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Perspectives électorales – Élection générale de 2004

Perspectives électorales – Janvier 2005

Le fossé des générations : pourquoi les jeunes Canadiens ne votent pas

André Turcotte
Professeur adjoint, École de journalisme et de communication, Université Carleton


Si un « Parti contre le vote » avait présenté des candidats à l'élection générale canadienne de 2004, il aurait formé le gouvernement. Voilà où en est rendue la participation politique dans l'une des plus anciennes démocraties du monde, où l'apathie générale et le manque d'intérêt commencent à envahir le processus électoral. Le 28 juin 2004, environ deux électeurs canadiens sur cinq ont boudé les urnes, faisant diminuer la participation électorale pour la quatrième élection consécutive.

Après l'élection générale de 2000, où seulement 64,1 % note 1 des électeurs inscrits ont voté, administrateurs électoraux et politiciens ont pris acte du problème et déployé efforts et ressources pour y remédier. Élections Canada a notamment lancé pendant la récente élection une campagne publicitaire pour encourager les jeunes à voter. Même le premier ministre Paul Martin a fait du renouveau démocratique l'un de ses objectifs. Lorsqu'il est officiellement devenu le 21e premier ministre du Canada le 12 décembre 2003, il a déclaré : « En tant que premier ministre, j'entends rallier les Canadiens autour d'un nouvel objectif national et d'un nouveau programme de changement et de réalisations [...] Nous allons changer les procédés d'Ottawa pour inciter les Canadiens à renouer avec le processus politique et accomplir des percées concrètes dans nos priorités. » [Traduction librenote 2 Pourtant, le taux de participation a encore baissé.

Le problème du manque de participation électorale n'est pas propre au Canada. Nous sommes d'ailleurs vifs à répliquer que moins de la moitié des électeurs américains participent à leurs élections. Une telle comparaison n'a cependant rien de rassurant. Comme l'a observé John Kenneth Galbraith, la non-participation systématique de certains groupes de citoyens encourage les politiciens et les stratèges politiques à simplement ne tenir aucun compte des besoins et des problèmes des abstentionnistes. Ils conçoivent leur plateforme électorale pour gagner la faveur des groupes les plus susceptibles de voter : les citoyens blancs, nantis, instruits et plus âgés, créant ainsi une « culture de contentement » où les groupes qui profiteraient le plus d'une intervention gouvernementale sont laissés en marge de l'élaboration des politiques note 3. Ce phénomène mérite une attention particulière dans le contexte canadien.


Les jeunes Canadiens sont nombreux à ne pas s'intéresser à la politique, et seulement une minorité d'entre eux votent.

Comme l'ont démontré André Blais et ses collègues de l'Étude électorale canadienne, ce ne sont pas tous les Canadiens qui se désintéressent du vote, mais plutôt un groupe d'électeurs précis qui se détache graduellement du processus électoral. D'après leur analyse, la plus importante conclusion à tirer du déclin de la participation depuis 1988 est qu'il ne touche pas l'ensemble de l'électorat, mais se concentre chez les Canadiens nés après 1970. Il en découle que le taux de participation à l'élection de 2000 a été affaibli par le poids grandissant des générations plus jeunes, qui s'intéressent moins à la politique que leurs aînés. On peut en conclure que les explications fondées sur les particularités de l'élection, comme le fait qu'il n'y avait aucune raison « valable » de voter, ne sont guère convaincantes note 4.

Les résultats de l'élection de 2004 ont prouvé la valeur prémonitoire de l'argument de l'équipe de l'Étude électorale canadienne. Contrairement aux élections de 1997 et de 2000, celle de 2004 était une course serrée dont l'issue était incertaine, ce qui a pourtant peu incité les Canadiens à se rendre aux urnes. Comme le suggèrent Blais et ses collègues, il semble qu'en bout de ligne, la génération née après 1970 s'intéresse moins à la politique électorale que ses aînés; elle est moins attentive, moins bien informée et pour l'instant, rien ne montre qu'elle se tourne vers d'autres formes de participation politique. Sur une note plus positive, la génération plus jeune n'est pas plus insatisfaite de la politique que les générations précédentes. Il semble qu'il y ait un problème de désengagement plutôt que de mécontentement ouvert note 5.

