Sondage auprès des électeursà la suite de la 41e élection générale
Vote lors de l'élection générale
La présente section porte sur des enjeux liés au vote lors de l'élection fédérale de 2011.
En grande majorité, les répondants disent avoir voté
Au total, 84 % de l'ensemble des répondants ont dit avoir voté lors de l'élection de 2011note 11. Dans l'interprétation de ce résultat, il importe toutefois de tenir compte de ce qui suit : 1) les gens qui ne votent pas sont plus susceptibles de refuser de participer à des sondages au sujet d'élections; 2) il est probable que le facteur de désirabilité sociale entraîne une surdéclaration du vote. Pour l'élection générale de 2011, le taux officiel de participation électorale s'est établi à 61 %note 12.
La description texte du graphique « Participation à l'élection »
Tant les Autochtones (67 %) que les jeunes (69 %) se sont révélés moins susceptibles d'indiquer avoir voté que les autres répondants (84 %). Par ailleurs, la probabilité d'avoir voté lors de l'élection de 2011 ne diffère pas de façon considérable chez les électeurs autochtones selon qu'ils vivent dans une réserve ou à l'extérieur d'une réserve (les résultats à cet égard s'établissant à 65 % et à 69 %, respectivement).
Différences sociodémographiques
Les groupes suivants se sont révélés les plus susceptibles d'indiquer avoir voté lors de l'élection fédérale de 2011 :
- Les électeurs qui sont à la maison à temps plein (89 % c. 77 %-83 % des autres répondants).
- Les électeurs ayant fait des études postsecondaires (85 %-89 % c. 78 % des électeurs ayant fait tout au plus des études secondaires).
- Les électeurs dont le revenu de ménage s'établit à au moins 40 000 $ (85 %-90 % c. 79 % de ceux dont le revenu de ménage est en dessous de 40 000 $).
- Les électeurs que la politique intéresse (90 % c. 62 % de ceux que ça n'intéresse pas).
- Les électeurs qui ont suivi la campagne électorale de près (92 % c. 63 % de ceux qui ne l'ont pas suivie de près).
- Les électeurs qui se souviennent d'avoir reçu une carte d'information de l'électeur (88 % c. 65 % de ceux qui ne se souviennent pas de la carte).
On observe une corrélation positive entre l'âge et la probabilité d'avoir voté. En effet, tandis que 69 % des électeurs de moins de 25 ans ont dit avoir voté, 79 % des 25 à 44 ans, 90 % des 45 à 64 ans et 93 % des 65 ans ou plus répondent de cette façon.
Fin de l'encadréCes observations révèlent une augmentation au chapitre du taux déclaré de participation électorale depuis l'élection générale de 2008 (73 %). Le résultat n'est toutefois pas aussi élevé qu'en 2006 (87 %).
Soixante-neuf pour cent des jeunes électeurs ont dit avoir voté lors de l'élection fédérale de 2011, résultat témoignant d'une hausse par rapport à 2008 (63 %). Le résultat de 2011 est toutefois comparable à celui de 2006 (70 %).
Par ailleurs, les deux tiers (67 %) des électeurs autochtones ont dit avoir voté, résultat en hausse par rapport à ceux de 2006 (64 %) et de 2008 (54 %).
La description texte du graphique « Participation à l'élection (au fil du temps) »
Assiduité des électeurs
Pour la première fois en 2011, les répondants du sondage devaient indiquer s'ils avaient voté lors de l'élection générale fédérale de 2008. Ils devaient aussi indiquer s'ils avaient voté lors des dernières élections provinciale et municipale (ou lors des dernières élections du conseil de bande, pour les répondants autochtones vivant dans une réserve).
C'est en majorité considérable (87 %) que les répondants ont dit avoir voté lors de l'élection générale fédérale de 2008. D'autre part, dans une proportion de 11 %, les personnes interrogées ont dit ne pas avoir voté en 2008. De nouveau, dans l'interprétation de ces résultats, il importe de tenir compte du facteur de désirabilité sociale, qui peut conduire à la surdéclaration du vote. Le taux de participation officiel s'est établi à 59 % pour l'élection fédérale de 2008.
Les Autochtones et les jeunes se sont révélés moins susceptibles que les membres de la population en général d'indiquer avoir voté lors de l'élection fédérale de 2008. En particulier, près des trois quarts (73 %) des Autochtones ont dit avoir voté, tandis que 62 % seulement des jeunes ont répondu de cette façon.
