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Le fardeau de voter aux élections fédérales canadiennes de 2019

Chapitre 4 : Qui trouve difficile de voter?

Nous avons vu au chapitre 3 que voter est perçu comme facile par la grande majorité des citoyens. Dans ce chapitre, nous nous concentrons sur les exceptions : nous identifions les sous-groupes de la population pour lesquels certains aspects liés à l'acte de voter sont au moins quelque peu difficiles, et nous explorons les raisons pour lesquelles il en est ainsi. Tout au long des analyses, notre variable dépendante est la perception du fardeau de voter. Nous utilisons les réponses fournies lors de la première vague, dans laquelle un large échantillon nous permet d'examiner des groupes et sous-groupes précis. Les quatre mesures du fardeau perçu sont notées sur une échelle à quatre points allant de 0 (très facile) à 3 (très difficile) : s'inscrire, se rendre au bureau de vote, voter et décider pour qui voter. Les moyennes de tous les indicateurs de fardeau sont faibles pour les quatre actions : s'inscrire (moyenne 0,08), se rendre au bureau de vote (moyenne 0,36), voter (moyenne 0,32) et décider pour quel candidat voter (moyenne 0,94).

Nous procédons en deux étapes. Nous examinons d'abord la relation entre les fardeaux perçus et un ensemble standard de 11 caractéristiques sociodémographiques : âge, sexe, race 19 , langue, pays d'origine, région, scolarité, revenu, emploi, état matrimonial et mobilité. Nous procédons ensuite à une analyse plus approfondie de quatre groupes précis, dont nous avons des raisons de penser qu'ils sont confrontés à des obstacles plus importants : les Autochtones, les personnes handicapées, les personnes qui n'avaient jamais voté auparavant et les personnes âgées de 18 à 34 ans qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET).

Les caractéristiques sociodémographiques et leur impact sur la perception du fardeau de voter

Commençons par les caractéristiques sociodémographiques. Nous en avons retenu 11; la plupart sont dichotomisées (hommes/femmes), mais nous distinguons le niveau faible, moyen ou élevé de scolarité et de revenu 20 , six régions (Atlantique, Québec, Ontario, Prairies, C.-B. et Territoires), cinq groupes professionnels (chômeur, étudiant, retraité, aidant naturel, employé) 21 et six catégories d'âge (18-24, 25-34, 35-44, 45-54, 55-64, 65+). Cela nous donne un total de 35 groupes. Le tableau 1 de l'annexe C montre le score moyen des quatre fardeaux pour chacun des 35 groupes.

Nombre de ces caractéristiques sont corrélées (par exemple, les personnes les plus scolarisées ont tendance à avoir un revenu plus élevé). Afin de déterminer l'impact indépendant de chacune d'entre elles en particulier, nous effectuons des régressions multivariées où les variables dépendantes sont les quatre fardeaux et les variables indépendantes sont les caractéristiques socioéconomiques énumérées ci-dessus. Dans ce cas, pour chaque caractéristique, nous définissons un groupe comme catégorie de référence et nous montrons à quel point un fardeau donné est supérieur ou inférieur dans les autres groupes, par rapport à cette catégorie de référence. Par exemple, pour le sexe, la catégorie de référence est les hommes. Le coefficient associé aux femmes nous indique dans quelle mesure le fardeau est plus ou moins élevé pour les femmes que pour les hommes, toutes choses étant égales par ailleurs (en tenant compte de toutes les autres caractéristiques sociodémographiques). Les résultats de ces régressions sont présentés dans les figures 4.1 et 4.2 (le tableau 2 de l'annexe C présente les modèles de régression).

Figure 4.1. L'impact des caractéristiques sociodémographiques sur la perception des efforts demandés : inscription et décision

Figure 4.1. L'impact des caractéristiques sociodémographiques sur la perception des efforts demandés : inscription et décision

Description de « Figure 4.1. L'impact des caractéristiques sociodémographiques sur la perception des efforts demandés : inscription et décision »

Cette figure montre deux graphiques représentant l'impact des caractéristiques sociodémographiques sur la perception des fardeaux associées à l'inscription sur les listes électorales et à la décision de savoir pour qui voter, respectivement. Les caractéristiques sociodémographiques présentées sont : l'âge, le sexe, la minorité raciale, les personnes parlant une langue étrangère, la région, le niveau d'éducation, le niveau de revenu, le statut d'emploi, l'état matrimonial et le fait que les répondants aient récemment déménagé ou non. Les effets de chacune de ces variables socio-démographiques sont décrits dans le paragraphe ci-dessous.

