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Perspectives électorales – La participation électorale des groupes ethnoculturels

Perspectives électorales – Décembre 2006

Le chemin de l'intégration : La représentation politique des Sud-Asiatiques canadiens dans les banlieues

Andrew Matheson
M.A., Études en immigration et peuplement, Université Ryerson

On explique dans l'article qui suit les variables faisant que la structure politique est plus favorable aux politiciens et candidats des minorités visibles dans les banlieues du Canada que dans les centres urbains. L'analyse porte sur les taux de représentation des minorités visibles, et s'attarde surtout aux politiciens d'origine sud-asiatique dans les banlieues de Mississauga et Brampton, près de Toronto, dont un nombre important sont devenus députés lors de l'élection générale de 2006. Au terme de l'article, on conclut que divers facteurs expliquent cette situation favorable dans les banlieues, dont la forte concentration résidentielle, les statuts socioéconomiques et niveaux d'acculturation élevés, et la moins grande proportion de députés sortants.

On pense souvent que les grandes villes d'Amérique du Nord sont des mosaïques ethnoculturelles, tandis que les banlieues qui les entourent sont uniformément « blanches ». Pourtant, au Canada, c'est dans les circonscriptions fédérales des banlieues que le plus grand nombre de politiciens des minorités visibles ont été élus. Ainsi, à la dernière élection générale, en 2006, 24 candidats des minorités visibles ont été élus parmi les 308 députés fédéraux; 8 d'entre eux représentaient les trois grandes villes du Canada – Montréal, Toronto et Vancouver – mais les 12 autres avaient été élus dans les banlieues de ces villes. Fait à noter, la grande majorité de ces 12 députés de banlieue étaient d'origine sud-asiatique.

Dans le présent article, on cherche à répondre, à partir d'une analyse des banlieues de Mississauga et de Brampton, aux deux questions suivantes : pourquoi les structures politiques des banlieues sont-elles plus favorables aux minorités visibles que celles des grands centres, comme Toronto et Vancouver; et pourquoi les politiciens sud-asiatiques ont-ils réussi à atteindre un taux de représentation proportionnel à leur population, contrairement à tant d'autres minorités visibles, comme les collectivités chinoises ou noires?

Mesure de la représentation politique des minorités visibles

Il n'existe pas de méthode miracle pour quantifier les concepts d'origine ethnique et de race, par nature complexes. Aux fins du présent article, nous utilisons la définition – généralement acceptée mais quand même imparfaite – choisie par Statistique Canada au Recensement de 2001 : font donc partie des minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche » note 1. Après un examen approfondi de la preuve biographique et photographique, on a pu déterminer, selon cette définition, que 24 députés appartenaient à une minorité visible – Sud-Asiatiques, Chinois, Noirs, Arabes, Japonais, Latino-Américains, etc. À noter que ce nombre exclut les députés autochtones, mais inclut deux politiciens d'origine mixte (chinoise et européenne).

La corrélation entre la représentation numérique et la représentation réelle semble elle-même relativement ambiguë et imprévisible. Dans leur étude de 2002, Siemiatycki et Saloojee soutiennent que la présence de minorités visibles au sein des entités politiques ne se traduit pas nécessairement par des politiques favorables à leur égard note 2.

Cela dit, Simard soutient que la question de la représentation politique « reste primordiale pour l'avenir de la démocratie » note 3, surtout dans une démocratie comme le Canada, où les minorités visibles devraient devenir numériquement majoritaires (si ce n'est déjà fait) dans la plupart des grandes régions métropolitaines. La représentation politique, outre son impact sur l'élaboration des mesures et des lois, présente aussi une importance symbolique, surtout dans un pays d'immigrants. En effet, les vagues successives d'immigrants au Canada en ont changé la démographie, et il est donc essentiel que toutes les collectivités – peu importe leur race ou leur pays d'origine – sachent que le système politique et les autres aspects de la société canadienne leur sont ouverts; c'est d'ailleurs le mandat de la Loi sur le multiculturalisme canadien. Les entités politiques très peu représentatives doivent donc être vues, partiellement, comme indicatrices d'une exclusion et d'un désintérêt social, et comme « un danger sérieux pour notre concept commun de démocratie participative » [traduction] note 4.

