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Sondage auprès des électeurs suite à la 40e élection générale


IV. Participation au scrutin

A. Aperçu national

Même si un nombre extrêmement élevé de répondants (99 pour cent) dit avoir su qu'une élection fédérale se tenait le 14 octobre 2008, la participation à cette 40e élection générale a touché un creux historique depuis plusieurs générations. Cependant, en formulant la question sur la participation différemment, nous semblons avoir obtenu une réponse sur la participation déclarée plus près de la participation réelle.

La participation au scrutin lors d'élections fédérales au Canada continue de chuter, atteignant 58,8 pour cent en 2008, et ce, malgré la légère hausse à 64,7 pour cent observée en 2006.

Notons que, généralement, le taux de participation déclaré par les répondants est supérieur à la participation réelle, chose qui peut entraîner des problèmes d'analyse dans l'établissement des facteurs ayant une influence sur la participation. Pour le sondage de 2008, nous avons reformulé la question pour que les répondants soient à l'aise d'avouer qu'ils n'avaient pas voté. La question de 2008 était formulée comme suit : « Beaucoup de gens ne votent pas pour toutes sortes de raisons. Avez-vous pu voter à l'élection fédérale du 14 octobre? » À cette question, 73 pour cent des répondants ont répondu avoir voté, soit 14 points de plus que le taux de participation officiel de 59 pour cent. Par comparaison, en 2006, en réponse à la question « Avez-vous voté à cette élection? », 87 pour cent des répondants avaient répondu oui, soit un écart de 22 points avec le taux de participation officiel de près de 65 pour cent. Plusieurs facteurs pourraient expliquer le rétrécissement de cet écart entre participations réelle et déclarée, à commencer par la nouvelle formulation de la question, mais aussi par le fait qu'avec la chute du taux de participation, ne pas voter est de moins en moins mal perçu. Ce second facteur impliquerait que moins de gens déclareraient avoir voté, ce qui n'est pas le cas. Il peut aussi y avoir d'autres facteurs non identifiés en ce moment.

Fréquence du vote déclaré lors des 39e et 40e élections générales
  Tous les Canadiens Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
  2006 2008 2006 2008 2006 2008 2008
n = 2 011 2 500 678 500 642 500 500
  % % % % % % %
Oui 87 73 70 63 64 54 71
Non 13 26 30 37 36 46 28
NSP/NI/Refus <1 <1 <1 <1 <1 - <1

B. Participation par région et principaux groupes démographiques

La participation déclarée varie en fonction de plusieurs facteurs démographiques clés, ce qui était attendu. Les facteurs en question sont la région, l'âge, la scolarité et la participation précédente déclarée.

Il existe des écarts importants au niveau du taux de participation déclaré entre les régions canadiennes. On trouve un taux de participation plus élevé au Québec (77 pour cent), en Colombie-Britannique (75 pour cent) et en Ontario (75 pour cent), comparativement aux Prairies (65 pour cent) et dans les provinces de l'Atlantique (60 pour cent). Avec un taux de 70 pour cent, l'Alberta se trouve au milieu de la fourchette.

Parallèlement aux écarts régionaux, et comme il a été constaté dans les sondages précédents, l'âge joue un rôle clé dans le taux de participation. Plus précisément, les Canadiens âgés sont plus portés à déclarer avoir voté que les jeunes Canadiens.

Comportement électoral par tranches d'âge – Population générale

Cela dit, le taux de participation varie aussi selon le sexe. Les hommes (77 pour cent) sont plus susceptibles de déclarer avoir voté que les femmes (70 pour cent).