La description texte du graphique « Vote lors de l'élection précédente »
Différences sociodémographiques
Les groupes suivants se sont révélés plus susceptibles d'indiquer avoir voté lors de l'élection fédérale précédente :
- Les électeurs qui sont à la maison à temps plein (91 %), de même que les électeurs qui ont un emploi (86 % c. 77 %-80 % des autres répondants).
- Les électeurs qui détiennent un grade universitaire (91 % c. 83 %-87 % des répondants moins scolarisés).
- Les électeurs que la politique intéresse (91 % c. 70 % de ceux que ça n'intéresse pas).
- Les électeurs qui ont suivi la campagne électorale de près (92 % c. 72 % de ceux qui ne l'ont pas suivie de près).
- Les électeurs qui déclarent avoir voté lors de l'élection fédérale de 2011 (92 % c. 55 % de ceux affirmant ne pas avoir voté).
On observe une corrélation positive entre l'âge et la probabilité de déclarer avoir voté lors de l'élection fédérale précédente. En particulier, si 62 % des électeurs de moins de 25 ans ont dit avoir voté, c'est 83 % des électeurs de 25 à 44 ans, 92 % des électeurs de 45 à 64 ans et 96 % des électeurs de 65 ans ou plus qui ont répondu de cette façon.
Fin de l'encadréAu total, 79 % de l'ensemble des répondants du sondage ont dit avoir voté lors de la dernière élection provinciale qui a eu lieu dans leur province. C'est dans une proportion de 17 % seulement que les répondants ont dit ne pas avoir voté, tandis que 1 % des répondants ont indiqué qu'ils n'étaient pas admissibles et que 2 % ont répondu ne pas savoir ou encore, n'ont pas répondu à cette question. À noter que comparativement à ce que l'on observe dans la population en général (79 %), la probabilité d'avoir voté à la dernière élection provinciale s'est révélée beaucoup plus faible chez les jeunes électeurs (40 %) et chez les électeurs autochtones (64 %).
Différences sociodémographiques
Les groupes suivants se sont révélés plus susceptibles d'avoir voté lors de la précédente élection provinciale :
- Les électeurs qui sont à la maison à temps plein (87 % c. 52 %-78 % des autres répondants).
- Les électeurs qui détiennent un grade universitaire (86 % c. 70 %-79 % des autres répondants).
- Les électeurs dont le revenu de ménage est inférieur à 40 000 $ (77 % c. 80 %-83 % de ceux dont le revenu de ménage est plus élevé).
- Les francophones (88 % c. 77 % des anglophones).
- Les Autochtones qui résident à l'extérieur d'une réserve (69 % c. 58 % de ceux vivant dans une réserve).
- Les électeurs que la politique intéresse (84 % c. 62 % de ceux que ça n'intéresse pas).
- Les électeurs qui ont suivi la campagne électorale de près (85 % c. 63 % de ceux qui ne l'ont pas suivie de près).
- Les électeurs déclarant avoir voté lors de l'élection fédérale de 2011 (86 % c. 43 % de ceux affirmant ne pas avoir voté).
On observe une corrélation positive entre la probabilité d'avoir voté à la dernière élection provinciale et l'âge. En particulier, 40 % des électeurs de moins de 25 ans ont dit avoir voté lors de la dernière élection provinciale, comparativement à 77 % des répondants de 25 à 44 ans, à 88 % des répondants de 45 à 64 ans, et à 94 % des répondants de 65 ans ou plus.
Fin de l'encadréIl y a un lien manifeste entre la probabilité d'avoir voté lors de l'élection de mai 2011 et la probabilité d'avoir voté lors d'autres élections, y compris la précédente élection fédérale, en 2008, la dernière élection provinciale, et la dernière élection municipale. La majorité (57 %) des électeurs ont dit avoir voté à chacune de ces quatre élections. En ce qui concerne les personnes qui votent à l'occasion, soulignons que 29 % des répondants ont dit avoir voté lors de certaines élections, mais pas à d'autres, et que 35 % des répondants ont dit ne pas avoir voté lors de certaines élections, mais avoir voté à d'autresnote 13. En fait, c'est dans une proportion de 4 % seulement que les répondants pourraient être tenus pour des non-votants récurrents, dans la mesure où ils ont explicitement affirmé ne pas avoir voté lors de l'ensemble de ces électionsnote 14.
