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Perspectives électorales – La participation électorale des groupes ethnoculturels

Perspectives électorales – Décembre 2006

La sous-représentation des minorités visibles : L'opinion des candidats

Jerome H. Black
Professeur, Sciences politiques, Université McGill

Bruce M. Hicks
Associé, Chaire de recherche du Canada en études électorales, Université de Montréal

La sous-représentation des minorités visibles au Parlement du Canada, l'incidence de divers projets de réformes électorales à cet égard et la perspective unique que les minorités confèrent à une législature ont tous fait l'objet de divers travaux de recherche et débats. Le présent article s'appuie sur le Sondage auprès des candidats canadiens 2004 et expose les opinions des minorités visibles concernant la démocratie électorale. Selon l'étude, les candidats appartenant aux minorités visibles jugent le système majoritaire uninominal actuel inacceptable dans une plus grande proportion que les autres candidats; ils appuient davantage certaines réformes électorales; et ont des opinions plus arrêtées et plus polarisées quant aux quotas et au traitement préférentiel visant à remédier à leur sous-représentation. L'article conclut que, même si l'appartenance politique est un facteur qui influence davantage l'opinion d'un candidat sur la réforme démocratique, les minorités visibles ont tout de même une perspective quelque peu différente de leur parti politique et de l'opinion publique.

Le présent article s'appuie sur une étude menée auprès des candidats à l'élection générale de 2004 et expose l'avis des minorités visibles note 1 au sujet de la réforme de certains aspects de la représentation et des scrutins au Canada. En particulier, il compare la position des candidats membres de minorités visibles à celle des autres candidats à l'égard de la sous-représentation des minorités visibles au Parlement, de divers aspects du système électoral actuel et de la réforme démocratique.

Les minorités visibles continuent d'occuper une place relativement limitée au sein de l'élite politique, telle est la prémisse de la présente analyse. Bien que de plus en plus de minorités se taillent une place au Parlement, celle-ci (en pourcentage) est de beaucoup inférieure à la place qu'elles occupent dans la population canadienne. En effet, selon les définitions de Statistique Canada, et d'après le Sondage auprès des candidats canadiens 2004, les minorités visibles comptaient pour 7,1 % de tous les députés élus en 2004 (22 sur 308), alors qu'elles comptaient pour 14,9 % de la population canadienne à la même époque note 2, soit deux fois moins que le nombre nécessaire pour que le Parlement soit le miroir de la société canadienne. Leur représentation est aussi déficitaire au sein des candidats, mais dans une proportion moindre que chez les députés. D'autre part, les membres des minorités visibles constituent 9,3 % de tous les candidats représentant les partis qui ont remporté des sièges au Parlement lors de l'élection de 2004; si l'on compte les candidats du Parti Vert, cette proportion chute à 8,3 % note 3.

Un autre débat motive la présente analyse : l'élection de députés ayant les « caractéristiques du groupe » garantit-elle la représentation souhaitée? Les défenseurs de l'action positive estiment que les politiciens issus des différents groupes ethnoculturels ont une conception différente de la politique qu'eux seuls peuvent défendre. Ce principe s'appuie sur la croyance voulant que seuls les députés partageant les caractéristiques qui définissent le groupe qu'ils représentent ont l'expérience requise, font preuve d'empathie et s'engagent à servir véritablement les intérêts du groupe – cette croyance est d'autant plus forte si le groupe s'est toujours trouvé en marge de la société canadienne. Cette notion a donné naissance à la thèse voulant que les candidats et les députés membres de minorités visibles sont plus enclins à faire avancer les dossiers qui touchent tout particulièrement leurs communautés.

Dans cette optique, on s'attend à ce que les candidats et les députés issus de communautés ethnoculturelles soient conscients de la position marginale qu'ont toujours occupée les minorités visibles sur la scène politique canadienne – qu'ils se préoccupent donc davantage de leur sous-représentation et qu'ils appuient les mesures adoptées en ce sens. On peut aussi s'attendre à ce qu'ils s'opposent davantage au système majoritaire uninominal et qu'ils appuient la représentation proportionnelle, entière ou en tant que partie d'un système mixte, puisque cette dernière entraînerait une plus grande diversité note 4.