Le taux de participation déclarée fluctue aussi en fonction de la scolarité, de la situation d'emploi et du revenu familial. Les électeurs détenant un diplôme universitaire sont plus enclins à dire qu'ils ont voté que ceux détenant seulement un diplôme collégial ou secondaire ou inférieur (80 pour cent contre 72 pour cent et 69 pour cent). Les travailleurs, qu'ils soient autonomes ou travailleurs à plein temps ou à temps partiel, sont aussi plus portés à dire avoir voté que les étudiants (73 pour cent et 72 pour cent contre 63 pour cent). Remarquons que les retraités sont beaucoup plus susceptibles de dire qu'ils ont voté (84 pour cent), ce qui n'est pas surprenant, compte tenu de la relation entre l'âge et la participation déclarée.

Le fait d'avoir déjà participé au processus électoral constitue un autre indicateur clé de la participation déclarée. Les Canadiens déclarant avoir voté en 2006 (81 pour cent) sont beaucoup plus susceptibles de déclarer avoir voté en 2008 que ceux déclarant ne pas avoir voté en 2006 (35 pour cent). Cela porte à croire qu'une proportion importante des répondants n'ayant pas voté en 2008 pourrait être constituée de personnes désengagées du processus électoral depuis longtemps. En fait, un quart du public déclare n'avoir voté à aucune des deux dernières élections (2006 et 2008).

C. Examen des électeurs autochtones

Comme en 2006, le taux de participation déclarée parmi les Autochtones est inférieur à celui de la population générale (54 pour cent contre 73 pour cent). Ce taux est particulièrement bas chez les moins de 35 ans (37 pour cent).

Comme ce fut le cas en 2006, les Autochtones sont les Canadiens les moins susceptibles d'affirmer avoir voté à l'élection de 2008 (soulignons aussi qu'ils sont 7 pour cent à dire ne pas avoir été au courant de l'élection, contre seulement 1 pour cent dans le reste de la population). Environ la moitié des Autochtones (54 pour cent) sondés disent avoir voté en 2008, contre 64 pour cent en 2006. Cette baisse de 10 points de la participation déclarée traduit la faible participation réelle en 2008, ainsi que, fort probablement, la nouvelle formulation de la question du sondage portant sur le vote. Comme mentionné précédemment, nous avons utilisé la nouvelle formulation pour encourager les électeurs à admettre qu'ils n'avaient pas voté, afin de réduire le nombre de réponses faussement positives. L'écart de 10 points chez les Autochtones entre la participation déclarée en 2006 et en 2008 est moins important que l'écart de 14 points observé parmi la population générale. Cela semble indiquer que la norme sociale entourant le fait de ne pas voter (et la participation électorale en général) dans les élections fédérales pourrait être plus laxiste chez les Autochtones.

Étant donné que la participation déclarée chez les Autochtones (54 pour cent) est inférieure à la participation réelle à l'échelle nationale (59 pour cent), on peut croire que la participation réelle des Autochtones pourrait se situer sous la barre des 50 pour cent, en supposant qu'une partie des « oui » à la question portant sur la participation sont en fait des réponses faussement positives (les gens qui disent avoir voté, mais qui ne l'ont pas fait).

Il existe une forte relation entre l'âge et la participation déclarée chez les Autochtones, comme chez les autres Canadiens. Ainsi, le taux de participation déclarée est particulièrement faible (37 pour cent) chez les moins de 35 ans.

Comportement électoral par tranches d'âge –
Suréchantillon d'électeurs autochtones

Comportement électoral par tranches d'âge –<br />
  Suréchantillon d'électeurs autochtones

La scolarité offre aussi un bon indicateur du comportement électoral chez les Autochtones : le taux de participation déclarée augmente en fonction du niveau de scolarité.

Pour une analyse plus approfondie des Autochtones, l'on se référera au chapitre IX. Électeurs autochtones.

D. Examen des jeunes électeurs

La baisse du taux de participation déclarée entre 2006 et 2008 chez les Canadiens en général se reflète également parmi les jeunes électeurs (18-24 ans), mais de manière moins prononcée.

