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Rapport sur les évaluations de la 41e élection générale tenue le 2 mai 2011

Annexe 2 : Limites des sondages en général

Le présent rapport repose sur des données provenant de plusieurs sondages. Bien que les sondages constituent de précieux outils de recherche permettant à Élections Canada d'évaluer son rendement et ses services, ils sont assujettis à plusieurs limites, dont voici les principalesNote 19 :

  • Faibles taux de réponse – Il est de plus en plus difficile d'obtenir la participation des gens à des sondages téléphoniques, et ceux qui prennent le temps de répondre diffèrent sous plusieurs aspects des gens qui ne le font pas. Cette « distorsion attribuable à l'autosélection » ne permet pas de généraliser les résultats sans risques.
  • Ménages qui n'utilisent que le téléphone cellulaire – Il est très difficile, voire impossible, de contacter des répondants qui n'ont pas de téléphone à ligne fixe. Ce problème s'accentue avec le nombre croissant de ménages qui n'utilisent que le téléphone cellulaire (de 8 % en 2008 à 13 % en 2010, selon Statistique Canada). Ces répondants sont en général plus jeunes, davantage informés sur le plan politique et plus portés à utiliser Internet, le réseautage social et les blogues.
  • Cas d'exception – Les sondages sont très utiles pour distinguer les grandes tendances
    (par ex. un échantillon de 2 500 répondants pour une question donnée produit une marge d'erreur de 1,96 %), mais ne peuvent servir à comprendre les cas exceptionnels (un échantillon de 25 répondants pour une question donnée donne lieu à une marge d'erreur de 19,6 %).
  • Petites populations – Les sondages doivent être suffisamment représentatifs pour permettre des généralisations. Il est donc plus difficile et plus coûteux d'obtenir de l'information exacte sur des populations ou des groupes plus petits.
  • Caractère d'autodéclaration – Les sondages reposent sur l'autoévaluation des répondants. Il est impossible de vérifier ce qu'ils se remémorent et ce qu'ils rapportent.
  • Biais de désirabilité sociale – Les répondants peuvent, consciemment ou non, répondre selon ce qu'ils pensent être la réponse souhaitée par l'intervieweur ou selon l'image qu'ils désirent projeter.
  • Simplification excessive – Quand on utilise des catégories de réponses préétablies (pour accélérer le processus), on est naturellement porté à simplifier excessivement la pensée réelle des répondants. Cela peut se révéler particulièrement problématique lorsqu'on tente de cerner des questions complexes.

Note 19 Par exemple voir W. Lawrence Neuman, Social Research Methods: Qualitative and Quantitative Approaches, 3e édition, Boston, Allyn & Bacon, 1997.