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Recrutement de personnel électoral en période de pandémieComparution du DGE sur le projet de loi C-19, Loi modifiant la Loi électorale du Canada (réponse à la COVID-19)

Fiche d'information

Messages clés

  • Des enquêtes récentes ont indiqué que, bien que l'intérêt à travailler à la prochaine élection générale (EG) ait généralement diminué depuis le début de la pandémie, particulièrement chez les Canadiens plus âgés, l'intérêt à travailler à la prochaine EG demeure élevé chez les travailleurs électoraux qui ont travaillé lors de la dernière élection.
  • Le recrutement pour une période de deux jours pourrait diversifier considérablement le bassin de travailleurs disponibles, et permettre le recrutement d'étudiants; les gens sont généralement plus enclins à travailler dans les bureaux de scrutin la fin de semaine. Toutefois, il serait difficile de recruter des travailleurs disponibles à la fois la fin de semaine et le lundi.
  • Des mesures administratives et opérationnelles sont mises en œuvre pour atténuer certains des problèmes de recrutement observés lors de la 43e EG, améliorer les conditions de travail et préciser les dispositions en matière de santé et de sécurité.

Faits

  • Élections Canada a embauché 232 000 travailleurs électoraux et employés de bureau au cours de la 43e EG, dont environ 60 % étaient âgés de 55 ans ou plus. Tout au long de l'EG, un nombre important de travailleurs électoraux a abandonné; plus de 10 000 d'entre eux ne se sont pas présentés au travail le jour du scrutin, principalement pour cause de maladie ou de conflit avec l'école ou le travail.
  • Depuis, Élections Canada a communiqué avec les travailleurs électoraux de la 43e EG, afin de déterminer, entre autres, s'ils étaient prêts à travailler pendant la pandémie. L'objectif principal de l'enquête était de dresser un inventaire actualisé des travailleurs électoraux potentiels qui pourrait être transmis aux directeurs du scrutin (DS) afin de soutenir directement leurs activités de recrutement pour la 44e EG. Les résultats ont montré que les personnes interrogées souhaitaient travailler lors des prochaines élections, mais ont réaffirmé leurs préoccupations concernant le travail pendant la pandémie de COVID-19 et les longues heures de travail1.
  • Une étude récente menée pendant la pandémie révèle que, dans l'ensemble, les Canadiens sont moins susceptibles de travailler à une élection qu'avant la pandémie. La même étude a également montré que les gens sont généralement plus enclins à travailler aux bureaux de scrutin la fin de semaine.
  • Lors de la 43e EG, de nombreux travailleurs électoraux ont estimé que leur rémunération ne correspondait pas à la complexité, aux longues heures et au stress de leur travail.
  • D'après les leçons tirées des élections partielles fédérales du 26 octobre 2020 et des élections générales provinciales qui ont eu lieu à l'automne 2020, les travailleurs électoraux étaient largement satisfaits des mesures de santé et de sécurité, mais ils sont toujours préoccupés par l'exposition à la COVID-19.
  • Après les élections partielles du 26 octobre 2020, Élections Canada a mené une enquête auprès des travailleurs de Toronto-Centre et de York-Centre pour vérifier et valider que des conditions de travail sécuritaires étaient en place et pour déterminer s'ils travailleraient pour la 44e EG. Les résultats de cette enquête ont servi à raffiner l'approche d'Élections Canada visant à offrir un milieu de travail sain et sécuritaire pour la 44e EG.

Élections Canada modifie ses modèles de dotation en personnel des bureaux du DS et des bureaux du scrutin

  • Examen du modèle de dotation en personnel (postes, salaires, tâches et titres d'emploi) et amélioration des conditions de travail du personnel électoral (c.-à-d. prévoir des possibilités de pauses et de quarts de travail, et payer les heures supplémentaires et les jours fériés).
  • Regroupement des fonctions de greffier du scrutin et de scrutateur en un seul rôle afin de respecter les paramètres de distanciation physique et de réduire le nombre total de travailleurs électoraux requis.
  • La réduction du personnel sera compensée par l'embauche de travailleurs électoraux supplémentaires chargés de surveiller l'application des mesures de distanciation sociale, de nettoyer et de désinfecter les lieux de vote, d'accorder des pauses plus fréquentes aux collègues travailleurs électoraux en raison de la fatigue liée à l'équipement de protection individuelle (EPI), d'aider au dépouillement des bulletins de vote à la fin de la journée et de procéder à l'assurance de la qualité pour garantir l'intégrité du processus de vote.
  • Élections Canada devra aussi embaucher plus de personnel dans les bureaux locaux lors de la 44e EG pour servir les électeurs qui veulent voter par la poste et pour traiter le dépouillement des bulletins de vote postaux.
  • Compte tenu du contexte de gouvernement minoritaire, les DS auront beaucoup moins de temps pour intensifier leurs activités de recrutement et pour confirmer les lieux de vote dans un premier temps. Une période électorale plus longue permettrait d'atténuer ce problème.