En ce qui a trait aux autres élections à l'étude, la participation à l'élection générale de 2011 est liée le plus étroitement à la participation à l'élection fédérale de 2008 (coefficient de corrélation = 0,383). Suivent la dernière élection provinciale (coefficient de corrélation = 0,357) et, enfin, la dernière élection municipale (coefficient de corrélation = 0,339). Autrement dit, la probabilité d'avoir voté lors des deux élections fédérales est plus forte que la probabilité d'avoir voté lors de l'élection fédérale de 2011 et lors de la plus récente élection provinciale, qui est néanmoins plus forte que celle d'avoir voté lors de l'élection fédérale de 2011 et lors de la dernière élection municipale.
Parmi les Autochtones, la probabilité de signaler avoir voté lors de l'élection fédérale de 2011 est beaucoup plus élevée chez ceux qui ont voté lors de la plus récente élection du conseil de bande que chez ceux qui ne l'ont pas fait (62 % c. 29 %).
Différences sociodémographiques
Les groupes suivants se sont révélés plus susceptibles d'avoir voté lors de l'élection de 2011 :
- Les Autochtones ayant voté lors de la dernière élection du conseil de bande (62 % c. 29 % de ceux qui ne l'ont pas fait).
- Les électeurs ayant voté lors de la dernière élection municipale (93 % c. 66 % de ceux qui ne l'ont pas fait).
- Les électeurs ayant voté lors de la dernière élection provinciale (91 % c. 53 % de ceux qui ne l'ont pas fait).
- Les électeurs qui ont voté lors de l'élection fédérale de 2008 (91 % c. 49 % de ceux qui ne l'ont pas fait).
Les enjeux du quotidien : principales raisons pour ne pas voter
Les répondants affirmant ne pas avoir voté lors de l'élection fédérale (n = 512) devaient expliquer pourquoi ils ne l'ont pas fait. Dans le graphique ci-dessous, les raisons énoncées sont regroupées pour former trois grandes catégories. Il en ressort que les personnes n'ayant pas voté se sont révélées le plus susceptibles d'invoquer des raisons liées à la vie quotidienne (60 %) pour expliquer pourquoi elles ne l'ont pas fait. D'autre part, les répondants sont moitié moins (30 %) à signaler des raisons politiques. Par ailleurs, c'est dans une proportion de 6 % seulement que les répondants interrogés ont fait état d'enjeux liés au processus électoral. Un faible nombre de répondants (2 %) ont mentionné des raisons qui ne pouvaient se classer dans l'une ou l'autre de ces trois catégories.
La description texte du graphique « Aperçu des principales raisons pour expliquer la non-participation »
En gros, les rainsons évoquées par les jeunes pour ne pas avoir voté sont comparables à celles des membres de la population en général. Les Autochtones se distinguent toutefois dans la mesure où ils se sont révélés un peu moins susceptibles d'invoquer des raisons liées au quotidien (55 % c. 60 % de la population en général) et modérément plus susceptibles d'évoquer des raisons politiques (36 % c. 30 %).
Plus particulièrement, au nombre des enjeux que réunit la catégorie des raisons liées à la vie quotidiennenote 15, figurent les déplacements (17 %), les horaires de travail et d'ECole (13 %), le fait d'être trop occupé(e) (10 %), le manque d'information (7 %), des questions de santé, de maladie ou de blessure (7 %), des obligations familiales (3 %), l'oubli (2 %), et des motifs liés au transport (1 %).
D'autre part, les enjeux faisant partie de la catégorie des raisons politiques comprennent le manque d'intérêt ou l'apathie (9 %), des perceptions à l'égard de l'absence de sens du vote (5 %), le cynisme, des enjeux liés aux candidats, de même que des enjeux liés aux politiciens en général (3 %, dans chaque cas), des enjeux liés aux partis politiques, des enjeux liés au gouvernement, et plus simplement, le fait de ne pas vouloir voter (2 %, dans chaque cas), ainsi que des enjeux liés à la campagne électorale (1 %). C'est dans une proportion inférieure à 1 % que des répondants ont évoqué le manque de concurrence, ont signalé avoir porté leur attention ailleurs, ou ont souligné des enjeux liés aux chefs des partis, en réponse à cette question.