Note : Les catégories de référence sont les suivantes : Âge : 45 à 54 ans; Sexe : Homme; Minorité raciale : Blanc; Autre langue : Anglais/Français; Né à l'étranger : Né au Canada; Régions : Ontario; Scolarité : Scolarité moyenne; Revenu : moyen; Emploi : Employé; Non marié : Marié; Déménagé : Pas déménagé.

Figure 4.2. L'impact des caractéristiques sociodémographiques sur les efforts perçus : se rendre au bureau de vote et voter

Figure 4.2. L'impact des caractéristiques sociodémographiques sur les efforts perçus : se rendre au bureau de vote et voter

Description de « Figure 4.2. L'impact des caractéristiques sociodémographiques sur les efforts perçus : se rendre au bureau de vote et voter »

Cette figure montre deux graphiques représentant l'impact des caractéristiques sociodémographiques sur la perception des fardeaux associées au fait de se rendre au bureau de vote et à l’action de voter, respectivement. Les caractéristiques sociodémographiques présentées sont : l'âge, le sexe, la minorité raciale, les personnes parlant une langue étrangère, la région, le niveau d'éducation, le niveau de revenu, le statut d'emploi, l'état matrimonial et le fait que les répondants aient récemment déménagé ou non. Les effets de chacune de ces variables socio-démographiques sont décrits dans le paragraphe ci-dessous.

Note : Les catégories de référence sont les suivantes : Âge : 45 à 54 ans; Sexe : Homme; Minorité raciale : Blanc; Autre langue : Anglais/Français; Né à l'étranger : Né au Canada; Régions : Ontario; Scolarité : Scolarité moyenne; Revenu : moyen; Emploi : Employé; Non marié : Marié; Déménagé : Pas déménagé.

Considérons d'abord l'âge. Nous distinguons six groupes d'âge : les 18-24 ans, les 25-34 ans, les 35-44 ans, les 45-54 ans, les 55-65 ans et les 65 ans et plus. Le tableau 1 de l'annexe C montre que chacun des fardeaux diminue plus ou moins linéairement avec l'âge. La seule exception à ce schéma linéaire concerne l'inscription, où le groupe des 18-24 ans est clairement distinct. C'est le seul groupe où l'inscription constitue un obstacle important. Les tendances sont très similaires lorsque nous contrôlons les autres caractéristiques sociodémographiques dans la configuration multivariée (figures 4.1 et 4.2). Le fait d'être jeune est le facteur prédictif le plus puissant d'un obstacle majeur à voter.

Ensuite vient le sexe. Avec et sans contrôles, l'écart entre les sexes est faible. La seule différence significative est que les femmes ont plus de mal à décider pour qui voter. Cela peut être lié au fait que les femmes sont plus susceptibles de reconnaître qu'elles ne sont pas très bien informées (Thomas, 2012) ou sont moins susceptibles d'être très intéressées par la politique 22 .

Nous constatons ensuite que les groupes minoritaires, ceux qui sont nés à l'étranger, dont la langue parlée à la maison n'est ni l'anglais ni le français, et qui ne sont pas blancs, ont tendance à percevoir des obstacles plus importants. Parmi ces facteurs, la race semble avoir le plus d'importance : plus précisément, les électeurs non blancs perçoivent le fait de se rendre dans un bureau de vote et de déposer un bulletin de vote comme plus difficile que les électeurs blancs. L'impact de la race est toutefois considérablement réduit lorsque les autres variables socioéconomiques sont prises en compte. Il est intéressant de noter que les minorités linguistiques et les immigrants trouvent le fait de se rendre au bureau de vote et de voter aussi facile que les autres Canadiens.

Les différences régionales sont faibles. Pour une raison inconnue, la plupart des fardeaux sont perçus comme étant légèrement plus élevés au Québec, sauf l'inscription.

Les différents fardeaux diminuent systématiquement avec la scolarité et le revenu. Il est intéressant de noter que l'impact du revenu est plus important que celui de la scolarité. Une autre constatation intéressante est que les personnes les plus instruites (dans la configuration multivariée) ne trouvent pas plus facile de décider pour qui voter.

En ce qui concerne le travail, les deux groupes qui ont tendance à percevoir les plus grands obstacles sont les personnes au chômage et les étudiants. À l'autre extrémité, les retraités font état de difficultés minimes. Les tendances concernant les étudiants et les retraités reflètent simplement le fait que ces groupes sont très jeunes ou très âgés. Lorsque l'âge est pris en compte, ces groupes ne diffèrent pas des personnes au travail. Les choses sont différentes pour les personnes au chômage. Elles font toujours état de fardeaux plus élevés, même lorsqu'on prend en compte des variables telles que l'âge, la scolarité, le revenu et la race.