Par ailleurs, il faut s'attendre à des variances quant à l'identification à un groupe minoritaire et aux opinions politiques et éviter les généralisations abusives. En effet, il est possible qu'une personne appartenant à une minorité ne considère pas ses origines comme l'élément central de son identité. Et même si une personne s'identifie fortement à son groupe minoritaire, il se peut qu'elle ne voie pas ses origines comme étant pertinentes sur le plan politique, mais comme relevant du domaine privé.

Évidemment, cette complexité s'ajoute à l'impact de l'appartenance politique. Habituellement, les candidats se tournent vers un parti qui défend la même orientation générale, c'est pourquoi la corrélation entre les origines d'un candidat et son point de vue sur la réforme démocratique devrait varier de façon marquée d'un parti à l'autre. Les divergences d'opinion qui distinguent les partis sur plusieurs aspects de la réforme sont bien connues, notamment la préférence marquée du N.P.D. et du Parti Vert pour la représentation proportionnelle. S'ajoute à cela l'impact du recrutement, par un parti, de membres de groupes sous-représentés pour défendre des valeurs et politiques précises sur la scène locale. Par exemple, l'opposition générale que manifeste le Parti conservateur à l'égard de l'identification à un groupe, et les considérations politiques connexes, pourraient conférer une certaine importance aux candidats membres de minorités visibles au sein de l'équipe conservatrice. Le présent article entend déterminer l'ampleur de l'écart qui sépare les candidats membres de minorités visibles des autres candidats une fois l'influence de l'appartenance politique prise en compte.

L'étude

Le Sondage auprès des candidats canadiens 2004 a été réalisé pendant et après l'élection générale du 28 juin 2004 note 5. L'échantillon visé comptait les 1 307 candidats des quatre partis représentés dans les 308 circonscriptions (le Parti conservateur, le Parti Vert, le Parti libéral et le Nouveau Parti Démocratique) et du Bloc Québécois, représenté dans les 75 circonscriptions du Québec. Pendant la période électorale, les candidats ont reçu, par télécopieur et par courriel, un bref questionnaire demandant certains renseignements à leur sujet. Le questionnaire principal, sur lequel s'appuie la présente analyse, a été envoyé par courrier et mis en ligne à l'automne 2004. En tout, 577 candidats y ont répondu, soit 44,1 % note 6. L'étude renfermait une question, semblable à celle utilisée lors des recensements, visant spécifiquement à déterminer les origines des candidats note 7; 95 % d'entre eux y ont répondu. Les catégories de minorités visibles employées correspondaient à celles de Statistique Canada note 8.

L'étude a permis d'identifier seulement 36 candidats membres de minorités visibles dans l'échantillon visé, ce qui correspond à 6,2 % des répondants. Ce petit nombre de cas invite à la prudence quant aux conclusions tirées, et tout particulièrement lorsque les résultats sont présentés par parti. Cela dit, il importe de se rappeler que ce petit sous-échantillon de candidats reflète une réalité, c'est-à-dire la sous-représentation des minorités visibles dans le bassin de candidats. Puisque très peu de travaux de recherche ont exploré cette question, le présent article constitue un important point de départ note 9.

Sous-représentation des minorités visibles

En 2004, 22 des 308 sièges à la Chambre des communes, soit seulement 7 %, étaient occupés par des membres des minorités visibles. En 2006, ce nombre a monté à 24.

On a demandé aux candidats leur avis sur le fait que « les minorités visibles sont relativement peu représentées à la Chambre des communes ». Le tableau 1 indique que les membres de minorités visibles se préoccupent un peu plus de leur sous-représentation, mais que l'appartenance politique est le facteur le plus influent à cet égard. D'une part, l'incidence des origines est plus apparente dans le degré de préoccupation. Bien que la plupart des candidats, membres de minorités ou non, considèrent la sous-représentation comme un problème grave ou très grave (59 % et 66 % respectivement), deux fois plus de candidats appartenant aux minorités visibles la considèrent comme très grave (46 % contre 22 % chez les autres candidats). Ces résultats suggèrent une plus grande sensibilisation à leur absence traditionnelle de la scène politique canadienne.

