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Perspectives électorales – Les jeunes et les élections

Perspectives électorales – Juillet 2003

La problématique du déclin de la participation électorale chez les jeunes

La problématique du déclin de la participation électorale chez les jeunes



Jon H. Pammett
Professeur en science politique, Université Carleton

Lawrence LeDuc
Professeur de science politique, Université de Toronto

La participation électorale au Canada est descendue à un creux historique à l'élection générale fédérale de novembre 2000, ce qui a suscité l'inquiétude des universitaires, des médias et d'un public averti. Bien que les universitaires s'intéressant à la vie politique étudient depuis longtemps la participation électorale, les raisons de son brusque déclin demeurent obscures. Il est cependant évident qu'il n'est pas uniquement lié à la plus récente élection générale fédérale, puisque le taux de participation a baissé à chacune des trois dernières élections générales. Il n'est pas non plus nécessairement lié aux enjeux et événements politiques propres au Canada. En effet, la participation électorale décroît aussi dans plusieurs autres pays industrialisés; par exemple, aux dernières élections législatives en France, elle a atteint un niveau aussi bas que celui du Canada. Au Royaume-Uni, elle est descendue encore plus bas.

Répercussions de la baisse de participation

La question de la participation électorale prend davantage d'importance dans les discussions publiques au Canada et à l'étranger, à la fois en raison de l'amplitude de son récent déclin et des conclusions que l'on en tire. Des observateurs relient de plus en plus la baisse de participation aux élections à certains des problèmes fondamentaux de la démocratie moderne. Ainsi, le manque d'enthousiasme du public face à l'un des exercices démocratiques les plus fondamentaux relèverait d'un « déficit démocratique » plus large et pourrait avoir de graves conséquences pour la santé du système politique démocratique. En outre, si l'effet des facteurs politiques et sociaux à l'origine de la baisse de la participation électorale se prolonge, le problème pourrait accabler le système politique pendant de longues années. À titre d'exemple, si la tendance à la baisse se maintient d'une génération à l'autre, on peut prévoir que la participation électorale continuera de diminuer encore longtemps, simplement par suite du processus normal de renouvellement de la population. Une telle interprétation a déjà été suggérée par le professeur Blais et ses collègues dans leur analyse de la faible participation électorale à l'élection de 2000 note 1.

Étude des votants et des non-votants

Les résultats du sondage
Les résultats du sondage se trouvent sous la rubrique Lois et politiques électorales du site Web d’Élections Canada (www.elections.ca).

Afin d'examiner plus systématiquement les causes et conséquences possibles d'un prolongement du déclin de la participation électorale au Canada, nous avons conçu et mené un nouveau sondage en collaboration avec Élections Canada en avril 2002 note 2. Le plan d'échantillonnage comportait une courte entrevue préliminaire avec un grand nombre de Canadiens (5 637), ainsi qu'une entrevue plus longue avec 960 personnes ayant déclaré avoir voté à l'élection générale fédérale de 2000 et 960 personnes ayant déclaré ne pas avoir voté à cette élection. Nous avons ainsi obtenu des entrevues avec un groupe beaucoup plus grand de non-votants que lors des sondages électoraux généralement menés au Canada. Le sondage a été conçu afin d'analyser une grande variété d'explications concernant l'abstention en général, et plus particulièrement la montée de l'abstention aux trois dernières élections fédérales. Le présent article examine trois des plus importantes conclusions du sondage : les tendances générationnelles de l'abstention du vote, leurs raisons et les perceptions des électeurs plus jeunes et plus âgés concernant les solutions possibles au problème.

Le tableau 1 illustre une tendance claire au déclin de la participation électorale d'une génération de Canadiens à l'autre depuis au moins les dix dernières années note 3. Les taux d'abstention des trois cohortes de nouveaux électeurs à chacune des trois dernières élections fédérales est frappant note 4. À peine plus d'une personne sur cinq admissibles à voter pour la première fois en 2000 ont choisi d'exercer leur droit de vote. Les chiffres sont légèrement plus positifs pour les cohortes d'électeurs qui étaient admissibles à voter pour la première fois en 1997 et en 1993. Même ceux qui ont acquis le droit de vote à la fin de la période Trudeau (1974 à 1980) ont voté en 2000 à un taux inférieur à celui des cohortes plus âgées. Les électeurs devenus admissibles durant la période Mulroney (âgés de 30 à 37 ans en 2000) n'ont voté qu'à 54 % en 2000.