Concernant les raisons liées au processus électoral, les enjeux signalés comprennent des problèmes d'inscription (3 %), un manque d'information au sujet du déroulement du vote (1 %), un manque de pièces d'identité (1 %), et le fait que le bureau de vote était trop loin (1 %).
Les enjeux faisant partie de la catégorie « Autre » comprennent des croyances religieuses et des raisons dites personnelles.
Différences sociodémographiques
Voici les différences entre les sous-groupes qui ressortent à ce chapitre :
- Les électeurs ayant de 45 à 64 ans se sont révélés les moins susceptibles d'invoquer des raisons liées à la vie quotidienne pour expliquer qu'ils n'ont pas voté (45 % c. 61 %-67 % des autres répondants). Par ailleurs, les électeurs de ce groupe se sont révélés les plus enclins à signaler des raisons politiques en réponse à cette question (46 % c. 25 %-28 % des autres répondants).
- Les hommes se sont révélés moins susceptibles que les femmes d'indiquer qu'ils n'ont pas voté à cause de raisons liées au quotidien (53 % c. 67 %). Ils sont toutefois plus susceptibles d'affirmer qu'ils n'ont pas voté à cause de raisons politiques (37 % c. 23 %).
- Les francophones se sont révélés plus susceptibles que les anglophones d'invoquer des raisons politiques pour expliquer qu'ils n'ont pas voté (41 % c. 28 %).
- Les répondants que la politique n'intéresse pas se sont révélés plus susceptibles que ceux que ça intéresse d'affirmer qu'ils n'ont pas voté pour des raisons politiques (38 % c. 24 %).
Comparativement aux résultats de 2008, on observe une légère augmentation des enjeux liés à la vie quotidienne comme principale raison de ne pas avoir voté (56 % en 2008 c. 60 % en 2011). Par ailleurs, les deux autres catégories de raisons ont enregistré de faibles diminutions.
À l'instar de la population en général, les Autochtones et les jeunes invoquent de plus en plus des enjeux liés à la vie quotidienne comme principale raison pour expliquer qu'ils n'ont pas voté. Par ailleurs, ils ont moins souvent évoqué des raisons liées au processus électoral. D'autre part, l'importance des raisons politiques n'a diminué que légèrement.
En majorité, les répondants qui n'ont pas voté disent qu'ils l'auraient fait en ligne, si c'était possible
C'est dans une proportion majoritaire (57 %) que les répondants affirmant ne pas avoir voté lors de l'élection fédérale ont indiqué qu'ils auraient voté s'ils avaient pu le faire par Internet, au moyen du site Web d'Élections Canada. D'autre part, 9 % des répondants ont dit qu'ils l'auraient peut-être fait si la possibilité s'était offerte. En outre, le tiers (32 %) des répondants ont dit qu'ils n'auraient pas voté de cette façon.
La description texte du graphique « Intérêt pour le vote en ligne sur le site Web d'EC »
Les jeunes se sont révélés plus susceptibles que les membres de la population en général d'indiquer qu'ils auraient voté s'il avait été possible de le faire en ligne (67 % c. 57 %). À ce chapitre, les Autochtones se comparent davantage à la population en général (54 % c. 57 %).
Différences sociodémographiques
Parmi les personnes n'ayant pas voté, les membres des groupes suivants se sont révélés les plus susceptibles d'indiquer qu'ils auraient voté s'il avait été possible de le faire en ligne :
- Les électeurs nés à l'étranger (71 % c. 54 % des répondants nés au Canada).
- Les étudiants (74 %), de même que les répondants ayant un emploi (60 % c. 43 %-45 % des autres répondants).
- Les électeurs dont le revenu du ménage se situe entre 40 000 $ et 60 000 $ (70 % c. 48 %-62 % des autres répondants).
- Les anglophones (61 % c. 38 % des francophones).
- Les femmes (64 % c. 50 % des hommes).
- Les répondants que la politique intéresse (67 % c. 44 % de ceux que la politique n'intéresse pas).
- Les répondants affirmant avoir suivi la campagne de près (68 % c. 49 % de ceux qui ne l'ont pas suivie de près).
