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Participation électorale de divers groupes de jeunes Canadiens à l'élection fédérale de 2015

6. Engagement social et politique

La revue de la documentation fournit des données probantes montrant que l'interaction des citoyens avec leur environnement social et politique peut avoir une incidence sur leur volonté de participer activement à la politique. Tout d'abord, la participation à des associations communautaires et à des groupes sociaux aide les citoyens à acquérir des compétences civiques et à avoir un sentiment d'appartenance à la communauté et peut favoriser l'action politique (Putnam 2000). Ensuite, la participation des citoyens à diverses actions politiques peut les rendre plus susceptibles de participer aux élections également (Verba et coll. 1995). Enfin, le recours des citoyens aux programmes sociaux et leur interaction avec des bureaux gouvernementaux constituent des expériences politiques significatives qui peuvent avoir un effet sur leur désir de voter (Soss 1999, Mettler et Stonecash 2008, Sharp 2009). Dans la présente section, nous nous penchons sur l'engagement social, la participation politique et les communications avec le gouvernement. On a mesuré l'engagement social en demandant aux répondants s'ils avaient fait du bénévolat au sein d'une organisation au cours de la dernière annéenote 13. La participation politique est mesurée par le degré d'engagement dans 14 activitésnote 14. Enfin, on a demandé aux répondants s'ils avaient contacté un bureau du gouvernement ou s'ils étaient allés dans un bureau du gouvernement, par exemple un bureau de Service Canada ou un bureau du gouvernement provincialnote 15.

La figure 1 présente le taux de bénévolat dans les différents sous-groupes de jeunes et révèle seulement trois différences importantes à cet égard. Tout d'abord, les jeunes sans emploi sont beaucoup moins susceptibles de faire du bénévolat que les jeunes ayant un emploi (26,8 % comparativement à 37,9 %), tandis que les étudiants sont beaucoup plus susceptibles de faire du bénévolat (48,6 %). Le niveau de participation politique était également très inférieur chez les jeunes sans emploi (moyenne de 2,4 actions politiques au cours des 12 derniers mois), comparativement aux jeunes ayant un emploi (moyenne de 3,8 actions politiques). Ensuite, nous constatons à la figure 1 que les jeunes handicapés sont beaucoup plus susceptibles de faire du bénévolat (50,8 %) comparativement aux jeunes sans handicap (39,3 %). De même, ils sont plus engagés politiquement, ayant participé en moyenne à 4,5 actions politiques, comparativement aux jeunes sans handicap (moyenne de 3,7 actions politiques).

En ce qui a trait à la communication avec des bureaux gouvernementaux, seuls les jeunes en milieu rural ont montré qu'ils étaient beaucoup moins susceptibles d'avoir communiqué avec un bureau gouvernemental ou d'être allés dans un tel bureau (43,5 %) comparativement aux jeunes en milieu urbain (48,9 %). En résumé, les résultats montrent qu'il n'y a que quelques différences entre les sous-groupes en ce concerne le bénévolat, la participation politique et la communication avec des bureaux gouvernementaux.

Figure 1 : Taux de bénévolat chez les différents sous-groupes de jeunes

Description longue de Figure 1 : Taux de bénévolat chez les différents sous-groupes de jeunes

Remarque : Jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans. Différences importantes sur le plan statistique : *** p<0,001; ** p<0,01; * p<0,05 (catégorie de référence :  en bleu foncé).