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Perspectives électorales – Les nouvelles approches du développement démocratique

Perspectives électorales – Novembre 1999

La participation électorale au Canadanote 1 – Résultats de l'étude sur l'élection canadienne 1997


Tony Coulson
Ancien chargé de projets de recherche, Élections Canada

Ce texte analyse les données de l'Étude sur l'élection canadienne 1997, financée principalement par le Conseil de recherches en sciences humaines, avec une contribution financière additionnelle d'Élections Canada. Élections Canada a également suggéré des questions à aborder, aussi bien en ce qui concerne l'administration électorale que la participation des électeurs. Le texte a été écrit en 1998 alors que l'auteur était chargé de projets de recherche auprès d'Élections Canada.

Introduction

Sur l'ensemble des 36 élections générales et des trois référendums fédéraux tenus au Canada depuis 1867, une moyenne de 71 % des électeurs inscrits ont exercé leur droit de votenote 2. Le taux de participation a varié d'un minimum de 44 % au plébiscite sur la prohibition de 1898 à un sommet de 79 % à l'élection générale de 1958note 3.

À chaque décennie entre 1940 et 1980, le taux de participation moyen aux élections fédérales s'est situé entre 73 % et 78 %. Malgré l'apparente diminution enregistrée dans les années 90 – taux officiels de 69,6 % en 1993 et de 67 % en 1997 –, il ressort que la véritable baisse s'est produite en 1997. En effet, sur la liste électorale définitive de 1993, le nombre d'inscriptions en double ou correspondant à des personnes décédées a produit un taux de participation artificiellement basnote 4. En tenant compte de la croissance des listes électorales au fil des ans, Blais et al. ont estimé le taux de participation réel de 1993 à environ 73 %note 5. Le taux de 1997, 67 %, est toutefois véritablement le plus bas depuis 1925.

La baisse enregistrée en 1997 semble paradoxale pour deux raisons. D'abord, les Canadiens – comme les habitants des autres pays industrialisés – sont plus instruits et ont plus que jamais facilement accès à de grandes quantités d'informationnote 6. Or, on pense généralement que les citoyens plus instruits et mieux informés ont une plus grande propension à voternote 7.

Deuxièmement, depuis 1992, de nombreuses modifications ont été apportées à la loi afin de réduire la proportion de gens « privés du droit de vote pour raisons administratives »note 8. La législation électorale du Canada englobe maintenant de nombreuses dispositions qui facilitent l'exercice du droit de votenote 9.

Analyse multivariée

Tableau 1

Régionals
Variables-indicateurs Coefficient
Atlantique    0,02 (0,03)
Québec    0,06 (0,02)**
Prairies – 0,02 (0,02)
Colombie-Britannique    0,03 (0,02)
Socio-démographiques
Variables-indicateurs Coefficient
jeunes – 0,11 (0,02)***
faible revenu – 0,02 (0,02) a
sans emploi – 0,03 (0,03)
nouveaux immigrants – 0,06 (0,03)*
non-chrétiens – 0,06 (0,02)**
diplômés universitaires    0,07 (0,02)***
retraités    0,07 (0,02)**
Psychologiques
Variables-indicateurs Coefficient
faible intérêt pour la politique – 0,04 (0,02)*
politique trop complexe – 0,03 (0,02)
beaucoup d'information    0,09 (0,03)***
Political
Variables-indicateurs Coefficient
pas d'identification à un parti – 0,10 (0,02)***
cynicisme – 0,04 (0,03)
Contextual
Variables-indicateurs Coefficient
méconnaissance des options de vote – 0,07 (0,02)***
pas d'enjeu important – 0,12 (0,02)***
intensité de la lutte dans la circonscription – 0,01 (0,03)
ordonnée à l'origine    .87 (0,03)***
R2 corrigé    0,11
F 16.86***

Une analyse multivariée des données de l'Étude sur l'élection canadienne 1997 a permis de cerner plusieurs déterminants de la participation électorale. Cette étude est un sondage en trois volets auprès de l'électorat canadien. Le premier sondage, réalisé pendant la campagne électorale, a consisté en 3 949 entrevues téléphoniques. Lors du deuxième, tenu après l'élection, 3 170 des répondants au premier sondage se sont prêtés à une nouvelle entrevue téléphonique. Le troisième volet, un questionnaire à retourner par la poste, a été rempli par 1 857 des participants à l'entrevue postélectoralenote 10. Les données analysées ici sont tirées uniquement des entrevues téléphoniques réalisées pendant la campagne et après l'élection.