Tableau 1
La faible représentation des membres de minorités visibles au sein du Parlement est problématique (rangées en pourcentage).
Problème très grave Problème grave Problème peu grave Il ne s'agit pas d'un problème n
Candidats membres des minorités visibles 46 20 26 9 35
Autres candidats 22 37 32 9 514
Parti libéral Minorités visibles 14 29 43 14 7
Autres 7 38 48 7 100
Parti conservateur Minorités visibles 17 67 17 6
Autres 1 19 53 26 103
N.P.D. Minorités visibles 90 10 10
Autres 43 40 15 3 129
Parti Vert Minorités visibles 33 33 22 11 9
Autres 30 44 22 4 165
Bloc Québécois Minorités visibles 67 33 3
Autres 6 53 35 6 17

Source : Sondage auprès des candidats canadiens 2004

Bien que plus faible, l'écart observé entre les deux groupes se maintient lorsque l'analyse prend en compte l'appartenance politique, et les résultats sont influencés de façon plus générale par le clivage qui marque les partis. Les candidats libéraux et conservateurs membres de minorités visibles sont plus enclins que leurs collègues à considérer le problème comme étant très grave. Dans le cas des libéraux, l'écart se ressert (14 % contre 7 %) et il est presque nul si l'on additionne le pourcentage indiqué dans la colonne voisine. Le facteur « parti » est plus évident pour les autres partis, mais de manière différente. Les candidats verts ont sensiblement la même opinion, peu importe leurs origines; près d'un candidat sur trois, toutes origines confondues, jugent le problème très grave. Les candidats néo-démocrates semblent légèrement plus inquiets de la sous-représentation; en effet, 43 % des autres candidats du parti la considèrent comme un problème très grave – et ce nombre s'élève à 90 % chez les candidats membres de minorités visibles. L'influence des origines semble plus déterminante chez les candidats bloquistes; il faut toutefois se rappeler le nombre restreint de candidats de minorités visibles qui représentent ce parti.

On a aussi demandé aux candidats d'expliquer le déficit de minorités visibles au Parlement note 10. Peu de candidats, toutes origines confondues, croient que les minorités visibles « font perdre des votes » ou n'ont pas « l'expérience ou la formation nécessaires ». Un nombre légèrement supérieur estime que les candidats de minorités visibles ne possèdent pas « la confiance en soi nécessaire », et les taux de réponses sont semblables d'un groupe à l'autre. Les candidats ont dû se prononcer sur un énoncé voulant que « les partis donnent trop peu leur chance aux minorités visibles ». Les réponses obtenues varient peu. En effet, 63 % des candidats membres de minorités visibles sont d'accord avec l'énoncé (26 % sont fortement d'accord), alors que 55 % des autres candidats se disent d'accord (17 % sont fortement d'accord). Dans tous les partis, à l'exception du Parti Vert, les candidats membres de minorités visibles sont plus nombreux que les autres candidats à être fortement d'accord avec l'énoncé; l'écart entre les deux groupes est toutefois faible, et il semble que le facteur « parti » ait une plus grande incidence que le facteur « origines ».

On a sollicité l'avis des candidats concernant certaines des mesures qui pourraient permettre de pallier la représentation déficitaire. Bien que les opinions divergent peu, les candidats appartenant aux minorités visibles ont tendance à appuyer davantage les programmes de formation (77 % contre 71 %) et l'aide financière spéciale (53 % contre 42 %) que leurs collègues. L'écart est légèrement plus marqué selon le degré d'accord ou de désaccord – 44 % contre 28 % dans le cas des programmes de formation et 32 % contre 16 % dans le cas de l'aide financière. L'écart le plus important s'observe lorsqu'il est question d'imposer des quotas et d'appliquer un traitement préférentiel, considérés comme les mesures les plus controversées; 57 % des candidats membres de minorités appuient cette approche (20 % sont fortement d'accord), alors que seulement 37 % des autres candidats y donnent leur aval (13 % sont fortement d'accord). Ici aussi, les écarts entre les partis sont notables.

D'après la figure 1, les minorités visibles ont un point de vue plus arrêté sur cette question que leurs collègues, et ces points de vue sont davantage polarisés d'un parti à l'autre. C'est au sein des libéraux et des verts que les autres candidats sont les plus nombreux à exprimer leur désaccord avec l'imposition de quotas, et encore plus de candidats issus de minorités visibles s'y opposent fortement. C'est au sein du N.P.D. que l'imposition de quotas et le traitement préférentiel récoltent le plus d'appuis : les candidats de minorités visibles appuient ces mesures dans une plus grande proportion (80 % contre 66 %) et sont fortement en faveur (50 % fortement d'accord). L'écart observé au sein du Bloc Québécois est plus marqué et doit être considéré avec circonspection compte tenu du nombre limité de répondants. Les résultats du Parti conservateur contrastent avec ceux du N.P.D. : la presque totalité des candidats s'opposent aux mesures précitées, même que les candidats conservateurs issus de minorités visibles manifestent la plus forte opposition (83 % se disent fortement en désaccord). Compte tenu de la position des partis sur ces questions, on peut conclure que les candidats membres de minorités visibles et les partis se choisissent réciproquement en fonction de leurs valeurs fondamentales.

