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Enquête nationale auprès des jeunes

Principales conclusions

Contexte

  • Conformément au paragraphe 18(1) de la Loi électorale du Canada, Élections Canada a le mandat d'exécuter des programmes d'information et d'éducation de l'électorat, particulièrement pour les personnes et les groupes de personnes susceptibles d'avoir des difficultés à exercer leurs droits démocratiques.
  • Le taux de participation électorale des jeunes est en diminution depuis de nombreuses années et contribue au déclin du taux général de participation au Canada.
  • L'Enquête nationale auprès des jeunes a été menée afin de mieux comprendre les raisons pour lesquelles les jeunes prennent part ou non au processus électoral.
  • Les renseignements recueillis permettront à Élections Canada de cibler son public et d'adapter ses activités de rayonnement et ses initiatives d'éducation.
  • L'enquête a été réalisée à la suite de l'élection générale fédérale de mai 2011, à partir d'un échantillon aléatoire national de 1 372 jeunes et jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans, ainsi que d'un échantillon non aléatoire de 1 293 jeunes issus des sous-groupes suivants : Autochtones, membres de communautés ethnoculturelles, habitants des régions rurales, personnes handicapées et jeunes sans emploi qui ne vont pas à l'école.
  • L'étude donne une description unique du comportement des jeunes Canadiens sur le plan de la participation électorale.

Résumé des conclusions

Raisons pour lesquelles les jeunes ont voté ou non

  • Les raisons les plus fréquemment données pour aller voter sont liées à l'importance du vote, perçu comme un devoir civique ou l'expression d'une opinion ou d'un point de vue.
  • Les raisons les plus fréquemment données pour ne pas aller voter sont liées aux circonstances personnelles (trop occupé par le travail, l'école ou la famille, ou en voyage le jour du scrutin) et au manque de connaissances sur les partis, les candidats et les enjeux.

Obstacles au vote : la motivation à voter et l'accès au processus électoral

  • L'étude s'est également penchée sur l'incidence d'obstacles précis au vote.
  • Les obstacles à la participation ont été pris en considération sur le plan de la motivation à voter (attitudes, intérêt et connaissances politiques) et de l'accès au processus électoral (connaissance du processus électoral, circonstances d'ordre personnel et problèmes administratifs).
  • L'étude a montré que les obstacles sur le plan de la motivation et de l'accès étaient également importants en ce qui a trait à l'incidence sur la décision de voter.
  • Parmi les plus grands obstacles motivationnels au vote, on compte un manque d'intérêt et de connaissances en politique, une croyance que tous les partis politiques sont les mêmes et qu'aucun d'entre eux n'aborde les questions pertinentes pour les jeunes, ainsi qu'une perception affaiblie que le vote constitue un devoir civique.
  • Le plus grand obstacle sur le plan de l'accès était le manque de connaissances sur le processus électoral, notamment l'ignorance des différents moyens de voter, de la façon ou du moment pour le faire, suivi de la difficulté à se rendre au bureau de scrutin, de la difficulté à fournir une preuve d'identité ou d'adresse, et du fait de ne pas avoir reçu une carte d'information de l'électeur.

Facteurs d'influence politique

  • Les jeunes ayant voté ont indiqué avoir été influencés par les politiciens, particulièrement lorsqu'un parti ou un candidat était entré en contact directement avec eux.
  • Ceux qui ont discuté de politique avec leur famille, autant dans leur jeunesse que maintenant, étaient plus enclins à voter.
  • Les jeunes qui ont eu recours à la télévision comme principale source d'information au sujet de l'élection étaient moins enclins à voter.

Autres facteurs associés à la décision de voter ou non

  • Les jeunes ayant un diplôme universitaire étaient plus enclins à voter que ceux qui n'en avaient pas.
  • Un revenu faible était également une variable explicative de la décision de ne pas voter.

Sous-groupes de jeunes

  • Les jeunes des cinq sous-groupes ont indiqué avoir voté à des taux largement plus bas que les taux visant les jeunes en général, et le plus bas taux a été relevé chez les jeunes Autochtones et les jeunes sans emploi.
  • Pour les jeunes Autochtones, les principaux obstacles au vote étaient la faible connaissance des différentes façons de voter, le manque d'intérêt à l'égard de l'élection, et la difficulté à se rendre au bureau de scrutin.
  • Pour les membres d'une communauté ethnoculturelle, les principaux obstacles au vote étaient le fait de ne pas avoir reçu de carte d'information de l'électeur, le manque d'intérêt à l'égard de l'élection, l'ignorance du moment du vote et le recours à la télévision comme principale source d'information au sujet de l'élection.
  • Pour les jeunes sans emploi qui ne vont pas à l'école, les principaux obstacles au vote étaient le fait de ne pas avoir reçu de carte d'information de l'électeur, la difficulté à se rendre au bureau de scrutin, le manque d'intérêt à l'égard de l'élection et la faible connaissance des différentes façons de voter.
  • Pour les personnes handicapées, les principaux obstacles au vote étaient le fait de ne pas avoir reçu une carte d'information de l'électeur, un faible niveau de connaissances politiques, et un manque d'intérêt à l'égard de l'élection.
  • Pour les habitants en région rurale, les principaux obstacles au vote étaient la difficulté à se rendre au bureau de scrutin, une faible connaissance des différentes façons de voter, le manque d'intérêt à l'égard de l'élection et le faible niveau de connaissances en politique.
  • Les jeunes des sous-groupes étaient soumis à moins de facteurs d'influence politique que les jeunes en général. La famille était un important facteur d'influence pour les Autochtones, les membres des communautés ethnoculturelles, les jeunes sans emploi et les habitants des régions rurales. Les politiciens constituaient un facteur d'influence notable seulement pour les habitants des régions rurales.

Recommandations

  • Les interventions susceptibles d'avoir l'incidence la plus immédiate sont celles qui touchent l'accès des jeunes au processus électoral :
  • Mieux faire connaître le lieu du scrutin ainsi que le moment et la façon de voter.
  • Avoir recours à des méthodes autres que la poste traditionnelle pour remettre les cartes d'information de l'électeur.
  • Examiner les options d'identification des électeurs.
  • Cibler les bureaux de scrutin où les jeunes sont davantage susceptibles de se rendre et s'assurer qu'ils sont plus accueillants pour les jeunes, et mieux adaptés aux jeunes couples avec enfants.
  • Les interventions visant à aborder les obstacles motivationnels au vote sont tout aussi importantes, mais elles requièrent une démarche à long terme. Elles supposent un volet d'éducation civique connexe afin d'accroître les connaissances des jeunes au sujet de la politique et de la démocratie au Canada.
  • La famille, les politiciens, les éducateurs et les médias jouent un rôle important sur le plan de l'influence et de la mobilisation des jeunes pour que ces derniers aillent voter.
  • Des efforts particuliers devraient être déployés afin de susciter l'intérêt des jeunes ayant un niveau de scolarité inférieur, par exemple en dirigeant l'attention vers les centres d'emploi, les programmes d'orthopédagogie et les centres d'information destinés aux jeunes.