L'analyse a porté sur quatre explications : démographique, psychologique, politique et contextuelle. L'explication démographique est liée aux ressources personnelles des votants et des non-votants. On prétend en effet que les attributs démographiques d'une personne déterminent les ressources dont elle dispose pour participer à la vie politique. « On considère que ceux ayant des ressources personnelles limitées – peu d'instruction formelle, faible revenu, pas d'emploi ou marginalité professionnelle – sont moins susceptibles de voter que les autres »note 11.

Quant à l'explication psychologique, elle suggère que la participation générale des gens à la politique influe sur leur participation aux scrutins. On considère que l'intérêt général envers la politique, le fait de détenir de l'information politique pertinente et la conviction qu'on peut réellement exercer une influence ont une incidence sur la propension à voter.

Troisièmement, les facteurs politiques comme l'appartenance à un parti ou une attitude très cynique face à la politique devraient aussi influencer la participation.

Enfin, on croit que la participation varie en fonction du contexte électoral, qui comprend des éléments comme le niveau de mobilisation politique, l'intensité perçue de la lutte et les lois électorales. Si une élection ne retient pas l'attention du public, si elle semble inégale ou si des procédures font obstacle au vote, on peut s'attendre à un plus haut taux d'abstentionnote 12.

Il semble généralement que les explications socio-démographique, psychologique, politique et contextuelle sont toutes utiles pour comprendre la participation électorale à l'élection générale de 1997 au Canada.

Dix-neuf variables-indicateurs ont été analysées statistiquement par rapport à la variable votant/non-votant (4 variables régionales, 7 socio-démographiques, 3 psychologiques, 2 politiques et 3 contextuelles). Le tableau 1 montre les résultats de l'analyse. Bien que des raisons théoriquesnote 13 nous portent à croire que chaque variable influe de façon indépendante sur la participation, seulement 10 variables-indicateurs ont un impact significatif avec toutes les variables de contrôle en place.

Le tableau 1 présente les coefficients de régression des moindres carrés ordinaires non normalisés (B), avec les erreurs-types entre parenthèses. La signification statistique est indiquée par les symboles (voir les notes au bas du tableau). Les coefficients de régression représentent le taux de variation de la variable dépendante qui découle d'un changement d'unité dans la variable indépendante. Par exemple, le coefficient « jeunes » indique qu'un électeur âgé de 25 ans ou moins en 1997 était 11 % moins susceptible de voter qu'un électeur plus âgé.

D'autres facteurs socio-démographiques influent aussi sur le vote. Les immigrants arrivés récemment au Canada et les non-chrétiens sont environ 6 % moins susceptibles de voter que les autres électeurs, alors que les diplômés universitaires et les retraités sont 7 % plus susceptibles de le faire.

Pour ce qui est des indicateurs psychologiques, les répondants manifestant peu d'intérêt pour la politique en général ont une propension à voter environ 4 % moindre que les autres, alors que les électeurs bien informés sont environ 9 % plus susceptibles de voter que les personnes moins renseignées.

Selon les résultats des variables politiques, un électeur ne s'identifiant avec aucun des partis politiques est environ 10 % moins susceptible de voter que quelqu'un s'identifiant à un parti.

Enfin, en termes de contexte électoral, les données montrent que les électeurs ignorant qu'ils ont la possibilité de voter même s'ils ne peuvent se rendre aux urnes le jour de l'élection sont 7 % moins susceptibles de voter que les autres. En outre, les électeurs pour qui aucune des questions débattues n'est importante sont environ 12 % moins susceptibles de voter que ceux qui peuvent nommer un enjeu important.

L'analyse suggère que les ressources individuelles comme l'éducation, le temps et l'expérience démocratique (retraite et période passée au Canada) contribuent bel et bien à la participation électorale. De plus, elle montre que les facteurs psychologiques, par exemple l'intérêt général envers la politique et un degré élevé d'information, jouent aussi un rôle à cet égard. L'identification partisane, un facteur de nature politique, influe également sur la propension à voter, tout comme le contexte électoral et ses effets sur la mobilisation des électeurs et sur l'accessibilité perçue du processus.