Les banlieues, théâtre du succès

Bien que Toronto ait la réputation de ville la plus cosmopolite du Canada, ce sont ses banlieues qui ont vu le plus grand nombre d'élections de politiciens des minorités visibles. En effet, à l'élection générale de 2006, 9 des 24 députés membres d'une minorité visible ont été élus dans la région du Grand Toronto, mais seulement 2 d'entre eux l'ont été dans la ville même de Toronto; 5 ont été élus dans les banlieues de Mississauga et Brampton, et les 2 autres, dans les régions mi-rurales mi-suburbaines de Halton et Durham. Seule la région de York, qui regroupe des banlieues et des régions rurales au nord de Toronto, a élu un moins grand pourcentage de députés des minorités visibles que la ville de Toronto.

Tableau 1
Députés des minorités visibles élus dans la région du Grand Toronto
Lieu Nombre de circonscriptions Nombre de membres d'une minorité visible élus Pourcentage des sièges remportés par les minorités visibles
Brampton 3 2/3 67
Mississauga 5 3/5 60
Région de Durham 4 1/4 25
Région de Halton 4 1/4 25
Toronto 23 2/23 9
Région de York 6 0/6 0

Données fournies par l'auteur.

Ainsi, même si elles ne comptent que le tiers des circonscriptions de Toronto, les banlieues de Brampton et Mississauga ont élu environ deux fois plus de membres des minorités visibles que la métropole. Comment expliquer cette situation?

Les banlieues du Canada ont connu une grande explosion démographique ces dix dernières années. De plus en plus d'immigrants choisissent la banlieue plutôt que les grandes villes. Ainsi, en 1998, 82,4 % des nouveaux immigrants dans la région du Grand Toronto et de Hamilton s'installaient à Toronto même, et 9,7 % choisissaient la région de Peel (composée de Mississauga, Brampton et de la municipalité surtout rurale de Caledon) note 5. Par comparaison, en 2003, seulement 63,7 % des nouveaux immigrants choisissaient Toronto, et 20,9 % – un sur cinq – s'établissaient dans la région de Peel.

L'un des principaux obstacles à l'arrivée de nouveaux visages sur la scène politique est la présence des députés sortants note 6. Or, la croissance démographique récente des banlieues a entraîné une nouvelle distribution des circonscriptions fédérales, ce qui a ouvert la voie, plus qu'à Toronto, aux nouveaux candidats des minorités visibles.

En effet, la croissance rapide des villes de Brampton et de Mississauga ces dernières décennies a entraîné une redélimitation constante des circonscriptions fédérales, voire la création de nouvelles circonscriptions, ce qui a ébréché les bastions des députés fédéraux sortants, souvent difficiles à déloger à Toronto. De fait, aucun des candidats des minorités visibles élus à Mississauga ou à Brampton n'a eu à affronter un député sortant à l'élection générale de 2006.

En 1980, Mississauga et Brampton comptaient trois circonscriptions fédérales, contre huit en 2006. Par contraste, la ville de Toronto n'a gagné qu'une seule circonscription au cours des 25 dernières années. Il est vrai que ses circonscriptions ont fréquemment été redélimitées, mais les redécoupages ne s'accompagnaient jamais d'une grande augmentation du nombre de circonscriptions, ce qui forçait les nouveaux candidats à attendre que des députés prennent leur retraite, ou que leur parti réussisse un balayage.