En ce qui concerne l'état matrimonial, nous constatons que les personnes mariées (y compris celles qui ont un conjoint de fait) trouvent les différents fardeaux relativement légers. Toutefois, le mariage ne fait pas une grande différence dès lors que l'on prend en compte d'autres caractéristiques sociodémographiques, notamment l'âge.

Enfin, les personnes qui ont déménagé récemment sont plus susceptibles de signaler des difficultés. L'impact de la mobilité est réduit dans l'estimation multivariée, mais il reste important.

Parmi toutes les caractéristiques sociodémographiques, l'âge semble le plus fortement associé aux fardeaux perçus, qui sont clairement plus élevés dans le groupe des 18-24 ans. Les fardeaux ont également tendance à être plus élevés chez les pauvres, les minorités raciales et les personnes ayant déménagé récemment.

Groupes confrontés à des obstacles particuliers

Nous allons maintenant nous intéresser à quatre groupes précis dont nous avons des raisons de penser qu'ils sont confrontés à des obstacles plus importants : les électeurs autochtones, y compris les électeurs des Premières Nations, les Métis et les Inuits, les personnes handicapées, les personnes qui n'ont jamais voté auparavant, soit par choix, soit parce qu'elles n'étaient pas admissibles, et les jeunes âgés de 18 à 34 ans qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET). Pour chaque groupe, nous montrons si leur fardeau moyen est plus élevé que pour le reste de l'échantillon, et nous déterminons si leur fardeau plus élevé peut être expliqué par d'autres caractéristiques sociodémographiques comme l'âge, la scolarité ou le revenu.

Commençons par les peuples autochtones. Le tableau 3 de l'annexe C présente les résultats pertinents pour ce groupe, comprenant les personnes qui vivent dans une réserve et hors réserve (séparément). Nous avons cherché à savoir si les fardeaux étaient perçus différemment chez les membres des Premières Nations (hors réserve), les Métis et les Inuits; nous avons observé de faibles différences. Nous pouvons constater que les fardeaux sont pour la plupart plus élevés chez les Autochtones, en particulier chez ceux qui vivent dans des réserves. Il existe une exception intéressante, qui concerne le fardeau de la « décision ». Les obstacles auxquels les Autochtones sont confrontés concernent les procédures administratives et non le défi de décider quel parti ou quel candidat soutenir.

La question est de savoir si les obstacles que les Autochtones doivent surmonter sont propres à leur groupe ou s'ils sont la conséquence de leurs caractéristiques sociodémographiques, à savoir le fait qu'ils soient plus jeunes, moins scolarisés et plus pauvres. Nous répondons à cette question en effectuant des régressions multivariées pour chacun des quatre fardeaux dans lesquels nous introduisons une variable muette pour le groupe ou les sous-groupes autochtones, tout en incluant également des contrôles pour toutes les caractéristiques sociodémographiques que nous avons considérées (tableaux 4 à 8 de l'annexe C) 23 . Les résultats de ces régressions sont présentés dans les figures 4.3 et 4.4. Comme précédemment, les points noirs indiquent dans quelle mesure un fardeau donné est plus ou moins élevé dans un groupe donné (disons les Autochtones), par rapport au groupe de référence (les non-Autochtones). Le cercle creux indique dans quelle mesure un fardeau donné est plus ou moins élevé au sein d'un sous-groupe donné (disons les Autochtones dans les réserves), par rapport au groupe de référence (autres).

Dans l'ensemble, nous constatons que les Autochtones ont plus de difficultés à s'inscrire, à se rendre dans un bureau de vote et à voter. Ils n'ont pas de difficulté à décider pour qui voter. Nous examinons ensuite les populations autochtones vivant dans les réserves et celles vivant hors réserve. Nous constatons que ce sont les premières qui rencontrent le plus de difficultés, notamment pour se rendre dans un bureau de vote et voter.

