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Rapport sur la Table ronde sur la participation électorale des jeunes

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Le très honorable Joe Clark présente ses réflexions pendant la discussion de l’après midi
Le très honorable Joe Clark présente ses
réflexions pendant la discussion de l’après midi

Après les exposés des groupes de travail, les participants se sont réunis pour une discussion en séance plénière afin d’examiner certaines des mesures proposées. La dernière discussion de la journée, alimentée par les commentaires et les observations du très honorable Joe Clark, ancien premier ministre du Canada, portait sur les points prioritaires à examiner pour augmenter la participation électorale des jeunes.

D’abord, il a été proposé d’étudier les jeunes qui votent. Qu’est-ce qui les motive à participer? Les participants ont souligné l’importance d’examiner attentivement les recherches existantes sur ces groupes, ainsi que la nécessité de mener d’autres recherches sur les divers groupes démographiques de jeunes pour déterminer où les mesures peuvent avoir les plus grandes répercussions et comment évaluer correctement les résultats.

De plus, les médias sociaux et les technologies doivent être perçus comme des méthodes clés pour susciter l’intérêt des jeunes. Il sera essentiel de tenir compte de la manière dont les institutions établies peuvent mieux employer les médias sociaux et les nouvelles technologies. Pour l’instant, ces moyens de communication ne sont pas utilisés efficacement; ce problème peut et doit être abordé.

Enfin, comme les participants l’ont mentionné à maintes reprises pendant la journée, nous devons examiner le système politique en tant que tel. Il faut comprendre ce que les législateurs considèrent en fait comme le défi à relever, et la façon dont ce défi est lié à leur travail. Certains ont soutenu que l’évolution des partis politiques au Canada nous a fait perdre notre cohésion et notre intérêt commun pour la politique. Nous devons déterminer comment raviver efficacement l’intérêt des jeunes – et des partis politiques – dans un nouveau contexte.

Mot de la fin : les prochaines étapes de l’élaboration d’une approche coopérative

Beaucoup de secteurs d’intervention possibles ont été cernés au cours de la discussion. Certains, comme les lieux des nouveaux bureaux de scrutin et l’augmentation de l’efficacité des processus d’inscription, relèvent manifestement des organismes de gestion électorale. Toutefois, l’impression générale qui s’est dégagée de la table ronde donnait clairement à penser que tous les secteurs de la société canadienne doivent collaborer, en partageant entre eux les responsabilités et l’obligation de rendre compte, afin de faire participer les jeunes au système de gouvernance démocratique du pays.

La table ronde a permis d’éclaircir des enjeux complexes liés au déclin de la participation électorale des jeunes. Ces enjeux présentent des défis importants, et nous devons nous rappeler qu’il n’existe pas de solution miracle. Par contre, en collaborant dans le cadre de partenariats efficaces, nous pouvons avoir une influence réelle.

Parmi les principales questions à aborder, mentionnons la nécessité de tenir compte des élus. Pendant la journée, les participants ont soutenu qu’il sera très difficile de susciter l’intérêt des jeunes Canadiens si selon eux, le système auquel nous les encourageons à participer ne reflète pas bien leurs besoins. C’était le sujet « tabou ». Bien que les questions comme l’éducation civique et le rayonnement soient très importantes, les participants ont indiqué qu’un effort initial pour combler le fossé entre les jeunes Canadiens et les dirigeants politiques (p. ex. les parlementaires et les autres élus) constituait une première étape cruciale. Nous devons également chercher à faire participer les représentants politiques à la discussion pour trouver de nouvelles façons d’améliorer la participation des jeunes. Il est dans l’intérêt de chacun d’adopter cette approche à court et à long terme.

Rétroaction après l’activité : poursuivre la collaboration et la participation

Après la table ronde, tous les participants ont reçu un bref questionnaire leur permettant de formuler des commentaires sur l’activité et les futures possibilités de collaboration. On leur a demandé en quoi pourraient consister d’autres initiatives de collaboration et quel rôle leur organisation pouvait jouer pour établir une approche coopérative en vue de faire face au problème de la participation électorale déclinante des jeunes.

En général, les participants se sont dits plutôt satisfaits de ce qui a été accompli lors de la table ronde. La plupart d’entre eux ont convenu qu’un autre type de collaboration était souhaitable. Un des participants l’a bien résumé : « Le plus important résultat a été d’entamer la conversation, mais il nous faut aller plus loin si nous voulons réussir. » Ceux qui travaillent déjà sur le dossier ont indiqué qu’ils continueraient de le faire, alors que d’autres ont affirmé leur intention de se concentrer davantage sur l’engagement des jeunes électeurs dans le cadre de leurs activités et programmes déjà en place.

D’autres participants ont mentionné certaines difficultés associées à l’élaboration d’une approche coopérative, comme les ressources limitées et le risque d’essayer de « réinventer la roue » en ne tenant pas compte de ce que nous savons déjà sur le problème. Bien que ces défis ne soient pas insurmontables, ils nous rappellent que nos attentes doivent être réalistes et que notre collaboration doit s’appuyer sur une meilleure compréhension de la nature du problème de la participation électorale déclinante chez les jeunes grâce à des recherches continues.

Plus concrètement, les participants ont appuyé plusieurs mesures de suivi, notamment la création d’un groupe de travail sur l’éducation civique visant à coordonner les efforts de chacun et à établir un forum d’échange d’information en ligne. Ils ont aussi proposé d’organiser une autre réunion pour continuer le travail entrepris lors de la table ronde et de former des groupes de travail sur des thèmes clés soulevés pendant l’activité, comme le concept de « santé démocratique ».

Élections Canada et le Forum des politiques publiques demeurent résolus à établir des partenariats avec les participants à la table ronde. Depuis la séance, toutes les parties concernées sont restées en contact, et elles continueront de le faire. Alors que nous commençons à élaborer une approche plus coopérative qui englobe tous les secteurs de la société, les idées dont nous avons discuté lors de la table ronde reflètent des secteurs prioritaires clés et des mesures que nous pourrions prendre ensemble et individuellement. Élections Canada et le Forum des politiques publiques souhaitent remercier tous ceux qui ont participé à la table ronde et qui ont formulé de précieux commentaires, un important premier pas dans la bonne direction.