Figure 1
Appui envers les quotas et le traitement préférentiel en vue d'accroître la représentation des minorités visibles

Figure 1 Appui envers les quotas et le traitement préférentiel en vue d'accroître la représentation des minorités visibles

Source : Sondage auprès des candidats canadiens 2004
Note : n = 567 (de gauche à droite : 6, 7, 9, 10, 3; 105, 102, 166, 131, 18).

Réforme du système électoral

Les candidats ont eu à répondre à la question suivante : « Dans notre système actuel, un parti peut gagner une majorité de sièges sans obtenir une majorité de votes. Trouvez-vous cela acceptable ou inacceptable? »

D'après la figure 2, les candidats membres de minorités visibles sont plus critiques envers le système électoral actuel : 75 % d'entre eux croient que le système est inacceptable, soit 13 % de plus que les autres candidats. Ils semblent donc plus sensibilisés aux effets restrictifs du système sur la représentation des minorités. Comme prévu, l'influence de l'appartenance politique est considérable; tout particulièrement chez les candidats verts et néo-démocrates dont les candidats, toutes origines confondues, rejettent majoritairement le système uninominal. De fait, les candidats de ces partis issus de minorités visibles estiment unanimement que ce système est inacceptable, comme plus de 90 % des autres candidats. Les candidats des autres partis semblent être plus satisfaits du système actuel, ce qui reflète les positions partisanes les distinguant sur la question de la réforme électorale, mais le facteur « origines » demeure déterminant. Les candidats libéraux membres de minorités visibles s'opposent davantage au système uninominal que leurs collègues (43 % contre 14 %). Cette divergence d'opinion s'observe aussi chez les conservateurs, mais l'écart est légèrement inférieur (43 % contre 28 %). Chez les bloquistes, l'origine des candidats est un facteur important; les réserves précitées sont de mise ici aussi. En résumé, même si l'appartenance politique constitue le facteur le plus déterminant de l'opinion qu'ont les candidats du système électoral actuel, les résultats démontrent que les membres des minorités visibles considèrent le système comme particulièrement problématique.

Figure 2
Caractère inacceptable du système majoritaire uninominal

Figure 2 Caractère inacceptable du système majoritaire uninominal

Source : Sondage auprès des candidats canadiens 2004
Note : n = 561 (de haut en bas : 525, 36; 104, 7; 105, 7; 132, 10; 167, 9; 17, 3).

Les candidats ont dû se pencher sur une solution possible, reposant sur la proportionnalité. L'analyse a porté sur le degré d'accord avec l'énoncé suivant : « Un parti qui obtient 10 % des votes devrait obtenir 10 % des sièges. » Fait intéressant, le rejet du système actuel et les divergences d'opinion précitées ne transparaissent pas ici. D'après le tableau 2, il n'y a pas de divergence véritable entre les candidats appartenant aux minorités visibles et les autres candidats sur l'énoncé précité (67 % contre 64 % et seulement 50 % contre 45 % dans le cas de « fortement d'accord »). Seuls les néo-démocrates et les verts sont divisés sur la question (N.P.D. : 90 % des candidats membres de minorités visibles en faveur contre 67 % des autres candidats; Parti Vert : 100 % contre 83 %). Qui plus est, la divergence d'opinion entre les groupes de candidats quant au caractère non acceptable du système majoritaire n'est pas marquée chez les libéraux et les conservateurs. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la variance note 11; à première vue, il semblerait que certains des candidats estimant que le système est inadmissible ne croient pas nécessairement à la représentation proportionnelle comme solution ou encore que le facteur « un siège, un vote » doive être fixé à la barre des 10 %.