Moins des deux tiers des jeunes (63 pour cent) affirment avoir voté à la 40e élection générale fédérale, contre 70 pour cent à l'élection précédente. Cet écart de seulement 7 pour cent peut indiquer que, comme chez les électeurs autochtones, la norme sociale sur la participation électorale soit plus laxiste parmi les jeunes. Les réponses aux questions sur le devoir de voter appuient cette hypothèse, ce qui semble indiquer que les jeunes seraient moins portés à déclarer faussement qu'ils ont voté.

Comme en 2006, les jeunes hommes (66 pour cent) sont légèrement plus susceptibles d'affirmer avoir voté que les jeunes femmes (60 pour cent).

Pour une analyse plus approfondie des jeunes électeurs, l'on se référera au chapitre X. Jeunes électeurs.

E. Examen des immigrants/membres de minorités visibles

Le taux de participation chez les immigrants et les minorités visibles est semblable à celui des autres Canadiens. Ce groupe affirme avoir voté à la 40e élection générale fédérale dans une proportion de 71 pour cent.

Comme chez les Autochtones et les autres Canadiens, l'âge est un indicateur clé du comportement électoral des immigrants et des minorités visibles. Il semble aussi que les hommes soient plus susceptibles d'affirmer avoir voté que les femmes (74 pour cent contre 69 pour cent).

Comportement électoral par tranches d'âge –
Suréchantillon d'immigrants et de membres de minorités visibles

Comportement électoral par tranches d'âge – <br />
  Suréchantillon d'immigrants et de membres de minorités visibles

On trouvera une analyse plus approfondie des facteurs liés au comportement électoral des sous-populations dans les chapitres consacrés à ces sous-populations.

F. Raisons de voter

Les raisons principales poussant les Canadiens à voter semblent être le devoir et la responsabilité civique, plutôt que la partisanerie.

Comme ce fut le cas à la 39e élection générale fédérale, la plupart des électeurs expliquent leur participation à la 40e élection par des raisons autres que politiques. Il semble donc que la plupart des électeurs n'aient pas de vues politiques. En fait, la majorité d'entre eux (64 pour cent) disent avoir voté parce que c'est un devoir, un droit, un privilège ou une responsabilité. Ce type de réponse est en forte hausse comparativement à 2006, où moins de la moitié des répondants (44 pour cent) l'invoquaient. Les électeurs donnent d'autres raisons non politiques : par habitude (10 pour cent), pour exprimer son opinion ou pour dire son mot (8 pour cent), par souci du devenir du pays (3 pour cent), par sentiment qu'il faut voter pour avoir le droit de se plaindre (3 pour cent), ou simplement par goût de voter (1 pour cent).

Parmi les raisons politiques données par les répondants, on trouve : pour appuyer un parti donné (12 pour cent) ou un candidat donné (5 pour cent), ainsi que pour contrer un parti donné (5 pour cent).

Raisons de voter
Total
2006
Total
2008
Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
n = 2 486 1 876 315 269 356
  % % % % %
Raisons non politiques
Mon devoir/droit/privilège/
responsabilité de voter
44 64 62 43 65
Par habitude/je vote toujours 9 10 5 11 10
Pour exprimer mon opinion/avoir mon mot à dire 5 8 13 4 8
Inquiet à propos du pays - 3 4 5 5
Vous ne pouvez vous plaindre si vous ne votez pas 1 3 3 2 2
Je voulais voter 1 1 2 5 1
Raisons politiques
Pour appuyer un des partis 11 12 7 12 14
Pour appuyer un des candidats 4 5 4 7 6
Pour contrer un des partis 7 5 5 6 6
Temps pour un changement/
pour faire une différence
6 4 3 6 4
Pour contrer un des candidats 1 1 2 <1 1
NSP/NI/Refus - 1 1 4 <1

Il est intéressant de noter que ces résultats varient peu selon la région ou le profil démographique, quoiqu'on trouve quelques variations parmi certains sous-échantillons spéciaux retenus pour la présente étude (jeunes, Autochtones).