Toronto et ses banlieues

Même dans une démocratie participative comme le Canada, le statut socioéconomique est souvent considéré comme l'une des principales variables déterminant la participation politique. En effet, les campagnes électorales coûtent cher, et les personnes à faible revenu peuvent difficilement rassembler les sommes nécessaires note 7. De plus, vu la corrélation étroite entre le vote et la propriété note 8, les hauts taux de pauvreté dans une collectivité auront inévitablement un effet négatif sur la mobilisation de ses membres et leur participation au vote. Bien que les pouvoirs publics de la région de Peel s'inquiètent de l'écart de plus en plus prononcé entre les revenus des immigrants récents et des non-immigrants, il reste que, dans l'ensemble, les désavantages socioéconomiques qui accablent un si grand nombre de groupes ethnoculturels à Toronto n'existent pas dans les banlieues note 9, où les collectivités minoritaires sont mobiles sur le plan social et plus à même d'accéder à un système politique qui associe souvent le succès électoral avec l'aisance financière.

Le succès électoral des Canadiens d'origine sud-asiatique

Élu en 1957, Douglas Jung, premier député canadien d'origine chinoise, a exercé deux mandats à la Chambre des communes.

En 1993, trois politiciens sont devenus simultanément les premiers députés d'origine sud-asiatique à la Chambre des communes du Canada. Ce jalon – d'une importance monumentale pour les Canadiens sud-asiatiques – avait toutefois un peu tardé, si on le compare aux précédents établis par d'autres minorités visibles au Canada. Par exemple, 25 ans plus tôt, en 1968, les premiers députés fédéraux noir (Lincoln Alexander) et arabe (Pierre De Bané) avaient fait leur entrée à la Chambre, et, en 1957, le premier député d'origine chinoise (Douglas Jung) s'était fait élire à la 23e législature.

À l'élection générale de 2006, les candidats sud-asiatiques, avec leurs 10 sièges, ont consolidé leur succès de 2004. Huit de ces dix députés parlent panjabi, ce qui fait de cette langue la quatrième au rang des langues les plus parlées à la Chambre. Seuls Rahim Jaffer (Edmonton–Strathcona) et Yasmin Ratansi (Don Valley-Est), musulmans ismaéliens de la diaspora d'Afrique continentale, ne parlent pas panjabi.

Ainsi, la collectivité sud-asiatique du Canada a rapidement rattrapé son retard : en moins d'une décennie et demie, elle est passée de la sous-représentation complète à une représentation proportionnelle à sa population. En effet, les Canadiens sud-asiatiques détiennent 3,3 % des sièges au Parlement, et ils constituent 3,1 % de la population du Canada. À ce titre, ils sont la plus grande collectivité ethnoculturelle minoritaire à atteindre ce niveau de représentation au palier fédéral. Par comparaison, la collectivité chinoise, qui constitue 3,7 % de l'ensemble de la population, ne détient que 1,6 % des sièges à la Chambre. Comme le montre le tableau 2, les collectivités arabe et japonaise du Canada sont les seules dont la représentation politique atteint la même proportionnalité que les Canadiens sud-asiatiques, mais il faut noter qu'elles sont de taille beaucoup plus modeste.

Tableau 2
Représentation des minorités visibles à la Chambre des communes
Minorité visible Députés à la
39e législature
Pourcentage des sièges du Parlement Pourcentage de la population générale
Sud-asiatique 10 3,3 3,1
Chinoise 5 1,6 3,7
Noire 4 1,3 2,2
Arabe 3 1,0 0,7
Latino 1 0,3 0,7
Japonaise 1 0,3 0,3
Philippine 0 0,0 1,0

Les données sur les députés sont fournies par l'auteur; celles sur la population viennent du Recensement de 2001 mené par Statistique Canada.

À quoi est attribuable le succès électoral des Canadiens sud-asiatiques? Entre autres, on peut citer les facteurs suivants : leur forte concentration résidentielle, leur statut socioéconomique, leur connaissance de l'anglais et leur mobilisation vis-à-vis de la discrimination sociale dont ils estimaient être l'objet.