Le présent article vise à approfondir la compréhension actuelle de la participation électorale au Canada. Alors que les études antérieures ont établi quels électeurs votent le moins, l'auteur souhaite comprendre pourquoi la génération d'électeurs nés après 1970 fuit davantage les urnes. D'après un sondage national réalisé par POLLARA auprès de 1 000 Canadiens adultes durant les jours suivant l'élection note 6, l'auteur propose qu'une des raisons de la faible participation électorale provient du fait que la population née après 1970 a d'autres priorités et interagit différemment avec le processus électoral que les cohortes plus âgées. Il ajoute que la disparité des priorités, des évaluations des partis, chefs et candidats et des réactions à la dynamique des campagnes peut expliquer l'intérêt plus faible des jeunes électeurs pour le vote.

Les priorités


Des personnes âgées votent dans un foyer pour aînés à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Le taux de participation électorale est habituellement élevé chez ce groupe d'électeurs.

Le 23 mai 2004, le premier ministre a demandé à la gouverneure générale Adrienne Clarkson de dissoudre le Parlement et de déclencher l'élection générale du 28 juin. D'entrée de jeu, il a lancé l'avertissement nationaliste que les conservateurs changeraient le Canada à l'image des États-Unis. Il a tenté de réduire la question électorale clé à un choix criant entre un gouvernement libéral qui investirait chaque année des milliards de dollars dans la santé et les programmes sociaux et un gouvernement conservateur qui détruirait le tissu social du pays par des politiques à l'américaine faisant chuter les impôts note 7. Les conservateurs ont répliqué que les libéraux visaient à détourner l'attention de la corruption apparente dans le scandale des commandites. Le deuxième jour de campagne, les principaux chefs de parti y sont allés de leur position sur les réductions d'impôts : le chef libéral Paul Martin promettait le statu quo, le chef conservateur Stephen Harper, une importante réduction des impôts et le chef néo-démocrate Jack Layton, la responsabilité fiscale note 8. Le 25 mai, Paul Martin a dévoilé la pierre angulaire de sa campagne, un programme de soins de santé de plus de 9 milliards de dollars, pour tenter de reprendre les rênes du débat électoral après des mois consacrés aux scandales et à la mauvaise gestion présumée des fonds publics note 9. La plateforme conservatrice, en plus de prévoir une réduction d'impôts pour les revenus de 35 000 à 70 000 $, proposait 500 millions de dollars en déductions pour les familles ayant des enfants; une rencontre immédiate des premiers ministres pour élaborer un plan sur les soins de santé; et une augmentation des dépenses de défense note 10.

Tableau 1
Principaux enjeux à l'élection générale de 2004*
Enjeu Tous les électeurs** (%) Électeurs nés après 1970*** (%) Électeurs plus âgés*** (%)
Soins de santé 32 19 33
Chômage, emplois 1 1
Économie 3 8 3
Déficit, dette 4 3 4
Impôts 3 6 3
Unité canadienne, Québec, régionalisme 1 1
Ressources, environnement 2 2 2
Enjeux sociaux 1 3 1
Gouvernement, confiance, reddition de comptes des partis, chefs 18 16 18
Scandale des commandites 4 1 4
Éducation 3 11 1
Autre 11 8 12
Aucun, ne sait pas 18 23 18

* Question ouverte : À votre avis, quel a été le principal enjeu à l'élection de 2004?