Le deuxième groupe est constitué de personnes handicapées. L'enquête comprenait des questions demandant aux répondants le degré de difficulté qu'ils éprouvent (aucune, un peu, beaucoup ou « absolument incapable de le faire ») à faire les actions suivantes : entendre, voir, utiliser les escaliers ou saisir des objets (voir Q7, première vague). Cela nous permet de créer une échelle de handicap fonctionnel et de distinguer les personnes sans handicap, celles avec un handicap léger ou modéré, et celles avec un handicap sévère. Ces deux derniers groupes correspondent respectivement à 24 % et 8 % de l'échantillon. Le tableau 3 de l'annexe montre que le fardeau de l'acte de voter est effectivement plus élevé dans ce groupe, en particulier chez les personnes souffrant d'un handicap grave pour ce qui est de se rendre au bureau de vote. Les figures 4.3 et 4.4 montrent que la tendance est la même lorsque nous contrôlons l'âge, la scolarité, le revenu et d'autres caractéristiques sociodémographiques. La plus grande difficulté attendue est ressentie par les personnes souffrant d'un handicap grave et elle concerne le fait de se rendre au bureau de vote.

Le troisième groupe correspond aux individus qui n'ont jamais voté auparavant. Nous distinguons trois sous-groupes. Le premier est constitué de ceux qui étaient trop jeunes pour voter lors des précédentes élections fédérales d'octobre 2015 24 . Il représente 3 % de l'échantillon. Le second concerne ceux qui n'étaient pas citoyens canadiens au moment de l'élection précédente et qui ont acquis la citoyenneté avant l'élection de 2019. Il représente 0,2 % de nos répondants. Le troisième est composé de ceux qui ont indiqué (voir Q15, première vague) qu'ils s'étaient abstenus lors de toutes les élections précédentes auxquelles ils avaient le droit de voter; il constitue 5 % de l'échantillon.

L'échantillon des nouveaux Canadiens est très petit. Le tableau 3 en annexe indique que ce groupe ne rapporte pas de fardeaux plus élevés, mais il est difficile de généraliser, car nous n'avons que 103 répondants qui sont devenus Canadiens après 2015. Les choses sont différentes en ce qui concerne les 18-21 ans qui sont devenus admissibles pour voter pour la première fois depuis les dernières élections fédérales; et encore plus pour ceux qui étaient admissibles, mais s'étaient toujours abstenus auparavant. Les figures 4.3 et 4.4 montrent que seul le dernier groupe s'attend systématiquement à ce que le vote soit plus difficile, et ce, pour chaque fardeau. Ces résultats suggèrent qu'il existe un lien entre l'abstention habituelle et la conviction que le vote n'est peut-être pas un processus facile.

Le dernier groupe est constitué de jeunes (18-34 ans) qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation; ils représentent 2 % de l'échantillon. Comme le montre le tableau 3 de l'annexe, ce groupe perçoit systématiquement des fardeaux plus élevés. Mais lorsque nous contrôlons l'âge et l'emploi, la seule différence significative est qu'ils trouvent plus difficile de s'inscrire sur les listes électorales (figures 4.3 et 4.4).

L'objectif de ce chapitre était de déterminer si la perception du fardeau de voter est plus élevée dans certains sous-groupes de la population. Lorsque nous examinons les différentes caractéristiques sociodémographiques, nous constatons que la plus importante de toutes est l'âge; le fardeau perçu est le plus élevé chez les 18-24 ans. Nous avons également pris en compte divers groupes pour lesquels nous avions des raisons de penser que le vote pouvait constituer un obstacle plus important. Nous constatons que ce n'est le cas que pour des sous-groupes précis, à savoir les électeurs autochtones vivant dans des réserves et les électeurs souffrant d'un handicap grave, et seulement pour certains fardeaux, à savoir se rendre au bureau de vote et voter. Enfin, il existe un lien étroit entre l'abstention antérieure et l'anticipation que le processus de vote sera difficile, bien que la direction de la causalité ne soit pas absolument claire.

Figure 4.3. Mesure dans laquelle les efforts perçus sont supérieurs (ou inférieurs) dans les différents groupes, en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques : inscription et décision

Figure 4.3. Mesure dans laquelle les efforts perçus sont supérieurs (ou inférieurs) dans les différents groupes, en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques : inscription et décision

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Cette figure montre deux graphiques représentant les fardeaux perçus, parmi divers groupes d'électeurs, associés à l'inscription sur les listes électorales et à la prise de décision de voter pour qui, respectivement. Les groupes d'électeurs représentés dans la figure sont les suivants : les Autochtones, les Autochtones vivant sur réserve, les Autochtones vivant hors réserve, les électeurs avec un handicap, ceux avec un handicap modéré, ceux avec un handicap grave, ceux n'ayant jamais voté auparavant, les nouveaux Canadiens, les nouveaux électeurs (âgés de 18 à 21 ans), les abstentionnistes et les personnes âgées de 18 à 34 ans qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET). Les fardeaux relatifs perçus pour chacun de ces groupes sont décrits en détail dans les paragraphes ci-dessus.