Bien entendu, il n'est pas inhabituel d'enregistrer de faibles taux de participation électorale chez les jeunes. Cette tendance est étudiée en profondeur dans les articles sur l'abstention du vote au Canada et à l'étranger. Cependant, les taux plus faibles chez les jeunes étaient généralement associés à des caractéristiques de comportement relatives au cycle de vie. À mesure que la population vieillit, elle devient plus consciente de la politique et s'engage davantage. Il est donc naturel que les taux de participation électorale augmentent avec l'âge selon les changements normaux liés au cycle de vie.

Les participants au Symposium
Les participants au Symposium sur la participation électorale au Canada (21 mars 2003, à Ottawa) ont discuté des moyens de favoriser le vote des jeunes électeurs.

Le taux de participation devrait également augmenter par suite du relèvement du niveau de scolarité. Toutefois, selon nos données, cette augmentation est beaucoup plus lente que par le passé et de nombreux jeunes électeurs commencent le cas échéant à exercer leur droit de vote à un âge moyen beaucoup plus avancé note 5. Si cette tendance se maintient, le taux de participation continuera de diminuer avec le renouvellement de la population, chaque génération de nouveaux électeurs étant moins portée à voter et s'intégrant à l'électorat plus tard. Comme rien n'indique encore un ralentissement de cette baisse progressive, la participation aux élections ultérieures à celle de 2000 pourrait être encore plus faible. Une telle tendance pourrait avoir des répercussions graves pour la démocratie du Canada – pour le caractère démocratique du mandat des gouvernements, le type de candidats élus et même le type d'enjeux examinés.

Tableau 1
Vote et abstention en 2000, par cohorte d'âge
Vote
en 2000
(%)
Âge en 2000
(première admissibilité)
Total
(%)
68+
(-1953)
58-67
(1957-1963)
48-57
(1968-1972)
38-47
(1974-1980)
30-37
(1984-1988)
25-29
(1993)
21-24
(1997)
18-20
(2000)
Oui 83 80 76 66 54 38 28 22 61
Non 17 20 24 34 46 62 73 78 39

N = 2 467 (pondéré)



Tableau 2
Principaux motifs d'abstention à l'élection de 2000
(question ouverte; réponses multiples; % des répondants; âge en 2000)
  Age
55+
Age
45-54
Age
35-44
Age
25-34
Age
18-24
Total
Désintérêt 32 30 34 41 39 37
Non intéressé; ne s'en souciait pas; apathie 23 18 20 27 28 25
Vote inutile; ne compte pas; issue connue d'avance 8 10 10 11 7 9
Oublié; ne savait pas 2 0 1 2 4 2
Trop compliqué; confusion 0 2 3 1 0 1
Négativisme 30 50 46 32 27 34
N'aimait aucun des candidats / partis / enjeux 12 23 21 14 14 16
Manque de confiance envers les candidats / partis / chefs 15 21 17 14 6 13
Manque d'information sur les candidats / partis / enjeux 1 3 5 3 6 4
Mécontentement régional 2 3 3 1 1 1
Raisons personnelles / administratives 46 33 28 35 43 37
Trop occupé par le travail / l'école / la famille 4 3 12 14 23 14
Hors de la circonscription / province / pays 22 9 8 11 8 10
Problèmes d'inscription 3 7 3 5 7 6
Maladie, problèmes de santé 12 8 2 2 * 3
Ne savait pas où ni quand; problèmes avec le bureau de scrutin; transport 5 3 3 2 4 3
Déménagement 0 3 1 1 1 1
Autre 5 3 5 3 5 4
Motifs religieux 4 2 2 1 1 2
Autre; inclassable; vague; aucun 1 1 3 2 4 2
N = 101 109 171 331 347 1 059

* moins de 1 %

Motifs d'abstention


Selon l'étude, on estime que seulement le quart des électeurs admissibles de 18 à 24 ans ont voté à la plus récente élection générale du Canada, en 2000.

