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Taux de participation aux élections fédérales dans les réserves des Premières Nations (2004-2011) (Note de recherche)

Méthodologie

La méthodologie utilisée par Élections Canada pour recueillir des données géographiques sur les populations autochtones a évolué au fil du temps. En 2004 et en 2006, l'identification des réserves s'est faite en combinant des données d'Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC), de Ressources naturelles Canada et de Statistique Canada. Élections Canada a ensuite demandé aux directeurs du scrutin d'indiquer les sections de vote correspondant le mieux à des communautés autochtones. 

En 2008, grâce à la création d'applications informatiques de géocodage, Élections Canada a commencé à utiliser les cartes réelles des réserves fournies par AADNC, superposées aux cartes des sections de vote.

Le tableau ci-dessous présente le nombre de sections de vote dans les réserves identifiées au moyen des deux méthodes mentionnées. Il semble que la méthode informatique (géocodage) utilisée en 2008 et en 2011 ait généré une base de données plus complète.

Tableau 1 : Réserves des Premières Nations – Dénombrement et méthodologie (2004-2011)

Élection générale Sections de vote dans les réserves Méthode de collecte de données
2004 519 Directeurs du scrutin
2006 602 Directeurs du scrutin
2008 1 352 AADNC/géocodage
2011 1 353 AADNC/géocodage

Il convient de noter que, selon l'emplacement et la disponibilité des lieux de scrutin, les frontières des réserves ne constituent pas nécessairement une délimitation claire en matière de vote. Par exemple :

  • des résidents d'une réserve peuvent être rattachés à un bureau de scrutin à l'extérieur de la réserve;
  • des gens vivant près d'une réserve peuvent être rattachés à un bureau de scrutin dans la réserve.

En outre, si certaines sections de vote sont situées entièrement à l'intérieur d'une réserve, la majorité ne le sont que partiellement. En 2004 et en 2006, les directeurs du scrutin devaient indiquer les sections de vote dont au moins 90 % des électeurs étaient autochtones. Depuis que la méthode du géocodage est utilisée, toutes les sections de vote qui chevauchaient en totalité ou en partie une réserve ont été conservées dans l'analyse.

Dans la présente étude, le taux de participation est calculé en divisant le nombre de votes valides par le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales définitives. Cependant, le nombre d'électeurs inscrits peut varier avec le temps, selon les régions et selon certaines composantes sociodémographiques. En ce qui concerne les électeurs vivant dans les réserves, il importe de garder deux facteurs à l'esprit. Tout d'abord, la grande majorité des réserves sont situées dans des régions rurales et nordiques, où le taux d'inscription est généralement faible. Ensuite, l'âge médian dans la population autochtone est de 27 ans, contre 40 dans la population générale. Pour diverses raisons, les jeunes électeurs sont moins susceptibles d'être inscrits (environ 75 % chez les 18 à 24 ans, contre 92 % ou plus dans les groupes plus âgés).

Par conséquent, dans la mesure où les taux d'inscription sont plus faibles dans les réserves, les taux de participation présentés dans cette étude sont probablement quelque peu surestimés. Mais l'approche basée sur le nombre d'électeurs inscrits demeure la plus judicieuse en l'absence de recensements officiels dans les réserves.