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Principaux résultats

Contexte

Élections Canada a commandé la première ENJ en mai 2011, à la suite de l'élection générale fédérale. Première étude à grande échelle du genre, l'ENJ a fourni de l'information détaillée sur les divers obstacles au vote, sur le plan de la motivation et de l'accès, auxquels se heurtent les jeunes Canadiens en général et ceux de différents sous-groupes. Élections Canada en a ensuite utilisé les résultats pour cibler et adapter ses activités de rayonnement et ses projets éducatifs. Il est essentiel qu'Élections Canada et les organisations au service des jeunes comprennent les obstacles au vote afin de pouvoir joindre efficacement les jeunes et leur transmettre les renseignements dont ils ont besoin sur les lieux, les dates et les différentes méthodes de vote.

L'ENJ a été réalisée à nouveau après l'élection générale fédérale d'octobre 2015, dans le cadre des efforts continus déployés par Élection Canada pour comprendre l'évolution des obstacles au vote, y compris l'importance relative des obstacles d'accès par rapport à ceux de motivation, et pour obtenir des données de recherche probantes afin d'orienter ses activités de rayonnement.

Participation

Comme c'est généralement le cas lors des sondages, un taux élevé de répondants ont affirmé avoir voté à la 42e élection générale, soit 70 % des jeunes et 91 % des adultes plus âgés. Parmi tous ceux qui ont voté, environ le quart l'ont fait par anticipation, tandis que la plupart des autres ont voté le jour de l'élection. Deux fois plus de jeunes que d'adultes plus âgés ont utilisé le Service d'inscription en ligne des électeurs (28 % contre 12 %).

Obstacles liés à l'accès

Les jeunes avaient moins tendance à affirmer qu'ils avaient reçu une carte d'information de l'électeur (CIE) : 76 % ont dit en avoir reçu une, contre 94 % des adultes plus âgés. Moins de jeunes Autochtones (66 %), de jeunes sans emploi (67 %) et de jeunes âgés de 18 à 22 ans (69 %) ont affirmé en avoir reçu une.

Les jeunes connaissaient moins bien les façons de voter autres qu'à un bureau de scrutin le jour de l'élection. Seulement 34 % d'entre eux savaient qu'il était possible de voter par anticipation, comparativement à 65 % des adultes plus âgés.

La recherche d'information pour savoir où et quand voter n'a pas été un obstacle pour la plupart des jeunes. Il a toutefois été difficile pour certains de trouver de l'information sur les façons de s'inscrire : 19 % des jeunes Autochtones et 13 % des jeunes handicapés, contre seulement 8 % des jeunes en général, ont trouvé que c'était difficile.

La vaste majorité des jeunes étaient plutôt ou tout à fait d'accord pour dire qu'il était facile et commode de voter (84 %), mais ils avaient moins tendance que les adultes plus âgés à être tout à fait d'accord. Les jeunes Autochtones ont été les plus nombreux à se dire en désaccord (19 % contre 11 % des jeunes en général).

Les votants de tous âges ont trouvé plutôt facile ou très facile de se rendre à leur lieu de vote. Toutefois, la perception d'une difficulté était plus grande chez les non-votants : environ un cinquième des non‑votants pensaient qu'il aurait été, à tout le moins, plutôt difficile de se rendre à leur lieu de vote.

La vaste majorité des jeunes et des adultes plus âgés ont trouvé facile de prouver leur identité et leur adresse, contrairement à 9 % des jeunes Autochtones et à 12 % des jeunes handicapés qui ont voté. Parmi ceux qui ont affirmé avoir eu de la difficulté, les trois quarts ont eu du mal à prouver leur adresse. Les non-votants avaient plus tendance à dire qu'il aurait été, à tout le moins, plutôt difficile de prouver leur identité et leur adresse (13 % de tous les jeunes non-votants, 16 % des jeunes Autochtones et 24 % des jeunes handicapés).

Obstacles liés à la motivation

La dernière élection fédérale a généralement suscité beaucoup d'intérêt : 86 % des jeunes et 93 % des adultes plus âgés se sont dits très intéressés ou plutôt intéressés. L'intérêt pour la politique canadienne en général n'était pas aussi élevé : 19 % des jeunes ont dit qu'ils n'étaient pas très intéressés ou pas du tout intéressés, comparativement à 7 % des adultes plus âgés.

Même si la plupart des jeunes (84 %) et des adultes plus âgés (88 %) estimaient qu'au moins un parti politique parlait d'enjeux importants pour eux, les jeunes avaient moins l'impression de contribuer à changer les choses en votant (74 % contre 86 %).

Une part importante des répondants ont exprimé un sentiment d'éloignement. Près de la moitié des répondants étaient d'accord avec l'énoncé suivant : « Je ne pense pas que le gouvernement se soucie de ce que pensent les gens comme moi. » Environ 40 % des répondants pensaient que « parfois, la politique et le gouvernement semblent si compliqués qu'une personne comme moi ne peut pas vraiment comprendre ce qui se passe » (39 % des adultes plus âgés et 45 % des jeunes, contre près de 60 % des jeunes Autochtones et des jeunes handicapés).

Le fait de considérer le vote comme étant un devoir ou un choix était un autre facteur de motivation très important. Les adultes plus âgés avaient plus tendance à considérer que voter est un devoir plutôt qu'un choix (deux fois plus), tandis que les jeunes étaient partagés à peu près également sur la question. Les jeunes sans emploi, qui forment le groupe le moins susceptible de voter, avaient plus tendance que les autres groupes à considérer que voter est un choix (60 %).

Les jeunes en général ont été aussi engagés sur le plan politique que les adultes plus âgés au cours de la dernière année, mais ils ont été deux fois moins nombreux à avoir été contactés par un parti ou un candidat (29 % des jeunes contre 59 % des adultes plus âgés). Près de deux fois plus de jeunes ayant voté que de jeunes n'ayant pas voté ont dit qu'ils avaient été contactés par un parti ou un candidat.

Les adultes plus âgés étaient beaucoup plus susceptibles de trouver très facile ou plutôt facile d'obtenir suffisamment d'information sur les candidats et les partis pour faire un choix. Enfin, les adultes plus âgés ont démontré une meilleure connaissance de la politique, selon une série de cinq questions visant à tester leurs connaissances. Alors que 65 % des adultes plus âgés ont pu répondre correctement à quatre des questions, seuls 45 % des jeunes en ont été capables.