Un grand nombre des questions du sondage étaient ouvertes et permettaient aux répondants de donner plus d'une réponse, dans leurs propres mots. De cette façon, nous avons pu examiner en profondeur certains des sentiments et attitudes à la source du déclin de la participation électorale au Canada. La possibilité de comparer les réponses des répondants plus âgés et plus jeunes, ainsi que des votants et des non-votants, nous éclaire sur le problème de l'abstention du vote chez les jeunes. Nous avons demandé aux répondants qui ont déclaré ne pas avoir voté à l'élection générale fédérale de 2000 les raisons de leur abstention, que nous avons regroupées en trois grandes catégories indiquées au tableau 2 : désintérêt, négativisme et raisons personnelles / administratives note 6. Le tableau 2 montre des écarts intéressants concernant les motifs d'abstention des différents groupes d'âge. Notamment, les répondants les plus jeunes, ceux âgés de 18 à 24 ans en 2000, exprimaient moins souvent des sentiments négatifs envers les candidats, les partis et les chefs que ceux des groupes plus âgés. Toutefois, ils invoquaient beaucoup plus des raisons personnelles ou administratives, en particulier qu'ils étaient trop occupés. Ils étaient aussi plus susceptibles de rencontrer des problèmes d'inscription. En outre, le niveau de désintérêt était plus élevé dans les deux groupes d'âge les plus jeunes.

Les répondants les plus âgés étaient les plus touchés par des problèmes de santé et par l'absence de leur circonscription au moment de l'élection. Il est cependant à noter qu'il y avait beaucoup moins de non-votants dans l'ensemble des cohortes de répondants plus âgés. Les groupes d'âge de la mi-trentaine à la mi-cinquantaine mentionnaient plus souvent des raisons liées aux sentiments négatifs à l'égard des politiciens que les groupes les plus âgés et les plus jeunes.

Dans le sondage, nous avons demandé aux répondants de donner des explications possibles au manque de participation électorale des jeunes. Les réponses (tableau 3) formaient deux grandes catégories : celles reliées au manque d'intégration des jeunes dans le système politique, et celles suggérant que le problème découle de l'apathie ou de la méfiance des jeunes envers la politique. Manifestement, la majorité des Canadiens pensent que les jeunes ne votent pas parce qu'ils se sentent à l'écart des rouages du système politique ou parce qu'ils manquent d'information à son sujet. La première explication, le sentiment d'éloignement de la politique, comprend des réponses comme celles-ci :

  • les jeunes ne croient pas que le gouvernement les représente ou se soucie de leurs idées, de leurs besoins et de leurs problèmes;
  • la différence d'âge éloigne les jeunes du processus politique et des politiciens;
  • les partis ne font pas d'efforts pour les rejoindre ou ne sont pas à leur écoute;
  • les jeunes sentent que la politique ne les touche pas, peut-être parce qu'ils n'assument pas encore les responsabilités qui sont au cœur des débats politiques;
  • personne n'écoute les jeunes; ils n'ont pas voix au chapitre.
Tableau 3
Raisons perçues de la faible participation des jeunes (question ouverte; réponses multiples; % des répondants)
  Moins de
25 ans
25 ans
et plus
Non intégrés 79 71
Éloignés de la politique en raison de l'âge; ne se sentent pas représentés, liés 40 37
Manque d'information, de compréhension, de connaissances 34 27
Manque d'encouragements 2 4
Trop occupés, trop mobiles 3 3
Désengagement 51 59
Désintérêt, apathie 31 30
Négativisme, cynisme, désillusion 9 14
Méfiance envers le système / les politiciens 7 9
Irresponsabilité, rébellion, paresse 4 6
Autre 2 4
Ne sait pas 0 *
N = 386 1 420

* moins de 1 %

Il y a donc un fort sentiment que les jeunes n'ont pas de lien avec le système politique actuel et que, par ailleurs, ils ne sont pas assez informés sur les divers aspects de la politique : les candidats, les partis et les enjeux. Ils manquent aussi de connaissances sur la façon dont la politique peut influencer leur vie. Ce sont d'ailleurs des facteurs que 34 % des jeunes mentionnent eux-mêmes. Dans l'ensemble, près des trois quarts des répondants au sondage, dont 80 % des répondants de moins de 25 ans, ont donné une réponse classée dans la catégorie « Non intégrés ».

