Autochtones forment 3,3 % de la population canadienne. Cette disparité continue d'inquiéter, et plus de recherches devront être menées sur certains aspects encore mal explorés, tels que la participation des Autochtones aux scrutins et dans les partis politiques, notamment comme candidats. Je soutiens qu'une représentation équitable et concrète des Autochtones passe par l'accroissement de leur participation électorale, de leur présence au sein des partis, du nombre de candidats autochtones et, enfin, du nombre de députés autochtones au Parlement. Ces objectifs constituent de grands défis à relever tant pour les responsables politiques que pour les Autochtones, mais plus ces derniers s'investiront dans les processus politiques, plus ils s'assureront une représentation satisfaisante au sein des institutions politiques du Canada.

Notes

Note 1 Seule exception : on mentionne brièvement dans l'article Rick Laliberte un Autochtone qui s'est présenté comme candidat indépendant dans Rivière Churchill.

Note 2 Voir, par exemple, Drew Hayden Taylor, « How Native Is Native if You're Native? », et Bonita Lawrence, « Mixed-Race Urban Native People: Surviving a Legacy of Policies of Genocide », dans Ron Laliberte, Expressions in Canadian Native Studies, Saskatoon (Saskatchewan), University of Saskatchewan Extension Press, 2000.

Note 3 « Peuples autochtones du Canada », Statistique Canada, www12.statcan.ca/ francais/census01/Products/Analytic/companion/abor/canadaf.cfm.

Note 4 « Population ayant déclaré une identité autochtone, selon le groupe d'âge, par province et territoire (Recensement de 2001) », Statistique Canada, www.statcan.ca/francais/Pgdb/demo40cf.htm.

Note 5 « Âge et sexe, chiffres de 2001 pour les deux sexes, pour le Canada, les provinces et les territoires – Données intégrales (100 %) », www12.statcan.ca/francais/census01/products/highlight/AgeSex/Page.cfm?Lang=F&Geo=PR&View=1&Code=0&Table=1a&StartRec=1&Sort=2&B1=Counts&B2=Both.

Note 6 Représentant du Bloc Québécois, communication personnelle, 22 juin 2004.

Note 7 Représentant du Parti conservateur du Canada, communication personnelle, 22 juin 2004.

Note 8 Représentant du Parti Vert du Canada, communication personnelle, 22 juin 2004.

Note 9 Représentant du Nouveau Parti Démocratique, communication personnelle, 22 juin 2004.

Note 10 « Paul Martin fait l'éloge de la culture autochtone », Parti libéral du Canada, www.liberal.ca/newsf.aspx?site=news&news=793.

Note 11 L'idée que la proportion des candidats autochtones dans une province doive correspondre à la proportion d'Autochtones dans la population dérive d'un modèle de représentation appelé représentation numérique, selon lequel les « institutions parlementaires doivent être des microcosmes de l'électorat et partager avec lui les mêmes caractéristiques démographiques » (voir Keith Archer, Roger Gibbins, Rainer Knopff, Heather MacIvor et Leslie A. Pal, Parameters of Power: Canada's Political Institutions, 3e éd., Canada, Thomson, 2002, p. 194). Il existe évidemment d'autres modèles de représentation, tels que le modèle partisan (où les députés représentent avant tout leur parti) et le modèle territorial (où ils représentent une région donnée). Dans les faits, les députés doivent concilier des exigences de représentation variées. S'il est difficile pour les Autochtones de faire élire à la Chambre des communes un nombre de députés proportionnel à leur population, c'est en grande partie parce qu'ils ne sont pas concentrés géographiquement. Pour une analyse des conséquences de cette absence de « masse critique », voir Kiera L. Ladner, « Désaffectation et nation : les facteurs de la participation électorale autochtone », Perspectives électorales, vol. 5, nº 3, novembre 2003, p. 24-30.

Note 12 Par exemple, voir Lisa Young, « Representation of Women in the Canadian Party System », dans William Cross, dir., Political Parties, Representation, and Electoral Democracy in Canada, Don Mills, Ontario, Oxford University Press, 2002.

Note 13 « Interruption du dépouillement judiciaire dans la circonscription de Western Arctic », Élections Canada, www.elections.ca/content.asp?section=med&document=jul2004&dir=pre&lang=f&textonly=false.

Note 14 « Profil des circonscriptions électorales fédérales (CEF) de 2001 », Statistique Canada, www12.statcan.ca/francais/census01/products/standard/fedprofile/SelectFED.cfm?R=FED03.

Note 15 « Résultats validés de la 38e élection générale du 28 juin 2004 », Élections Canada, www.elections.ca/content.asp?section=pas&document=index&dir=38e/resval&lang=f&textonly=false.

Note 16 « Résultats validés de la 38e élection générale du 28 juin 2004 », Élections Canada.

Note 17 « Les chefs des Autochtones du Canada demandent à Stephen Harper d'expliquer ce qu'il pense des écrits offensants de Tom Flanagan, président de la campagne du Parti conservateur du Canada », Assemblée des Premières Nations, www.afn.ca/frenchweb/french/Communiqués%20de%20presse%20&%20Speeches/7%20juin%2004.htm.

Note 18 « Profil des circonscriptions électorales fédérales (CEF) de 2001 », Statistique Canada.

Note 19 Par exemple, voir Élections Canada, Perspectives électorales, vol. 5, nº 3, novembre 2003.


Note : 

Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.