Les Canadiens sud-asiatiques, et plus précisément les sikhs, vivent au sein de collectivités très concentrées, ce qui expliquent peut-être pourquoi 7 des 10 députés sud-asiatiques fédéraux sont justement sikhs. Sur ces sept politiciens, deux ont été élus à Mississauga, deux à Brampton et aucun à Toronto. Or, en examinant la concentration des sikhs dans ces trois villes, on voit en effet une corrélation.

Tableau 3
Les députés sud-asiatiques et la concentration résidentielle
Lieu Nombre de députés sikhs Population totale Pourcentage de Sud-Asiatiques au sein de la population Pourcentage de la population sikhe provinciale
Brampton 2/3 325 428 19,5 32,9
Mississauga 2/5 612 925 14,9 22,4
Toronto 0/23 2 481 494 10,3 21,5

Les données sur les députés sont fournies par l'auteur; celles sur la population viennent du Recensement de 2001 mené par Statistique Canada.

Les données sur les députés sont fournies par l'auteur; celles sur la population viennent du Recensement de 2001 mené par Statistique Canada.

Dans la ville de Toronto, de nombreux groupes ethnoculturels minoritaires vivent au sein de collectivités à fort taux de concentration; par exemple, 10,6 % des Chinois, 10,3 % des Sud-Asiatiques et 8,3 % des Noirs de l'ensemble de l'Ontario vivent dans la métropole. C'est pourquoi les sikhs de Toronto, bien qu'ils représentent 21,5 % de l'ensemble de la collectivité sikhe provinciale, n'ont pas pu utiliser leur nombre pour faire élire plus de députés : ils ne sont pas la seule minorité dominante.

Au contraire, Brampton et Mississauga comptent une très forte proportion de Canadiens sikhs. Vu leur grande concentration résidentielle, les sikhs de ces banlieues disposent d'un système complexe d'organisations communautaires et de lieux de rassemblement. Le réseau social dense qui est ainsi créé – centré sur les temples sikhs, appelés gurdwaras, et les groupes culturels – influe fortement sur la socialisation et la mobilisation politiques de la collectivité sikhe, d'où il suit que les politiciens sikhs ont une meilleure chance de victoire note 10.

Dans un stade de Toronto, des milliers de sikhs célèbrent le Baisakhi, un des festivals religieux et culturels les plus importants de cette collectivité.

Des facteurs socioéconomiques et culturels traditionnels expliquent aussi le haut taux de représentation sikhe au palier fédéral. En effet, les sikhs sont l'une des minorités visibles les plus aisées financièrement du Canada; leurs candidats sont donc davantage capables de soutenir les coûts d'une campagne. De plus, les immigrants sikhs de l'Inde connaissent mieux l'anglais et les processus démocratiques que les immigrants des pays sans passé colonial britannique, comme la Chine; leur adaptation au système politique canadien est donc plus facile. C'est cette familiarité qui explique en partie pourquoi le taux de participation au vote des Canadiens sud-asiatiques, comme les sikhs, est plus élevé que celui des Canadiens d'origine chinoise note 11, et pourquoi ces derniers, même s'ils constituent la première minorité visible du Canada, ont la moitié moins de députés au Parlement que les Sud-Asiatiques. Enfin, des événements politiques survenus à l'étranger ont peut-être eu un effet sur l'identité sociale des sikhs et motivé ces derniers à participer à la vie politique.

C'est ce que soutient Tarik Ali Khan, qui écrit que la participation politique accrue des sikhs au Canada résulte du massacre du Temple d'or d'Amritsar, en 1984, et des retombées politiques subséquentes note 12. En effet, après l'attaque du temple ordonnée par Indira Gandhi, le mouvement Khalistan, qui prônait l'indépendance du Panjab, a gagné des appuis. Ali Khan affirme que ce mouvement, jumelé à l'attentat de 1985 contre Air India, a entraîné l'étiquetage des sikhs comme « terroristes » et l'utilisation du profilage racial par les autorités canadiennes chargées de leurs revendications du statut de réfugié. Il croit que les sikhs du Canada se sont mobilisés politiquement pour combattre ces stéréotypes et montrer qu'ils étaient des citoyens modèles.