On observe une corrélation positive entre le niveau de scolarité et la probabilité de voter en ligne si c'était possible. Plus particulièrement, la moitié des personnes n'ayant pas voté qui ont fait tout au plus des études secondaires disent qu'elles auraient voté en ligne si c'était possible, comparativement à 53 % des répondants ayant fait des études dans un collège communautaire, à 65 % des répondants ayant fait des études universitaires partielles, et à 71 % des répondants ayant complété un programme universitaire.
Fin de l'encadréSuggestions pour encourager le vote chez les personnes n'ayant pas voté
Les répondants qui ont signalé ne pas avoir voté lors de l'élection (n = 512) devaient aussi définir ce qui pourrait être fait, selon eux, pour les encourager à voter lors de la prochaine élection fédérale. En réponse à cette question, plus du tiers (36 %) des personnes interrogées ont indiqué que rien ne pourrait les encourager à voter, tandis que 5 % des répondants interrogés à ce sujet ont dit qu'ils ne savaient pas trop ce qui pourrait être fait à cet égard. C'est ainsi qu'au total, 41 % des répondants interrogés n'ont pas formulé de suggestion.
Les jeunes se sont révélés les plus enclins à ne pas formuler de suggestion précise : 43 % des jeunes ont dit que rien ne pourrait les encourager à voter et 9 % des jeunes ont signalé qu'ils ne savaient pas trop ce qui pourrait être fait pour les encourager dans cette voie. Par conséquent, la majorité des jeunes (52 %) n'ont pas formulé de suggestion (c. 41 % de la population en général).
Les Autochtones se sont aussi révélés un peu plus susceptibles de ne pas formuler de suggestion en réponse à cette question. En effet, 39 % des Autochtones ont indiqué que rien ne pourrait les encourager à voter, et 9 % ont dit ne pas trop savoir ce qui pourrait être fait à cet égard. Il s'ensuit que 48 % des répondants autochtones n'ont pas formulé de suggestion.
Par ailleurs, les répondants formulant des suggestions précises se sont révélés le plus susceptibles d'évoquer des enjeux de politique (24 %) et des enjeux liés au processus électoral (21 %). Plus particulièrement, voici les suggestions formulées :
- Les enjeux de politique réunissent des commentaires à l'effet qu'il faudrait de meilleurs candidats (11 %), un meilleur gouvernement ou un gouvernement plus efficace (9 %), et plus d'information sur les candidats (4 %).
- Les enjeux liés au processus électoral réunissent des commentaires liés à la possibilité de voter en ligne (14 %) et à l'éventuel choix de lieux plus accessibles pour établir les bureaux de vote (5 %), de même que des commentaires à l'effet qu'il faudrait communiquer de plus amples renseignements au sujet de la date des élections et de l'endroit où se trouvent les bureaux de vote (2 %).
Tandis que certains répondants (8 %) ont affirmé qu'ils votaient habituellement et qu'ils prévoyaient le faire la prochaine fois, d'autres (3 %) ont indiqué qu'ils auraient voté s'ils avaient plus de temps. Les suggestions réunies dans la catégorie « Autre » comprennent des commentaires à l'effet qu'il faudrait que le vote soit obligatoire ou qu'il faudrait offrir un incitatif financier pour encourager le vote.
Principales raisons de voter : civisme, sens des responsabilités
Les répondants affirmant avoir voté lors de l'élection fédérale (n = 2 957) devaient préciser la principale raison pour laquelle ils avaient voté. Les raisons invoquées, réunies, permettent de créer deux grandes catégories. Comme il est possible de le constater dans le graphique ci-dessous, les personnes ayant voté se sont révélées le plus susceptibles d'invoquer des raisons non politiques (74 %) pour expliquer pourquoi elles l'ont fait, et moins susceptibles d'évoquer des raisons politiques (24 %).
Les enjeux faisant partie de la catégorie non politique comprennent le devoir de voter (41 %), l'habitude de voter (8 %), le droit de vote (8 %), la volonté d'avoir voix au chapitre ou de faire compter son vote (6 %), la croyance selon laquelle on ne peut pas se plaindre si l'on ne vote pas (2 %), la volonté de participer au processus démocratique (2 %), la volonté de voter (2 %), le point de vue selon lequel c'est un privilège de voter (1 %), le point de vue selon lequel l'exercice du vote fait partie de l'identité canadienne (1 %) et, enfin, l'exemple à donner aux enfants ou aux autres (1 %).