** Résultats pondérés

*** Résultats non pondérés

Les chefs de parti articulaient volontairement leur discours électoral autour des priorités de l'ensemble des électeurs canadiens. Comme l'illustre le tableau 1, le tiers des Canadiens ont mentionné que les soins de santé étaient l'enjeu électoral principal, 18 % ont mentionné les enjeux liés à la confiance et à la responsabilisation, et 4 % ont cité le scandale des commandites. Les enjeux liés à l'économie (l'économie en général, le chômage, le déficit, la dette et les impôts) ont été mentionnés par 11 % des électeurs canadiens.


Jeffrey Tran, un élève en 6e année à l'école intermédiaire Bloorlea, à Toronto, participe au Vote étudiant 2004. Plus de 263 000 élèves de 1 168 écoles ont pris part à ces élections simulées, tenues en juin 2004 avec le soutien d'Élections Canada, qui visaient à familiariser les jeunes de moins de 18 ans avec le processus électoral.

Toutefois, on constate certaines différences entre les électeurs plus jeunes et plus âgés. L'échantillon total était composé de 19,5 % d'électeurs nés après 1970 et de 80,5 % d'électeurs plus âgés. Bien que les deux groupes partageaient les mêmes priorités – les soins de santé et la responsabilisation – les jeunes électeurs étaient proportionnellement moins nombreux à indiquer les soins de santé ou le scandale des commandites comme enjeu principal. Ils optaient davantage que leurs aînés pour les enjeux touchant l'économie et l'éducation, qui ont généralement été occultés pendant la campagne. Étant donné ces préoccupations distinctes, une campagne axée sur la santé et le scandale des commandites allait moins toucher les jeunes électeurs que leurs aînés. En effet, un jeune électeur qui écoutait par hasard le discours électoral avait moins de chances qu'un électeur plus âgé d'entendre parler des enjeux qui l'intéressaient.

Les facteurs du choix électoral

Chaque édition successive de l'Étude électorale demande aux Canadiens quels étaient les principaux facteurs qui ont influencé leur vote. Une première question demande à l'électeur lesquels parmi les chefs de parti, les candidats dans leur propre circonscription ou les partis en général ont eu le plus de poids dans sa décision. Selon la réponse donnée, la question suivante demande si le choix d'un chef de parti ou d'un candidat était motivé par les enjeux ou par ses qualités personnelles, ou encore s'il était plus important que le parti adopte une approche générale ou qu'il prenne position sur des enjeux définis. Cet ensemble de variables est au centre de l'étude des comportements électoraux note 11.

Tableau 2
Principaux facteurs du vote à l'élection de 2004*
  Chefs de parti Candidats locaux Partis en général
Tous les électeurs** 24 % (60) 20 % (49) 50 % (51)
Électeurs nés après 1970*** 27 % (54) 14 % (86) 59 % (51)
Électeurs plus âgés*** 25 % (61) 22 % (53) 52 % (51)

* Le nombre indiqué entre parenthèses est le pourcentage des répondants qui ont choisi chaque facteur en fondant leur choix sur la position, selon le cas, des chefs de parti, des candidats et des partis sur les enjeux.

** Résultats pondérés

*** Résultats non pondérés

Le tableau 2 résume les conclusions sur l'élection de 2004. Il précise entre parenthèses la proportion des choix qui étaient motivés par des « enjeux » plutôt que par les qualités personnelles ou l'approche générale d'un parti. En 2004, la moitié des Canadiens ont mentionné que les partis avaient été le plus grand facteur dans leur décision et 24 % ont fondé leur choix sur les chefs de parti. Les candidats locaux ont été le facteur le moins important. On constate encore une fois une différence claire entre les électeurs plus jeunes et les électeurs plus âgés en termes de l'importance accordée à chaque facteur. Plus particulièrement, les électeurs nés après 1970 ont davantage fondé leur choix sur « les partis en général » que leurs aînés et ont moins porté d'attention à leurs candidats locaux. Cependant, lorsqu'ils évaluaient les candidats, la majorité des jeunes électeurs ont surtout examiné la position des candidats sur les enjeux plutôt que leurs qualités personnelles.