Les raisons de ne pas voter

On a aussi demandé aux non-votants s'ils avaient renoncé à voter pour une raison particulière. Après analyse, la plupart de leurs réponses peuvent être classées en cinq catégories.

Premièrement, 38 % des non-votants ont dit qu'ils ne voulaient pas voter ou qu'ils ne savaient pas pour qui voter, ou ont invoqué d'autres raisons que l'on peut qualifier de cyniques. Les répondants de ce groupe avaient beaucoup plus de chances que les autres de ne pas avoir d'affinité avec un parti et de n'avoir nommé aucun enjeu électoral important.

Deuxièmement, 27,3 % des non-votants ont dit ne pas avoir voté parce qu'ils étaient occupés ou qu'ils travaillaient. Les étudiants et les travailleurs sont plus nombreux à avoir donné cette réponse (par rapport aux retraités, aux personnes au foyer et aux personnes sans emploi).

En troisième lieu, 9,5 % des non-votants ont dit qu'ils étaient à l'extérieur de leur circonscription (en vacances ou résidant temporairement ailleurs). Naturellement, les étudiants – qui étudient souvent dans des universités ou des collèges éloignés – sont beaucoup plus susceptibles d'avoir invoqué cette raison.

Quatrièmement, 6,6 % n'ont pu voter parce qu'ils étaient malades ou retenus par des obligations familiales ou personnelles. La proportion de répondants ayant invoqué cette raison augmente de façon notable avec l'âge.

Le cinquième groupe comprend environ 6,6 % des non-votants, ou environ 1 % de l'échantillon postélectoral, qui ont donné des réponses de nature administrative. Dix-sept répondants (3 % des non-votants) n'ont pas voté parce qu'ils n'avaient pas été recensés, n'étaient pas inscrits ou pour quelque raison que ce soit ne figuraient pas sur la liste électorale. Sept (1,3 %) ont dit avoir été mal informés. Cinq (0,9 %) ont indiqué que le bureau de scrutin était trop éloigné de leur résidence, quatre (0,7 %) sont arrivés en retard, un n'a pu entrer dans le bureau de scrutin faute d'accès praticable en fauteuil roulant, et un n'a pas reçu de bulletin (cet électeur avait sans doute demandé à voter aux termes des Règles électorales spéciales).

Dans l'ensemble, ces conclusions sont cohérentes avec les résultats de l'analyse multivariée présentée dans la section précédente.

Connaissance des méthodes de vote

On a aussi demandé aux répondants s'il est possible de voter sans se rendre au bureau de scrutin le jour de l'élection. L'option de rechange la mieux connue est le vote par anticipation (qui a été nommé par 47 % des répondants). Un nombre moindre semble connaître les Règles électorales spéciales – environ 5 % des répondants en ont fait mention.

Plusieurs ont indiqué à tort que le vote par procuration (qui a été abrogé) et le vote par téléphone sont des options possibles au niveau fédéral.

Ces données suggèrent que de nombreux électeurs canadiens ne connaissent pas les options de vote auxquelles ils ont accès. L'analyse multivariée présentée plus tôt confirme que cette méconnaissance contribue de façon significative à l'abstention.

Conclusion

Comme on l'a vu, la baisse du taux de participation enregistrée en 1997 est assez paradoxale compte tenu, d'une part, du contexte sociostructurel au Canada et, d'autre part, des progrès législatifs des dernières années.

Au plan législatif, les conclusions sont cohérentes; de nombreux Canadiens ne connaissent pas les diverses options de vote disponibles, et c'est là un facteur déterminant de l'abstention. Par conséquent, si les Canadiens étaient mieux informés des différentes méthodes de vote, la participation pourrait sensiblement augmenter.

Au chapitre des changements structurels, il semble que certains facteurs font contrepoids à la propension des citoyens plus instruits et informés à voter davantage. La diminution générale des activités partisanes est l'une des tendances bien documentées à cet égard. Ainsi, Nevitte passe en revue une abondante documentation et conclut que « pendant la dernière décennie, les liens des citoyens avec les partis politiques traditionnels se sont affaiblis dans la quasi-totalité des États développés » et que le public se tourne de plus en plus vers des formes de mobilisation politique autres que le votenote 14. Au Canada plus particulièrement, Clarke et al. notent ce qui suit :

Le pourcentage global de ceux qui n'ont pas d'affinité avec un parti dans notre étude de 1997, soit 30 %, est le plus élevé jamais enregistré à une élection depuis 1965. Avant 1997, le pourcentage le plus élevé était de 13 % (1993) et la moyenne était de 12 %note 15.