Les Autochtones sont moins susceptibles que les autres groupes de voir dans l'acte de voter un droit, un devoir, un privilège ou une responsabilité. Quant aux jeunes, ils sont plus portés que les autres groupes à affirmer avoir voté pour exprimer leur opinion, mais moins susceptibles de mentionner l'habitude ou le désir d'appui à un parti donné.

G. Raisons de ne pas voter

Les répondants n'ayant pas voté mentionnent tout un éventail de raisons pour expliquer leur abstention, mais il est possible de regrouper celles-ci en trois catégories : raisons liées au quotidien, attitudes négatives envers la politique et facteurs liés au processus électoral. De ces trois groupes, les empêchements dus à la vie quotidienne semblent être la principale raison pour ne pas voter.

Invités par une question ouverte, les répondants n'ayant pas voté fournissent tout un éventail de facteurs pour expliquer leur comportement électoral. Nous avions adopté une approche différente pour l'élection fédérale de 2006, ce qui fait qu'aucune comparaison n'est possible. Pour faciliter l'analyse, nous avons regroupé les raisons de ne pas voter en trois catégories :

  • les raisons liées à une question de nature électorale;
  • les raisons liées à une question de nature politique;
  • les raisons liées au quotidien ou au mode de vie.

Parmi la population générale, le contexte quotidien (57 pour cent) représente l'enjeu le plus souvent mentionné par les répondants n'ayant pas voté. Puis vient l'attitude négative envers la politique et les partis politiques (36 pour cent). Les questions en lien avec le processus électoral ferment la marche loin derrière (8 pour cent). Parmi les raisons liées au quotidien ou au mode de vie, on remarque les vacances et voyages (16 pour cent), le manque de temps ou les imprévus (15 pour cent), l'horaire de travail ou de cours (11 pour cent) et les obligations familiales (3 pour cent). Parmi les raisons liées à la politique, on note les commentaires en lien avec l'apathie (14 pour cent) et le cynisme (8 pour cent) qui, à eux seuls, forment le groupe de commentaires le plus important, ainsi que le fait de ne pas savoir pour qui voter ou de n'aimer aucun candidat (9 pour cent) et les attitudes négatives envers les partis politiques et les politiciens (3 pour cent). Enfin, on a relevé parmi les raisons liées au processus électoral le fait de ne pas avoir reçu une carte d'information de l'électeur (1 pour cent, n = 8), l'incertitude d'être inscrit (1 pour cent, n = 8), le manque de preuves d'identité (1 pour cent, n = 8), les problèmes de transport pour se rendre au bureau de scrutin (1 pour cent, n = 5) et le fait de ne pas savoir où se trouve le bureau de scrutin ou que celui-ci soit trop éloigné (1 pour cent, n = 12).

Raisons évoquées pour ne pas voter
  Total Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
  N % N % N % N %
n = 634
Problèmes de nature électorale 50 8 30 16 37 18 14 10
Pas de carte d'information de l'électeur 8 1 6 3 5 2 9 7
Pas de pièce d'identité 8 1 3 2 8 4 1 1
Problème de transport 5 1 5 3 4 2 1 1
Problème d'accès au bureau de vote/trop loin 9 1 3 2 7 3 1 1
A déménagé/changé d'adresse 9 1 2 1 2 1 1 1
N'était pas inscrit/pas certain si inscrit/
problème d'inscription
8 1 11 6 7 3 1 1
Ne savait pas où voter 3 <1 - - 4 2
Problèmes de nature politique 229 36 47 25 71 35 44 32
Apathie/manque d'intérêt 88 14 18 10 40 20 14 11
Ne savait pas pour qui voter/n'aimait pas
les candidats
60 9 12 6 19 9 11 8
Cynisme 52 8 12 6 6 3 8 6
N'aimait pas les partis/la plateforme 22 3 5 3 4 2 10 7
Pas d'accord avec la tenue de l'élection 7 1 - 2 1 1
Autres problèmes 362 57 110 57 96 47 79 58
En voyage/vacances 103 16 13 7 25 12 25 18
Trop occupé/attention dirigée ailleurs 96 15 33 17 24 12 21 15
Horaire de travail/d'études 68 11 26 14 22 11 15 11
Blessure/maladie 38 6 4 2 14 7 6 4
Manque d'information 30 5 15 8 2 1 3 2
Obligations familiales 17 3 4 2 4 2 6 4
Croyances religieuses 10 2 2 1 - - 1 1
Autre 11 2 12 7 5 2 2 1
NSP/NI 23 4 6 3 14 7 6 4