Tableau 3
Moment du choix électoral
  Tous les électeurs* (%) Électeurs nés après 1970** (%) Électeurs plus âgés** (%)
Avant l'élection 42 33 45
Au déclenchement de l'élection 8 2 9
Pendant la campagne 24 29 23
Durant les derniers jours 25 37 24

* Résultats pondérés

** Résultats non pondérés

On remarque d'autres écarts entre les générations dans l'effet de la campagne électorale sur le vote. Selon le tableau 3, 50 % des électeurs avaient déjà fait leur choix lorsque l'élection a été déclenchée. Près du quart (24 %) ont attendu le début de la campagne – probablement pour mieux connaître les enjeux, les chefs et les partis – pour décider quel parti soutenir. Le quart des électeurs (25 %) ont pris leur décision durant les derniers jours de la campagne.

Bien que la campagne ait peu influencé le choix de la majorité des Canadiens – surtout des électeurs plus âgés – les électeurs nés après 1970 ont pris plus de temps à se décider et ont été plus influencés par le déroulement de la campagne. Fait assez étonnant : 37 % des jeunes électeurs ont attendu les derniers jours de la campagne pour choisir leur candidat. Nous ne pouvons pas déterminer si ces électeurs sont restés indécis jusqu'à ce moment ou s'ils attendaient simplement la dernière minute pour examiner leurs options. Il est toutefois évident que la campagne était plus pertinente pour les électeurs plus jeunes que pour les plus âgés.

Tableau 4
Évaluation des chefs (sur une échelle de 1 à 10)
  Tous les électeurs* (%) Électeurs nés après 1970** (%) Électeurs plus âgés** (%)
Martin 5,1 4,7 5,1
Harper 4,6 4,7 4,6
Layton 4,6 5,4 4,6
Duceppe 4,5 5,5 4,3

* Résultats pondérés

** Résultats non pondérés

La dernière conclusion à tirer de l'élection de 2004 concerne les chefs de parti. Pour la première fois depuis 1984, trois des principaux partis comptaient de nouveaux chefs, et ces derniers étaient au centre de la stratégie des partis. Tout au long de la campagne, les Canadiens ont pu observer et juger les nouveaux chefs. Ces derniers n'en sont pas sortis indemnes. Dans le cadre de son étude, POLLARA a demandé aux Canadiens d'indiquer leurs impressions de chaque chef de parti sur une échelle de 1 à 10 (où 1 signifiait « pas du tout impressionné » et 10 signifiait « très impressionné »). Dans l'ensemble, le chef libéral Paul Martin a été le mieux perçu (5,1), suivi du chef conservateur Stephen Harper (4,6), du chef du N.P.D. Jack Layton (4,6) et enfin du chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe (4,5). En premier lieu, on constate que tous les chefs ont obtenu de faibles notes. De 1974 à 1993, la plupart des chefs ont reçu une note au moins supérieure à la médiane note 12 alors qu'en 2004, seul Paul Martin y est parvenu, et à peine.

Deuxièmement, il est intéressant de constater que les électeurs nés après 1970 ont été les plus sévères à l'endroit du premier ministre sortant mais les plus généreux dans l'évaluation des autres chefs. Un autre point intéressant est la note comparativement élevée reçue par Jack Layton et Gilles Duceppe. Nous ne pouvons pas en déterminer la cause, mais les résultats de l'évaluation des chefs par les jeunes électeurs sont une autre caractéristique qui les distingue de l'électorat dans son ensemble.

Conclusion

L'analyse visait à mieux comprendre la participation électorale au Canada. Bien que d'autres études aient donné une idée générale des groupes les moins portés à exercer leur droit de vote, celle-ci cherchait à déterminer pourquoi les jeunes Canadiens étaient ceux qui votaient le moins. Nos recherches démontrent que les électeurs nés après 1970 ont d'autres priorités et interagissent avec le processus politique différemment de leurs aînés.