Comme les électeurs sans affinité partisane sont environ 10 % moins susceptibles de voter que ceux ayant une affinité, cette baisse de la mobilisation a dû contribuer à réduire le taux de participation électorale en 1997.

Il semble que, même si les Canadiens sont plus instruits, mieux informés et plus intéressés à la politique, beaucoup délaissent l'affiliation traditionnelle à un parti au profit d'autres formes de participation politique. Cette tendance explique en partie la diminution de la propension à voter au pays.

On a aussi fait valoir que l'élection générale de 1997 a laissé de nombreux citoyens indifférents. Greenspon, par exemple, note qu'on a mis en doute la nécessité de tenir une élection en juin 1997note 16. Pammett souligne aussi que le nombre de Canadiens qui n'ont nommé aucun enjeu important dénote le peu d'intérêt du public pour cette électionnote 17. Comme on l'a montré, l'absence perçue d'enjeux électoraux importants contribue largement à l'abstention. Dans ce contexte, il semble que la participation aurait été sensiblement plus élevée en 1997 si un enjeu était parvenu à susciter l'intérêt des Canadiens.

Enfin, selon la recherche comparative, les facteurs institutionnels comme le vote obligatoire, l'âge d'admissibilité au vote et la nature proportionnelle du système électoral influent sur la propension à voternote 18. Ainsi, des réformes en ce sens pourraient également avoir des répercussions positives sur la participation électorale au Canada.

Notes

Note 1 Je tiens à remercier André Blais de ses commentaires forts utiles sur une version antérieure de cette analyse. La description des variables peut être obtenue auprès de l'auteur.

Note 2 Le taux de participation équivaut au pourcentage des électeurs inscrits sur la liste électorale qui ont exercé leur suffrage.

Note 3 Voir L'histoire du vote au Canada, Ottawa, ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada, pour le directeur général des élections du Canada, 1997, p. xvii et annexe.

Note 4 Voir « Avertissement » dans Trente-cinquième élection générale 1993 : Résultats officiels du scrutin, publié par le directeur général des élections du Canada. Il est à noter que la Loi électorale du Canada a depuis été modifiée pour permettre le retrait des doublons et du nom des personnes décédées.

Note 5 Voir A. Blais, A. Bilodeau et C. Kam, Déplacement des votes entre les élections de 1993 et 1997 (document dactylographié), Montréal.

Note 6 Au sujet de l'éducation, voir N. Nevitte, The Decline of Deference: Canadian Value Change in Cross-National Perspective, Peterborough, Broadview Press, 1996, p. 24. Sur l'« explosion de l'information », voir M. Kanji et K. Archer, When and How Canadian Voters Decide: Searching for Systematic Trends in Canadian Election Campaigns, document préparé pour la réunion annuelle de l'Association canadienne de science politique, Ottawa (mai-juin 1998), p. 7 et 11-13.

Note 7 Voir W. Mishler, Political Participation in Canada: Prospects for Democratic Citizenship, Toronto, Macmillan Co., 1979, p. 68 et 98; ainsi que Nevitte, 1996, p. 50.

Note 8 Voir J. Pammett, « L'exercice du droit de vote au Canada » dans Bakvis (dir.), La participation électorale au Canada, vol. 15 de la collection d'études de la Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis, Toronto, Dundurn, 1991, p. 42.

Note 9 Le projet de loi C-78 (1992) traitait de l'accès de plain-pied, des bureaux de vote itinérants, des certificats de transfert permettant aux électeurs handicapés de voter à un bureau ordinaire de scrutin et des programmes d'éducation et d'information du public. Le projet de loi C-114 (1993) prévoyait l'élargissement de l'inscription le jour de l'élection aux régions urbaines, et l'application des Règles électorales spéciales aux citoyens canadiens se trouvant temporairement à l'étranger, aux personnes incarcérées et aux électeurs au Canada qui ne peuvent voter lors du vote par anticipation ou le jour de l'élection dans leur circonscription. Le projet de loi C-63 (1997) a prolongé la période de révision de la liste électorale, permis certaines révisions par téléphone et l'inscription lors du vote par anticipation, repoussé la date limite de réception des bulletins de vote par la poste et prolongé la période de vote à 12 heures. Bon nombre de ces changements avaient été recommandés par la Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis dans son rapport Pour une démocratie électorale renouvelée, vol. 4, Toronto, Dundurn, 1991.