Les explications de l'abstention chez les jeunes comportaient aussi souvent des raisons classées dans la catégorie « Désengagement ». Des raisons de cet ordre ont été invoquées par 59 % des répondants de plus de 25 ans et 52 % des jeunes. La plus grande partie de ces réponses décrivent simplement les jeunes comme désintéressés ou apathiques face au vote. Certains répondants attribuent cependant aux jeunes une attitude plus volontairement et activement négative face à la politique ou aux élections. En effet, les répondants plus âgés estiment davantage que les jeunes sont moins enclins à voter parce qu'ils sont cyniques ou désenchantés de la politique, dégoûtés « des fausses promesses, de la malhonnêteté, de l'hypocrisie, de la corruption et du négativisme » qui semblent parfois caractériser la vie politique, et réfractaires à participer à un exercice « inutile ». Pour certains répondants, les jeunes manquent de confiance envers les candidats, les partis ou le gouvernement ou n'aiment simplement pas ce qui se fait (ou ne se fait pas) en politique.

Comment stimuler l'intérêt des jeunes pour la politique?

Nous avons fait suivre la question sur les raisons du faible taux de participation chez les jeunes par une question sur les solutions possibles pour intéresser davantage les jeunes à la politique. Les réponses sont présentées par groupe d'âge au tableau 4. La majorité des répondants ont mentionné « une meilleure éducation ou information ». Toutefois, les réponses sous cette catégorie étaient assez diversifiées, traitant de la nécessité de promouvoir l'éducation non seulement dans les écoles, mais aussi à la maison et dans les médias. Certains répondants ont aussi remarqué que les programmes d'information ou d'éducation devaient refléter les intérêts et les situations personnelles des jeunes afin de les intéresser davantage.

Tableau 4
Que devrait-on faire pour intéresser davantage les jeunes à la politique?
(question ouverte; réponses multiples; % des répondants)
  Moins de
25 ans
25 ans
et plus
Meilleure éducation; information 47 53
Davantage de sensibilisation dans les écoles 23 24
Davantage de dialogue / de contact direct / d'éducation (en général) 9 13
Plus d'accent sur la pertinence au niveau individuel, avantages, emplois 8 10
Plus de publicité, de présence médiatique 8 4
Plus d'éducation à la maison 0 2
Changements au système politique; engagement 43 39
Enjeux plus pertinents pour les jeunes 27 15
Recrutement, engagement des jeunes 7 11
Candidats, politiciens, chefs plus jeunes 5 7
Meilleurs politiciens, chefs, partis 2 4
Réforme électorale; réforme démocratique 2 2
Changements de conduite politique 25 30
Gouvernement qui a de meilleurs rapports avec les jeunes, qui les comprend 11 14
Plus d'honnêteté, de responsabilité, d'obligation de rendre des comptes 6 11
Rendre la politique moins compliquée, plus intéressante, plaisante 8 5
Autre 2 2
Rien, ne sait pas 3 3
N = 332 1 184

La notion de pertinence pour les jeunes apparaît aussi dans la catégorie suivante de réponses, portant sur les changements systémiques qui pourraient être apportés pour encourager l'engagement des jeunes. D'après le tableau 4, 27 % des répondants de moins de 25 ans ont l'impression que ceux qui déterminent l'ordre du jour politique devraient tenir compte davantage des enjeux touchant les jeunes, comme l'emploi, l'éducation et l'avenir des jeunes. Ce pourcentage est presque deux fois plus élevé que chez les répondants de 25 ans et plus.

D'autres changements suggérés dans cette catégorie portaient sur les améliorations qui pourraient encourager plus de jeunes à s'engager dans la politique, par exemple comme chefs, politiciens ou candidats. Peu de répondants ont mentionné le système électoral comme cible d'un changement potentiel. En fait, dans une série distincte de questions fermées à ce sujet, plus des trois quarts des répondants dans les groupes plus jeunes et plus âgés ont exprimé leur satisfaction générale concernant le fonctionnement du système électoral actuel note 7. Cependant, en réponse à une autre question, près des deux tiers des répondants ont déclaré être « passablement d'accord » pour que l'on introduise des réformes favorisant la représentation proportionnelle dans le système électoral note 8. Il n'en reste pas moins que la majorité des répondants s'oppose très clairement au vote obligatoire. Alors que le groupe de répondants les plus âgés se divise assez également sur la question, les répondants les plus jeunes sont les plus nombreux à s'opposer au vote obligatoire.

La question de la « pertinence » de la politique pour les jeunes revient dans la troisième catégorie du tableau 4 – celle des changements dans les actions ou la conduite des politiciens. Selon les répondants, les jeunes pourraient s'intéresser davantage à la politique si le gouvernement essayait de les rejoindre et les comprendre, afin qu'ils aient voix au chapitre dans les affaires publiques. Les autres répondants dans cette catégorie parlaient davantage de la nécessité d'accroître l'honnêteté, la responsabilité et l'obligation de rendre des comptes chez les politiciens. En réponse à une série de questions distincte, de nombreux répondants ont convenu que les nouveautés technologiques, telles que la possibilité du vote sur Internet, pourraient accroître la participation électorale des jeunes note 9.