Note : Les catégories de référence sont les suivantes : Autochtone : Non autochtone; Autochtone vivant dans une réserve, Autochtone ne vivant pas dans une réserve : Autres; Incapacité : Aucune incapacité; Incapacité modérée, Incapacité sévère : Aucune incapacité; Jamais voté auparavant : Tous les autres; Néo-Canadiens, Nouveaux électeurs (18 à 21 ans), Abstentionniste : Tous les autres; NEET : Tous les autres.

Figure 4.4. Mesure dans laquelle les efforts perçus sont supérieurs (ou inférieurs) dans les différents groupes, en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques : se rendre au bureau de vote et voter

Figure 4.4. Mesure dans laquelle les efforts perçus sont supérieurs (ou inférieurs) dans les différents groupes, en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques : se rendre au bureau de vote et voter

Description de « Figure 4.4. Mesure dans laquelle les efforts perçus sont supérieurs (ou inférieurs) dans les différents groupes, en tenant compte des caractéristiques sociodémographiques : se rendre au bureau de vote et voter »

Cette figure montre deux graphiques représentant les fardeaux perçus, parmi divers groupes d'électeurs, associés au fait de se rendre au bureau de vote et de déposer un bulletin de vote, respectivement. Les groupes d'électeurs représentés dans la figure sont les suivants : les Autochtones, les Autochtones vivant sur réserve, les Autochtones vivant hors réserve, les électeurs avec un handicap, ceux avec un handicap modéré, ceux avec un handicap grave, ceux n'ayant jamais voté auparavant, les nouveaux Canadiens, les nouveaux électeurs (âgés de 18 à 21 ans), les abstentionnistes et les personnes âgées de 18 à 34 ans qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET). Les fardeaux relatifs perçus pour chacun de ces groupes sont décrits en détail dans les paragraphes ci-dessus.

Note : Les catégories de référence sont les suivantes : Autochtone : Non autochtone; Autochtone vivant dans une réserve, Autochtone ne vivant pas dans une réserve : Autres; Incapacité : Aucune incapacité; Incapacité modérée, Incapacité sévère : Aucune incapacité; Jamais voté auparavant : Tous les autres; Néo-Canadiens, Nouveaux électeurs (18 à 21 ans), Abstentionniste : Tous les autres; NEET : Tous les autres.

Notes de bas de page

19 La race est évaluée à l'aide de la question suivante : « Quelle est votre origine ethnique ou culturelle? » Blanc est codé 0 et tout le reste est codé 1 (question Q94 de la première vague de l'étude nationale auprès des électeurs de 2019).

20 Pour la scolarité, ces catégories sont les suivantes : personnes dont la scolarité ne dépasse pas les études secondaires, complétées ou pas; personnes ayant fait des études postsecondaires comme un diplôme technique, mais sans avoir terminé aucun programme universitaire; personnes ayant obtenu un diplôme universitaire. Pour le revenu, ces catégories correspondent à un revenu annuel par ménage inférieur à 30 000 dollars, supérieur à 30 000 dollars mais inférieur à 110 000 dollars, et supérieur à 110 000 dollars. Pour le revenu, nous avons choisi les catégories de réponses les plus élevées et les plus basses.

21 Il existe un sixième groupe professionnel, « autre », pour lequel nous ne communiquons pas les résultats. La catégorie Au chômage correspond aux personnes sans emploi, mais à la recherche d'un emploi; la catégorie Étudiant correspond aux personnes qui étudient à plein temps; la catégorie Retraité correspond aux personnes à la retraite; la catégorie Aidant correspond aux personnes qui s'occupent d'un enfant ou d'une personne au foyer; la catégorie Au travail correspond aux personnes qui travaillent à plein temps, à temps partiel et à leur propre compte; le code Autre correspond à la catégorie Autre (nous ne présentons pas la catégorie Autre dans les chiffres, mais elle figure en annexe dans les tableaux de régression).

22 https://www.elections.ca/content.aspx?section=res&dir=rec/eval/pes2019/nes/nesve&document=p3&lang=f#fig1

23 Dans le cas des Autochtones, nous ne pouvions pas contrôler la race puisque, par définition, ils appartiennent tous au même groupe ethnique.

24 Il y a, bien sûr, la possibilité que certains d'entre eux aient été admissibles (et aient voté) à une élection provinciale ou locale. Malheureusement, nous ne disposons pas de cette information.