Perspectives électorales – Les nouvelles approches du développement démocratique
Perspectives électorales – Novembre 1999
Les dépenses des tiers : analyse de l'étude sur l'élection canadienne 1997
Tony Coulson
Ancien chargé de projets de recherche, Élections Canada
Les résultats présentés ici se fondent sur le questionnaire à retourner par la poste de l'Étude sur l'élection canadienne 1997. L'échantillon comptait 1 848 personnes, et la marge d'erreur est d'environ 2,3 %. Les marges d'erreur approximatives pour les échantillons provinciaux et régionaux sont les suivantes : Atlantique, 7,5 %; Québec, 4,6 %; Ontario, 3,7 %; Manitoba/Saskatchewan, 8,5 %; Alberta, 7,3 %; et Colombie-Britannique, 6,7 %.
Pour déterminer dans quelle mesure les Canadiens souhaitent qu'on limite les dépenses des candidats et des partis politiques, on a posé la question suivante aux répondants : « Pensez-vous que les partis politiques et leurs candidats devraient avoir le droit de dépenser autant qu'ils le veulent pendant les campagnes électorales ou qu'il devrait y avoir une limite à ce qu'ils peuvent dépenser? » Les répondants sont largement en faveur de limiter les dépenses des partis politiques et des candidats. Ainsi, 93,8 % d'entre eux ont répondu qu'une limite devrait être fixée, 4,3 % ont indiqué qu'il ne devait pas y avoir de limite et 1,9 % n'étaient pas certains. Il n'y a pas de variation significative entre les régions.
RÉGION* | PARTIS ET CANDIDATS SEULEMENT | AUTRES PERSONNES ET GROUPES | PAS CERTAINS |
---|---|---|---|
Résultat national | 35 | 50 | 15 |
Atlantique | 27 | 58 | 15 |
Québec | 51 | 35 | 14 |
Ontario | 31 | 54 | 16 |
Manitoba/Saskatchewan | 29 | 58 | 14 |
Alberta | 28 | 50 | 22 |
Colombie-Britannique | 32 | 58 | 10 |
Territoires | 20 | 60 | 20 |
*Les regroupements régionaux sont établis en fonction de la taille de l'échantillon et de la marge d'erreur.
REGION* | OUI | NON | PAS CERTAINS |
---|---|---|---|
Résultat national | 83 | 11 | 7 |
Atlantique | 86 | 9 | 5 |
Québec | 92 | 5 | 3 |
Ontario | 78 | 13 | 9 |
Manitoba/Saskatchewan | 85 | 10 | 5 |
Alberta | 78 | 14 | 9 |
Colombie-Britannique | 80 | 13 | 7 |
Territoires | 75 | 25 | - |
*Les regroupements régionaux sont établis en fonction de la taille de l'échantillon et de la marge d'erreur.
REGION* | MOINS | MÊME CHOSE | PLUS | PAS CERTAINS |
---|---|---|---|---|
Résultat national | 31 | 48 | 4 | 18 |
Atlantique | 31 | 52 | 4 | 13 |
Québec | 43 | 39 | 1 | 17 |
Ontario | 25 | 51 | 5 | 19 |
Manitoba/Saskatchewan | 33 | 46 | 8 | 14 |
Alberta | 26 | 49 | 6 | 19 |
Colombie-Britannique | 24 | 54 | 3 | 18 |
Territoires | 25 | 50 | - | 25 |
*Les regroupements régionaux sont établis en fonction de la taille de l'échantillon et de la marge d'erreur.
Pour évaluer les attitudes du public à l'égard de la participation et des dépenses des tiers, on a demandé aux répondants : « Laquelle des deux positions correspond le mieux à votre opinion : seuls les partis politiques et leurs candidats devraient pouvoir faire de la publicité durant une campagne électorale », ou « d'autres personnes et groupes devraient aussi pouvoir faire de la publicité durant une campagne électorale ». Les réponses se répartissent comme suit : 35 % des répondants pensent que seuls les partis politiques et les candidats devraient être autorisés à faire de la publicité pendant les campagnes électorales, 50,1 % ont répondu que d'autres personnes et groupes devraient aussi pouvoir faire de la publicité, et 14,9 % n'étaient pas certains. Le tableau ci-dessous montre les résultats par région :
Les résidents du Québec sont ceux qui sont le moins en faveur d'autoriser les groupes d'intérêts à participer aux campagnes électorales (35 %).
On a aussi demandé aux répondants : « Si des personnes et des groupes autres que les partis politiques et les candidats pouvaient faire de la publicité, devrait-il y avoir une limite à ce qu'ils peuvent dépenser? » Au total, 82,7 % ont répondu oui, 10,7 % ont répondu non, et 6,6 % n'étaient pas certains. Les résultats par région sont les suivants :
Afin d'évaluer les limites de dépense que les Canadiens jugeraient équitables, on a posé la question suivante aux répondants : « Si des personnes et des groupes autres que les partis politiques et les candidats pouvaient faire de la publicité, devraient-ils avoir le droit de dépenser : moins que les candidats; la même chose que les candidats » ou « plus que les candidats? » Les réponses se répartissent comme suit : 48,1 % des répondants ont indiqué que les tiers devraient pouvoir dépenser la même chose que les candidats, 31 % ont répondu qu'ils devraient pouvoir dépenser moins, 3,8 % pensent qu'ils devraient pouvoir dépenser plus, et 17,7 % n'étaient pas certains. La grande majorité des répondants pensent que les tiers ne devraient pas être autorisés à dépenser plus que les candidats (79 %).
Les données suivantes semblent montrer que les Canadiens des différentes régions ne partagent pas le même avis sur cette question :
Ces résultats correspondent à ceux obtenus lors d'une étude réalisée pour le compte de la Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis. Selon cette étude, lorsqu'on leur demande de choisir entre imposer des plafonds de dépense à tous les participants, y compris les tiers, ou à aucun des participants, 90 % des Canadiens optent pour qu'on exerce un contrôle (Blais et Gidengil, CRREFP, volume 17, 1991 : 84-89).
Note :
Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.