Élections Canada met en œuvre de nouvelles initiatives pour améliorer le recrutement pour la 44e EG :

  • Augmentation du ratio de travailleurs électoraux en disponibilité de 10 % à 30 % afin d'être en mesure de répondre aux questions sur les mesures de sécurité et les conditions de travail et de disposer de suffisamment de travailleurs en cas d'abandon.
  • Création de la fonction de coordinateur régional du recrutement (CRR) afin de suivre les tendances régionales et de mieux coordonner la distribution et le placement des ressources en disponibilité pour mieux gérer les abandons le jour du scrutin.
  • Lancement d'une campagne de recrutement numérique nationale améliorée au cours de la campagne électorale, avec un coût de placement dans les médias d'environ 425 000 dollars, dans le but de faire connaître les possibilités. La campagne de publicité payante sera soutenue par un engagement auprès d'un réseau de groupes de la société civile et par des efforts en matière de médias rémunérés. En 2019, avant la délivrance du bref, l'organisme a lancé une petite campagne numérique nationale avec un coût de placement média d'environ 100 000 $.

Contexte des enquêtes menées auprès des travailleurs des bureaux de scrutin

Étude sur les attitudes des Canadiens à l'égard du vote pendant la pandémie de COVID-19 :
L'intérêt pour le travail dans les bureaux de vote a diminué, surtout chez les Canadiens plus âgés.
  • Parmi les personnes âgées de 55 ans et plus, l'intérêt pour le travail a diminué, passant de 52 % avant la pandémie (été 2019) à 41 % maintenant (janvier 2021). Plus précisément, ce groupe d'âge représentait environ 60 % des agents électoraux lors des élections de 2019
Les jeunes sont généralement plus enclins à travailler dans les bureaux de scrutin pendant la fin de semaine.
  • Parmi les 18-34 ans, 45 % se disent prêts à travailler le samedi, 48 % le dimanche, mais seulement 35 % le lundi.
Enquête sur les travailleurs électoraux de la 43e EG :
L'intérêt pour la prochaine EG était élevé parmi les anciens travailleurs électoraux qui ont répondu :
  • 92 % (66 038) des personnes interrogées ont déclaré être intéressées à travailler à la prochaine EG, dont 77 % (55 935) qui ont déclaré être très intéressées2.
Les problèmes liés aux horaires ou aux conditions de travail ont été cités avant la COVID-19 comme la principale raison pour laquelle ils ne sont pas intéressés à retravailler :
  • Parmi les 8 % (5 851) de répondants qui n'étaient pas intéressés ou pas sûrs de travailler à la prochaine EG, 1 sur 4 (24 %) a mentionné les horaires ou les conditions de travail comme raison principale, suivi par 1 sur 5 (21 %) qui a cité les préoccupations concernant la COVID-19.
Le fait de courir un risque élevé de contracter la COVID-19, ou d'avoir un contact immédiat qui est à risque, a eu la plus grande incidence sur l'intérêt à travailler à la prochaine EG :
  • Environ un quart (24 %) des personnes interrogées ont déclaré qu'elles se considèrent ou considèrent qu'une personne de leur entourage immédiat court un risque élevé de contracter la COVID-19.
  • Les personnes qui se considèrent ou considèrent qu'un contact immédiat court un risque élevé de contracter la COVID-19 sont beaucoup moins susceptibles d'être très intéressées à travailler à la prochaine EG (65 %) que celles qui ne le sont pas (83 %).

Footnotes

1« 16 déc. 2020 – Selon Santé publique Ottawa, le risque de maladie grave due à la COVID-19 augmente progressivement avec l'âge, en particulier au-delà de 50 ans [...] [et] recommande aux personnes âgées d'éviter autant que possible les déplacements non essentiels. »(Les personnes âgées et la COVID-19)

2 Voir le rapport d'enquête pour les précautions nécessaires concernant ces chiffres.