Plus particulièrement, les jeunes électeurs étaient beaucoup moins susceptibles de choisir la santé et le scandale des commandites comme priorités à l'élection de 2004. Contrairement aux électeurs plus âgés, ils voulaient plutôt entendre parler des enjeux liés à l'économie et à l'éducation. Les électeurs nés après 1970 ont davantage fondé leur choix électoral sur les partis en général que sur les candidats locaux. Également, bien que la campagne ait peu influencé le choix de la majorité des Canadiens, particulièrement des électeurs plus âgés, 37 % des électeurs nés après 1970 ont choisi leur candidat durant les derniers jours de la campagne. Enfin, ils ont évalué différemment les chefs de parti.

Cette analyse n'explique pas de façon définitive le phénomène de la faible participation électorale. Elle met toutefois en lumière des raisons qui semblent pousser les jeunes électeurs à voter en moins grand nombre. Le manque d'intérêt pour l'exercice de leur droit de vote n'est peut-être pas un simple signe d'apathie, mais une réaction aux débats et à la dynamique des campagnes offerts par les partis. Si ceux-ci adaptaient le contenu de leur discours électoral et de leur campagne en tenant compte des tendances décisionnelles des jeunes électeurs, les partis politiques et leurs chefs pourraient plus facilement regagner l'intérêt de ceux qui ne se sentent actuellement pas concernés par le processus électoral.

Notes

Note 1 Le taux initialement publié par Élections Canada était de 61,2 %. L'organisme a cependant recalculé ce taux à 64,1 %, après avoir radié des listes électorales définitives de l'élection générale de 2000 les noms des électeurs décédés et les doublons résultant des déménagements dans le cadre de sa mise à jour du Registre national des électeurs.

Note 2 Tiré d'un reportage de CTV. Voir la transcription « Paul Martin Sworn in as Prime Minister » du 12 décembre 2003 sur le site www.ctv.ca (en anglais seulement).

Note 3 Voir John Kenneth Galbraith, The Culture of Contentment, Boston, Houghton Mifflin, 1992.

Note 4 Voir l'analyse dans André Blais, Elisabeth Gidengil, Richard Nadeau et Neil Nevitte, Anatomy of a Liberal Victory: Making Sense of the Vote in the 2000 Canadian Election, Peterborough (Ontario) Broadview Press, 2002, p. 46-61.

Note 5 Blais et al., Anatomy of a Liberal Victory.

Note 6 En tout, POLLARA a interviewé 1 000 Canadiens adultes par téléphone du 29 juin au 4 juillet 2004. La répartition de l'échantillon est proportionnelle à la répartition de la population adulte canadienne selon les plus récentes données de recensement. POLLARA a fait don des résultats à son auteur à des fins universitaires. Nous tenons à remercier le président de POLLARA, M. Michael Marzolini, pour sa généreuse contribution.

Note 7 Heather Scoffield et Campbell Clark, « Martin Waves the Flag », The Globe and Mail, 24 mai 2004, p. A1.

Note 8 Robert Fife, « Martin Pledges Not to Raise Taxes », The National Post, 25 mai 2004, p. A1.

Note 9 Heather Scoffield et Campbell Clark, « Martin's Big Pledge: $9-billion for Health », The Globe and Mail, 26 mai 2004, p. A1.

Note 10 Brian Laghi et Heather Scoffield, « Harper Platform Promises Sweeping Change », The Globe and Mail, 12 juin 2004, p. A4.

Note 11 Voir par exemple Harold D. Clarke, Jane Jenson, Lawrence LeDuc et Jon H. Pammett, Absent Mandate: Canadian Electoral Politics in an Era of Restructuring, 3e dir., Toronto, Gage Educational Publishing Company, 1996; et Jon H. Pammett, « The People's Verdict », dans Jon H. Pammett et Christopher Dornan, dir., The Canadian General Election of 2000, Toronto, The Dundurn Group, 2001, ch. 13, p. 293-317.

Note 12 Clarke et al., Absent Mandate, p. 77.


Note : 

Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.