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Sondage d'opinion publique réalisé après les élections partielles du 25 novembre 2013

Section 1 : Introduction and méthodologie

R.A. Malatest & Associates Ltd. (ci-après la « société-conseil ») a mené le sondage d'opinion publique réalisé après les élections partielles du 25 novembre 2013 pour Élections Canada et en a analysé les résultats. La présente section positionne le sondage dans le plus vaste contexte du travail d'évaluation postélectoral d'Élections Canada, décrit la méthodologie mise en œuvre par la société-conseil et offre aux lecteurs certaines indications visant à faciliter leur compréhension des résultats de l'enquête.

1.1 Contexte

Élections Canada a pour mission de veiller à ce que les Canadiens et Canadiennes puissent exercer leurs droits démocratiques, autant comme électeurs que candidats. L'organisme doit être prêt à conduire à tout moment une élection, une élection partielle ou un référendum fédéral.

Élections Canada mène des évaluations postélectorales, y compris des sondages d'opinion publique auprès d'électeurs, après chaque élection générale, élection partielle ou référendum. Ces enquêtes sont effectuées par des évaluateurs indépendants utilisant un questionnaire de sondage standardisé élaboré par Élections Canada. Le présent rapport présente les résultats du sondage effectué auprès d'électeurs après les élections partielles tenues le 25 novembre 2013 dans quatre circonscriptions fédérales :

  • Bourassa, Québec;
  • Brandon–Souris, Manitoba;
  • Provencher, Manitoba;
  • Toronto-Centre, Ontario.

Les enquêtes postélectorales donnent l'occasion d'obtenir de la rétroaction d'une vaste gamme d'électeurs. L'échantillon représente des communautés anglophones et francophones, des régions urbaines et rurales, et des populations significatives de néo-Canadiens et d'étudiants.

1.2 Méthodologie

Le sondage a été mené entre le 19 décembre 2013 et le 24 janvier 2014.

Avant de commencer la collecte de données, Élections Canada a préparé un questionnaire d'une durée d'environ 15 minutes, conçu pour être utilisé au téléphone et visant à évaluer les opinions et les connaissances des électeurs relativement aux services d'Élections Canada, ainsi qu'à évaluer diverses facettes de l'expérience des électeurs quant au processus électoral.

Au moins 400 personnes de la population générale ont été interviewées dans chacun des quatre circonscriptions. Au total, 1 631 questionnaires complétés et valides ont été obtenus, tous les répondants ayant été confirmés comme résidents de l'une des quatre circonscriptions pendant les élections partielles. Les données ont été pondérées par âge et sexe pour améliorer la représentativité de l'échantillon conformément aux profils de circonscription établis par Statistique Canada (d'après les données du recensement de 2011)note 1. Les marges d'erreur des résultats indiqués sont de ±4,9 points de pourcentage pour les données particulières à la circonscription, et de ±2,4 points de pourcentage pour l'ensemble des données. Le niveau de confiance est de 95 % (19 fois sur 20).

Veuillez consulter l'annexe B, Méthodologie de l'étude, pour de plus amples renseignements à ce sujet.

1.3 Limites

Une des limites des enquêtes de ce genre est qu'elles tendent à surreprésenter les répondants qui indiquent avoir voté. Parmi les personnes qui ont répondu au questionnaire, les données du sondage suggèrent que le taux de participation déclaré par les répondants s'échelonne de 68 % à Brandon–Souris à 52 % à Bourassa. Dans les faits, le taux de participation a été beaucoup moins élevé, variant de 45 % à Brandon–Souris à 27 % à Bourassa (voir la section 3.2 pour plus de détails). Le phénomène a été constaté dans d'autres études postélectorales précédemment effectuées.

Deux facteurs pourraient être responsables de ces taux de participation surestimés. Premièrement, les personnes qui votent sont plus susceptibles de participer à des études sur le vote que les non-votants. Deuxièmement, certains répondants peuvent démontrer un biais de désirabilité sociale, ce qui signifie qu'ils n'ont pas voté, mais qu'ils indiquent l'avoir fait pour projeter une image plus positive d'eux-mêmes. Le résultat net de ces facteurs est double : dans un premier temps, les groupes généralement moins enclins à voter, comme les jeunes, sont sous-représentés dans l'échantillon comparativement à d'autres groupes. De plus, les opinions et expériences des non-votants sont sous-déclarées.

La société-conseil a fait tous les efforts possibles pour recueillir les points de vue des non-votants, y compris établir des quotas infrarégionaux dans chaque circonscription pour assurer qu'une vaste diversité de communautés soient étudiées, encadrer les personnes réalisant les entrevues téléphoniques tout au long du projet pour améliorer les taux de réponse, et pondérer la base de données finale par âge et sexe pour améliorer la représentativité de l'échantillon. La pondération, en particulier, améliore la représentation de non-votants, puisque les jeunes électeurs sont moins susceptibles de voter et moins susceptibles de participer à une évaluation postélectorale.

1.4 Note aux lecteurs

Tout au long du présent rapport, les termes « électeurs » et « répondants » sont utilisés pour décrire tous les participants au sondage. Le terme « votants » désigne les participants au sondage qui ont déclaré avoir voté lors des élections partielles. De plus, les circonscriptions de Brandon–Souris et Provencher sont souvent désignées comme les « deux circonscriptions du Manitoba » ou « les deux circonscriptions rurales », et Bourassa et Toronto-Centre comme « les deux circonscriptions urbaines ». Cette distinction a été établie à des fins de rédaction, de nombreuses tendances observées faisant la distinction entre ces deux paires.

Les figures illustrant les résultats pour des questions qui n'ont été posées qu'à certains répondants sont suivies d'une définition de la « base » (p. ex., « Base : électeurs qui ont reçu une carte d'information de l'électeur »); les résultats découlant de questions posées à tous les répondants ne comportent pas une telle note.

Pour chaque question, le résultat global est présenté et suivi des résultats par circonscription. Puis, si possible, les tendances statistiquement significatives liées aux groupes sociodémographiques ont été décrites (c.-à-d., celles jugées significatives à l'intervalle de confiance de 95 %, et là où les différences entre catégories ne sont pas comprises dans la marge d'erreur). Les groupes suivants sont analysés :

  • âge : électeurs « jeunes » (18-34), « d'âge moyen » (35-54) et « plus âgés » (55+);
  • sexe : électeurs masculins et féminins;
  • situation d'emploi : électeurs qui ont un emploi (y compris du travail à temps plein, à temps partiel et autonome), électeurs au chômage (y compris ceux qui se cherchent du travail et qui restent à la maison à temps plein), étudiants et retraités. D'autres situations (p. ex., prestations d'invalidité, congé prolongé en raison de maladie, bénévoles à temps plein) ont été exclues des analyses en raison de leur relative rareté;
  • revenu du ménage (avant les impôts) : « à revenu plus modeste » (moins de 40 000 $ par année), « à revenu moyen » (de 40 000 $ à moins de 80 000 $) et « à revenu plus élevé » (80 000 $ par année ou plus);
  • comportement électoral : a voté ou non.

D'autres dimensions, dont le fait d'être une personne handicapée, le type de logement, l'utilisation de la technologie et le comportement de vote précédent (c.-à-d. à l'élection générale de 2011), sont utilisées pour comparer les résultats lorsque pertinent.


Note 1 Nota : ces profils de circonscription incluent les électeurs non éligibles, comme les individus qui ne sont pas citoyens canadiens.