D'autre part, les enjeux partisans ou politiques comprennent l'appui d'un parti en particulier (10 %), la volonté de voir un changement gouvernemental (5 %), la volonté de contrer un parti en particulier (4 %), l'appui d'un candidat en particulier (3 %), la volonté de contrer un candidat en particulier (1 %), et le vote dans le contexte d'un enjeu précis (1 %).
La description texte du graphique « Principale raison de voter »
Il convient de souligner que comparativement aux électeurs plus âgés, les jeunes se sont révélés deux fois plus susceptibles d'indiquer avoir voté parce qu'ils voulaient avoir voix au chapitre ou parce qu'ils souhaitaient que leur vote compte (12 % c. 6 %).
Par ailleurs, par rapport au reste de la population, les Autochtones se sont révélés moins susceptibles de voter par devoir (31 % c. 41 %) ou parce qu'ils estiment que c'est leur droit (2 % c. 8 %). En revanche, ils étaient plus susceptibles d'avoir voté pour appuyer un parti en particulier (16 % c. 10 %) ou parce qu'ils voulaient un changement gouvernemental (10 % c. 5 %).
Différences sociodémographiques
Les groupes suivants se sont révélés les plus susceptibles d'avoir voté principalement par devoir :
- Les étudiants (51 % c. 36 %-42 % des autres répondants).
- Les électeurs qui sont titulaires d'un grade universitaire (47 % c. 37 %-41 % des répondants moins scolarisés).
- Les francophones (58 % c. 36 % des anglophones).
- Les répondants qui n'ont pas suivi la campagne de près (47 % c. 40 % de ceux qui l'ont fait).
Les anglophones se sont révélés plus susceptibles de voter pour appuyer un parti en particulier (11 % c. 5 % des francophones). Les anglophones se sont aussi révélés plus susceptibles que les francophones d'affirmer avoir voté par habitude (9 % c. 4 %).
Fin de l'encadréRetour à la Note 11 Les répondants qui n'ont pas répondu à la question sur le vote ont été classés avec les non-votants.
Retour à la Note 12 Les taux de participation autodéclarés, deux dernières élections générales, se sont établis à 87 % (en 2006) et à 73 % (en 2008). Ces résultats sont respectivement supérieurs de 22 et de 14 points aux taux de participation officiels correspondants. C'est ainsi que la différence de 23 points observée en 2011 n'est pas exceptionnelle.
Retour à la Note 13 Il convient de faire preuve de circonspection dans l'interprétation de ces résultats. En particulier, l'analyse des comportements liés au vote intermittent est problématique, car à l'exception de ce qui concerne l'élection générale de 2011, les raisons sous-tendant l'abstention sont inconnues. C'est ainsi qu'il est possible que des répondants, dont particulièrement des jeunes qui viennent de se joindre à l'électorat, signalent ne pas avoir voté lors de certaines élections simplement parce qu'ils n'avaient pas le droit de vote à ce moment-là. Dans ce contexte, il ne serait pas exact de les qualifier de personnes votant à l'occasion.
Retour à la Note 14 La proportion des répondants qui n'ont pas dit explicitement avoir voté lors de l'une ou l'autre de ces élections s'établit à 15 %. En revanche, étant donné que les répondants avaient la possibilité, pour certaines questions, de choisir d'autres catégories de réponse, y compris les réponses voulant qu'ils n'étaient pas admissibles au vote, qu'ils ne se souvenaient pas, ou qu'ils préféraient ne pas répondre, l'interprétation de la proportion des répondants ayant affirmé explicitement qu'ils n'ont pas voté pourrait constituer un meilleur indicateur pour mesurer la constance de l'abstention du vote.
Retour à la Note 15 Les totaux des chiffres présentés dans ces énumérations des réponses pour les diverses catégories pourraient ne pas correspondre aux totaux affichés dans le graphique pour les raisons suivantes : l'arrondissement, l'inclusion de divers enjeux qu'ont signalés de faibles nombres de répondants, et parce que lorsqu'un(e) répondant(e) a fait état de plus d'un enjeu dans une catégorie en particulier (p. ex. les raisons liées à la vie quotidienne), les enjeux signalés n'ont compté qu'une fois dans la présentation des résultats globaux.