Tableau 2
« Un parti qui obtient 10 % des votes devrait obtenir 10 % des sièges »
(rangées en pourcentage).
Fortement d'accord D'accord En désaccord Fortement en désaccord n
Candidats membres des minorités visibles 50 17 28 6 36
Autres candidats 45 19 27 9 521
Parti libéral Minorités visibles 14 71 14 7
Autres 1 12 63 25 104
Parti conservateur Minorités visibles 29 57 14 7
Autres 4 25 56 16 102
N.P.D. Minorités visibles 90 10 10
Autres 67 29 3 1 131
Parti Vert Minorités visibles 100 9
Autres 83 15 2 166
Bloc Québécois Minorités visibles 67 33 3
Autres 6 11 67 17 18

Source : Sondage auprès des candidats canadiens 2004

Conclusion

L'appartenance politique oriente clairement le point de vue des candidats, toutes origines confondues, quant à la sous-représentation des minorités et à la réforme électorale. Quoi qu'il en soit, les points de vue des candidats issus de minorités visibles diffèrent considérablement de ceux de leurs collègues lorsqu'il est question du caractère inacceptable du système électoral. Les minorités visibles appuient davantage certaines recommandations associées à la réforme démocratique, et elles ont des opinions plus tranchées et plus diverses lorsqu'il est question d'enjeux plus controversés ou fondamentaux. Bien sûr, il faut user de prudence devant un aussi petit échantillon de candidats; on peut tout de même conclure que les membres des minorités visibles ont un point de vue différent de leur parti respectif et de l'opinion publique.

Notes

Note 1 Aux termes de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, « font partie des minorités visibles les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». Statistique Canada définit les catégories de minorités visibles suivantes : Chinois, Sud-Asiatique, Noir, Arabe et Asiatique occidental, Philippin, Asiatique du Sud-Est, Latino-Américain (excepté Chilien et Argentin), Japonais, Coréen et habitant des îles du Pacifique.

Note 2 Jerome H. Black et Bruce M. Hicks, « Candidats de minorités visibles à l'élection fédérale de 2004 », Revue parlementaire canadienne, vol. 29, n° 2, été 2006, p. 27-33.

Note 3 Jerome H. Black et Bruce M. Hicks, « Candidats de minorités visibles ».

Note 4 Brian Tanguay et Steven Bittle, « Parliament as a Mirror to the Nation: Promoting Diversity in Representation through Electoral Reform », Canadian Issues, été 2005, p. 61-63.

Note 5 L'étude a été pilotée par l'Université McGill et financée en partie par Metropolis Canada et Citoyenneté et Immigration Canada. Pour obtenir d'autres renseignements au sujet de l'étude, voir Jerome H. Black et Bruce M. Hicks, « Strengthening Canadian Democracy: The Views of Parliamentary Candidates », Enjeux publics de l'IRPP, vol. 7, n° 2, mars 2006.

Note 6 Sur les 577 candidats qui ont répondu au questionnaire, 414 ont préféré le retourner par la poste alors que 163 ont privilégié l'Internet. Voici les taux de réponse de chacun des partis : Parti Vert : 58,4 %; N.P.D. : 47,1 %; Parti conservateur : 38,0 %; Parti libéral : 37,0 %; Bloc Québécois : 28,0 %.

Note 7 Dans la version longue du questionnaire, la question visant à déterminer les origines était : « À quel(s) groupes(s) ethnique(s) ou culturel(s) appartenaient vos ancêtres? Précisez tous les groupes pertinents. » Pour éviter qu'un trop grand nombre de répondants indiquent « canadien », la question comportait le préambule suivant : « Nous sommes tous canadiens, mais nos ancêtres viennent des quatre coins du monde ». Diverses autres sources ou méthodes ont été employées pour déterminer les origines des candidats qui n'ont pas répondu à cette question, notamment des documents publiés par le parti, de l'information biographique, des manchettes, des photos, des vidéos et l'analyse du nom de famille.

Note 8 Voir la note 1.

Note 9 Jerome H. Black, « Representation in the Parliament of Canada: The Case of Ethnoracial Minorities », dans Joanna Everitt et Brenda O'Neill, dir., Citizen Politics: Research and Theory in Canadian Political Behaviour, Don Mills (Ontario), Oxford University Press, 2002, p. 355-372.

Note 10 Les tableaux illustrant ces résultats et d'autres données sont disponibles sur demande.

Note 11 Le libellé de la question peut expliquer la variance des réponses. L'énoncé relatif au 10 % provient d'une étude nationale sur les élections et facilite la comparaison sur plusieurs années. La question a été intégrée à notre sondage afin de faciliter une analyse « élite-masse » (cette question est toutefois plus efficace lorsqu'il s'agit d'une analyse de masse).


Note : 

Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.