En 1986, Moe Sihota est devenu le premier Canadien d'origine indienne à être élu à une assemblée législative au Canada (en Colombie-Britannique).

Ce n'est donc peut-être pas une coïncidence si les Canadiens sud-asiatiques ont justement commencé leur entrée aux assemblées législatives canadiennes peu de temps après ces événements. Ainsi, en 1986, Moe Sihota est devenu le premier Indo-Canadien élu à l'assemblée législative de la Colombie-Britannique, et le premier sikh élu député provincial. Sa victoire a été suivie, en 1987 et en 1988, de celles d'Ismali Murad Velshi et de Gulzar Cheema, premiers candidats sud-asiatiques élus aux parlements de l'Ontario et du Manitoba respectivement. Ces élections ont peut-être été le résultat d'un effort de mobilisation de la part de la collectivité sikhe, qui craignait l'ostracisme social.

Conclusion

Malgré ces succès récents et tous les facteurs qui ont accru la participation des Sud-Asiatiques au système politique canadien, il reste que, dans l'ensemble, le Canada fait piètre figure au chapitre de la représentation politique des minorités visibles. En effet, partout au pays et à la Chambre des communes, la tendance dominante est à la sous-représentation des minorités visibles. À mesure que notre pays se diversifie, il devient de plus en plus essentiel que nos assemblées législatives se diversifient dans une même mesure. La conduite d'un des pays les plus multiculturels du monde par des gouvernements essentiellement homogènes va à l'encontre de la Loi sur le multiculturalisme canadien, qui prône l'égalité de tous les Canadiens dans tous les aspects de la société – économiques, sociaux, culturels ou politiques. Cette vision est loin d'être concrétisée, quoique les banlieues, dans la région de Toronto à tout le moins, semblent avancer dans la bonne direction. En effet, loin de demander l'assimilation, les banlieues de Brampton et de Mississauga, faisant mentir le stéréotype, sont devenues de rares modèles de représentation adéquate des minorités.

Notes

Note 1 Statistique Canada, Profils des communautés de 2001, produit publié le 27 juin 2002, dernière modification le 30 novembre 2005, n° 93F0053XIF.

Note 2 Myer Siemiatycki et Anver Saloojee, « Ethnoracial Political Representation in Toronto: Patterns and Problems », Journal of International Migration and Integration, vol. 3, n° 2, printemps 2002, p. 241-273.

Note 3 Carolle Simard, La représentation politique des élus issus des groupes ethniques minoritaires à Montréal, présentation à la Quatrième conférence nationale Metropolis, mars 2000, Toronto (Ontario).

Note 4 Annamie Paul, « Under-representation in Canadian Public Institutions: Canada's Challenge », Thèmes canadiens, été 2005, p. 18-21.

Note 5 Social Planning Council of Peel, « Immigrants and Visible Minorities in Peel », Infoshare, vol. 11, n° 1, mai 2003.

Note 6 Daiva K. Stasiulis et Yasmeen Abu-Laban, « Partis et partis pris – La représentation des groupes ethniques en politique canadienne », dans Minorités visibles, communautés ethnoculturelles et politique canadienne : La question de l'accessibilité, Kathy Megyery (dir.), Toronto, Dundurn Press, 1991.

Note 7 Siemiatycki et Saloojee, op. cit.

Note 8 Siemiatycki et Saloojee, ibid.

Note 9 Stasiulis et Abu-Laban, op. cit.

Note 10 Stasiulis et Abu-Laban, ibid.

Note 11 Livianna Tossutti, « Electoral Turnout and Canada's Changing Cultural Makeup: Interviews with Three Municipal Leaders », Thèmes canadiens, été 2005, p. 53-56.

Note 12 Tarik Ali Khan, « Canada Sikhs », Himāl South Asian, vol. 12, n° 12, décembre 1999, <www.himalmag.com/99Dec/sikhs.htm>.


Note : 

Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.