Note 10 L'Étude sur l'élection canadienne a été financée principalement par le Conseil de recherches en sciences humaines, avec une contribution financière additionnelle d'Élections Canada. Les chercheurs sont André Blais (Université de Montréal), Elisabeth Gidengil (Université McGill), Richard Nadeau (Université de Montréal) et Neil Nevitte (University of Toronto). Les travaux pratiques ont été menés par l'Institut de recherche sociale de l'Université York. Les chercheurs, le Conseil de recherches en sciences humaines et l'Institut de recherche sociale ne sont aucunement responsables des analyses et des conclusions présentées ici.

Note 11 Voir L. Ragsdale et J.G. Rusk, « Who are Nonvoters? Profiles from the 1990 Senate Elections » dans American Journal of Political Science, vol. 37, no 3 (1993), p. 722 (traduction libre). Voir aussi H.E. Brady, S. Verba et K.L. Schlozman, « Beyond SES: A Resource Model of Political Participation » dans American Political Science Review, vol. 89, no 2 (1995), p. 271-294.

Note 12 Voir L. Ragsdale et J.G. Rusk, « Who are Nonvoters? » (1993), p. 722; ainsi que M. Eagles, « The Franchise and Political Participation in Canada » dans Tanguay and Gagnon (éd.), Canadian Parties in Transition (2e éd.), Toronto, Nelson Canada, 1996, p. 315.

Note 13 Au sujet du Canada, voir M. Eagles, « The Franchise and Political Participation in Canada » dans Tanguay and Gagnon (éd.), Canadian Parties in Transition (2e éd.), Toronto, Nelson Canada, 1996; ainsi que Bakvis (dir.), La participation électorale au Canada, vol. 15 de la collection d'études de la Commission royale sur la réforme électorale et le financement des partis, Toronto, Dundurn, 1991. Les études générales comprennent R.J. Dalton et M.P. Wattenberg, « The Not So Simple Act of Voting » dans Ada W. Finifter (éd.), Political Science: The State of the Discipline II (American Political Science Assoc.), 1993; M. Franklin, « Electoral Participation » dans LeDuc, Niemi et Norris (éd.), Comparing Democracies: Elections and Voting in Global Perspective (Sage), 1996, p. 216-235; ainsi que J. Blondel, R. Sinnott et P. Svensson, « Representation and Voter Participation » dans European Journal of Political Research, vol. 32 (1997), p. 243-272.

Note 14 Voir N. Nevitte, The Decline of Deference, p. 50 et 76 (traduction libre).

Note 15 Voir H.D. Clarke, P. Wearing, A. Kornberg et M.C. Stewart, The Contest that Nobody Won: The 1997 Canadian Federal Election and the National Party System (document non publié), Département des sciences politiques, University of North Texas, Denton Texas 76203, 1997 (traduction libre). Clarke et al. notent que, bien qu'il n'y ait pas de version canonique d'une batterie de questions sur l'appartenance à un parti, les études sur les élections canadiennes couvrant 1974 à 1980 et les études de Public Support in Canada couvrant 1983 à 1997 utilisent une formulation constante pour faciliter la comparaison au fil du temps.

Note 16 Voir E. Greenspon, « Following the Trail of Campaign 97 » dans Frizell and Pammett (éd.), The Canadian General Election of 1997, Toronto, Dundurn, 1997, p. 23; ainsi que L. LeDuc, « The Canadian Federal Election of 1997 » dans Electoral Studies, vol. 17, no 1 (1998), p. 134.

Note 17 Voir J.H. Pammett, « The Voters Decide » dans Frizell and Pammett (éd.), The Canadian General Election of 1997, Toronto, Dundurn, 1997, p. 236.

Note 18 Voir A. Blais et A. Dobrzynska, « Turnout in Electoral Democracies » dans European Journal of Political Research, vol. 33 (1998), p. 239-261.


Note : 

Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.