Dans les trois sous‑groupes suréchantillonnés, on trouve la même distribution de réponses, avec les quelques exceptions suivantes. Chez les jeunes, les questions quotidiennes sont évoquées avec la même fréquence (57 pour cent) et essentiellement dans les mêmes termes. Par contre, ils ont moins recours aux raisons de nature politique (25 pour cent), mais plus à celles de nature électorale (16 pour cent). Dans ce dernier groupe, on note : l'incertitude d'être inscrit (6 pour cent, n = 11), l'absence de carte d'information de l'électeur (3 pour cent, n = 6), les problèmes de transport (3 pour cent, n = 5) et l'accès au bureau de scrutin (2 pour cent, n = 3).

Le quotidien (47 pour cent) constitue aussi le groupe de commentaires le plus important chez les répondants autochtones, dans une proportion semblable à celle observée dans la population générale. Seule exception : une proportion légèrement plus élevée de personnes n'ayant pas voté expliquant leur abstention par une raison médicale ou liée à la santé (7 pour cent). Le taux de raisons de nature politique correspond aussi à celui constaté dans la population générale (35 pour cent), les raisons spécifiques correspondant également, dont le cynisme (3 pour cent) et l'apathie, ainsi que le fait de ne pas savoir pour qui voter ou de n'aimer aucun candidat (9 pour cent). On remarque néanmoins une proportion plus élevée d'Autochtones n'ayant pas voté (18 pour cent) mentionnant des raisons de nature électorale, celles-ci comprenant : le manque de preuves d'identité (4 pour cent, n = 8), l'incertitude d'être inscrit (3 pour cent, n = 7), l'accès au bureau de scrutin (3 pour cent, n = 7) et l'absence d'une carte d'information de l'électeur (2 pour cent, n = 6).

Les raisons de ne pas voter données par les immigrants et les minorités visibles ressemblent de très près à celles de la population générale : 58 pour cent pour le quotidien, 32 pour cent pour les questions politiques et 10 pour cent seulement pour le processus électoral.

Le grand nombre de répondants n'ayant pas voté mentionnant des facteurs liés au quotidien peut « cacher » une insatisfaction plus trouble envers la politique. De nombreux répondants ont expliqué qu'ils n'ont pas pu voter par manque de temps, parce qu'ils étaient en voyage ou à cause du travail ou des études. Pour de nombreuses personnes n'ayant pas voté, cette réponse est probablement complète. Par contre, pour d'autres, des facteurs moins évidents, comme l'apathie ou le manque d'intérêt envers la campagne électorale, ont pu réduire leur motivation au point où l'horaire trop chargé, etc. devient une excuse pour ne pas aller voter.

Cela dit, nonobstant cette question, les réponses ouvertes indiquent clairement que le processus électoral même constitue un obstacle pour seulement une poignée de répondants n'ayant pas voté. Et pour ceux dont c'est le cas, aucun facteur ne se détache du lot : on trouve quelques électeurs embêtés par le fait de ne pas avoir reçu leur carte d'information ou de ne pas avoir en main les pièces d'identité requises, alors que l'emplacement du bureau de scrutin ou le manque de moyen de transport en embêtent quelques autres.