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Un siècle d'évolution

Photo en noir et blanc de trois hommes et trois femmes assis autour d'une table de cuisine sur laquelle se trouvent des piles de documents, un cendrier et une urne de métal
Crédit : Duncan Cameron, Bibliothèque et Archives Canada, PA-169856

Le saviez-vous?

Une chose qui n'a pas changé depuis 100 ans concernant la conduite des élections fédérales, c'est l'obligation d'assurer la protection du vote. Aujourd'hui, pour préserver l'intégrité du processus de vote, Élections Canada utilise autant des mesures de protection rudimentaires que de pointe – comme le dépouillement manuel des bulletins de vote devant témoins et l'attribution d'un numéro de série à chacun d'eux.

À certains égards, les élections d'aujourd'hui ne sont pas si différentes de celles d'il y a un siècle. Par exemple, les Canadiens votent toujours à l'aide d'un bulletin de vote papier marqué à la main.

En revanche, bien d'autres choses ont changé concernant la conduite d'une élection fédérale, notamment les lieux, les processus et les technologies utilisées. Derrière chaque décision de conserver un système éprouvé ou de le remplacer par un autre plus novateur, il y a la responsabilité de mieux servir les Canadiens tout en préservant l'intégrité du processus démocratique du Canada.

Toc-toc-toc, vous êtes inscrit?

Dessin d'une femme avec un homme tenant une planchette à pinces qui parlent à une mère avec un bébé dans ses bras sur le seuil de sa maison
Publicité d'Élections Canada des années 1970 sur le recensement.

Pendant près de 100 ans, dès qu'une élection était déclenchée, Élections Canada préparait sa liste des personnes habilitées à voter en faisant du porte-à-porte d'un bout à l'autre du pays. Cette démarche, qu'on appelait le recensement, visait à recueillir le nom et l'adresse de toutes ces personnes. Cela représentait une tâche colossale.

Nelson Castonguay, ancien directeur général des élections, expliquait ainsi le processus en 1962, lors d'une entrevue avec la Canadian Broadcasting Corporation :

« Les directeurs du scrutin doivent nommer environ 67 000 recenseurs; ils leur fournissent le matériel, puis le recensement commence […]. Ils ont six jours pour recueillir environ 9 800 000 noms. »

En guise de solution, une liste permanente a été créée en 1997. Connue sous le nom de Registre national des électeurs, cette base de données est continuellement mise à jour à partir des renseignements sur les Canadiens admissibles à voter.

La tenue d'un registre permanent s'est avérée plus efficace et moins coûteuse que le recensement. La qualité s'étant améliorée à chaque élection, le Registre est aujourd'hui plus précis et détaillé que jamais.

Passer le mot

Les personnes d'un certain âge se rappelleront peut-être avoir vu la liste des personnes admissibles à voter affichée sur un poteau de téléphone, un arbre ou un immeuble. En effet, ce fut longtemps la seule façon pour les électeurs de vérifier que leurs nom et adresse avaient été correctement inscrits par les recenseurs. C'était aussi sur ces affiches qu'ils pouvaient savoir où se trouverait leur bureau de vote le jour de l'élection.

Un homme portant un costume et un manteau long marche près d'un arbre sur lequel sont épinglés plusieurs documents, dont un « Avis de convocation »
Crédit : Pierre Gaudard, Institut canadien de la photographie

Si ce système était la meilleure façon de communiquer avec les électeurs à l'époque, il n'était pas infaillible. Les travailleurs électoraux devaient dactylographier les listes rapidement une fois le travail des recenseurs terminé, des coquilles pouvaient donc s'y glisser. De plus, certaines personnes s'inquiétaient de la protection de leurs renseignements personnels (étant donné que leurs nom et adresse étaient affichés publiquement), sans compter les risques que la liste soit déchirée ou endommagée par les intempéries.

On ne trouverait jamais une liste électorale sur un poteau de téléphone ou un arbre aujourd'hui. Élections Canada envoie plutôt une carte d'information personnalisée à chaque électeur inscrit.

Tout est dans l'emplacement

Lors des premières élections suivant la création d'Élections Canada, en 1920, un bureau de vote pouvait se trouver à peu près n'importe où, même dans une résidence privée. À l'époque, la règle était simplement qu'il devait être installé « dans une pièce ou un immeuble facile d'accès et comportant une porte donnant sur l'extérieur pour accueillir les électeurs ».

Rien n'obligeait les travailleurs électoraux à trouver des lieux accessibles aux personnes en fauteuil roulant ou à tenir compte de la distance que les électeurs devraient parcourir pour voter.

Une affiche jaune d'Élections Canada et un pictogramme indiquant l'accès en fauteuil roulant sont fixés sur les portes en verre d'un lieu de scrutin

Aujourd'hui, le choix de l'emplacement des bureaux de vote est un processus rigoureux de tous les instants. Plus de 20 000 bureaux de vote sont nécessaires à chaque élection fédérale, et chacun d'eux est soigneusement choisi à partir d'outils de cartographie modernes et d'une liste de critères. Les travailleurs électoraux doivent trouver un bureau de vote accessible, à proximité des électeurs du secteur et bien connu de la population. Il faut ensuite qu'il soit libre aux dates requises, un défi en soi.

Ultimement, tout, du stationnement à l'accès Internet, est pris en compte et Élections Canada reste à l'affût des meilleurs emplacements possible pour servir les électeurs.