Les conclusions du sondage nous aident à saisir l'ampleur du problème, sans nous indiquer clairement les solutions possibles. Il est évident que le déclin de la participation aux récentes élections est principalement attribuable aux jeunes et que selon la tendance démographique, ce déclin se poursuivra longtemps. Il en ressort de graves répercussions sur les types d'enjeux soulevés dans l'arène politique, les types de candidats qui se présentent aux élections, les positions des partis ainsi que le fonctionnement même de la démocratie. Ce problème ne sera pas facile à résoudre et il mérite qu'on s'y attarde. La piste de solution est claire : faciliter le vote et le rendre plus significatif pour les nouveaux électeurs; accentuer la pertinence de la politique pour les jeunes; fournir à ceux-ci les outils dont ils ont besoin pour comprendre l'importance de la politique dans leur vie; et leur faire prendre part au processus politique de façon plus directe. Si l'on n'apporte aucun changement profond à la conduite de la politique au Canada, ces objectifs pourraient rester hors d'atteinte encore longtemps.

NOTES

Note 1 André Blais et coll., Anatomy of a Liberal Victory: Making Sense of the 2000 Canadian Election, Peterborough (Ontario), Broadview Press, 2002, p. 45-63.

Note 2 Le rapport « Nouveau sondage auprès de non-votants pour expliquer le déclin de la participation électorale aux élections fédérales canadiennes », effectué par le Centre de recherche Décima, peut être consulté en entier à www.elections.ca, sous la rubrique Lois et politiques électorales. Pour obtenir des précisions techniques, communiquer avec le Centre de recherche Décima ou Élections Canada.

Note 3 Nous avons employé dans le calcul du tableau une pondération corrective pour rétablir les proportions totales de votants et de non-votants dans l'échantillon. On a attribué une pondération de 1 pour chaque non-votant de l'échantillon et de 0,34 pour chaque votant afin de simuler un échantillon de 2 467 répondants et un taux de vote de 61,3 %.

Note 4 Les cohortes figurant au tableau 1 sont formées selon l'élection au cours de laquelle les répondants sont devenus admissibles au vote pour la première fois. Par exemple, pour avoir eu qualité d'électeur à l'élection générale de 1988, un répondant devait avoir au moins 30 ans en 2000.

Note 5 Une analyse des études sur les élections canadiennes au cours des 30 dernières années, qui a également été menée par les auteurs pour le compte d'Élections Canada, montre clairement que chaque génération successive de personnes obtenant la qualité d'électeur comptait un taux de participation plus bas et commençait à prendre part aux élections à un âge moyen plus avancé. Jon H. Pammett et coll., La participation électorale au Canada dans une perspective comparée, rapport non publié rédigé pour Élections Canada, 2001, p. 71-74, 78-79.

Note 6 Dans les tableaux 2, 3 et 4, les totaux de chaque catégorie doivent être considérés comme approximatifs puisque les répondants pouvaient donner plus d'une réponse par catégorie.

Note 7 La question était la suivante : « De façon générale, dans quelle mesure êtes-vous satisfait du système électoral fédéral canadien? » Parmi l'ensemble des répondants, 28 % ont déclaré être « très satisfaits », alors que 50 % ont déclaré être « assez satisfaits ».

Note 8 La question sur le système de représentation proportionnelle était la suivante : « Dans quelle mesure seriez-vous d'accord à ce qu'un tel système d'élections fédérales soit introduit au Canada? » Parmi les répondants, 22 % ont indiqué être « entièrement d'accord » et 44 % ont indiqué être « passablement d'accord ». Les différences d'opinion entre les groupes d'âge sur cette question étaient négligeables.

Note 9 La majorité des répondants au sondage ont déclaré qu'ils étaient « très susceptibles » ou « assez susceptibles » d'opter eux-mêmes pour le vote par Internet. La proportion des réponses positives était plus élevée chez les répondants jeunes, mieux instruits, à revenu plus élevé et résidant en milieu urbain, ainsi que chez les répondants n'ayant pas voté en 2000.


Note : 

Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.