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Sondage auprès des électeurs suite à la 40e élection générale


III. Inscription et carte d'information de l'électeur

Élections Canada envoie une carte d'information de l'électeur à chaque personne ayant droit de vote et figurant sur la liste préliminaire des électeurs. Ce document personnalisé comporte des renseignements sur le lieu et la date de l'élection et du vote par anticipation. Dans le cadre d'une évaluation du processus électoral dans son ensemble, il est important de déterminer dans quelle mesure les Canadiens ont effectivement reçu leur carte d'information de l'électeur avant le jour de l'élection, et dans quelle mesure cette carte portait le bon nom et la bonne adresse.

A. Carte d'information de l'électeur

Environ neuf Canadiens sur dix (89 pour cent) confirment avoir reçu une carte d'information de l'électeur adressée à eux et les informant de l'endroit où ils iraient voter. Ce résultat de la 40e élection générale correspond essentiellement à celui obtenu dans le cadre de l'évaluation du processus et des procédures de la 39e élection générale. Soulignons que les Canadiens sont presque unanimes à dire que le nom et l'adresse figurant sur la carte reçue étaient exacts.

1. Réception de la carte d'information de l'électeur

Près de neuf électeurs admissibles sur dix (89 pour cent) affirment avoir reçu une carte d'information de l'électeur adressée à eux pendant la campagne électorale. Un autre 10 pour cent de répondants affirment ne pas avoir reçu une telle carte, alors que 1 pour cent étaient incertains ou ne savaient tout simplement pas. Ces résultats correspondent à ceux découlant de l'évaluation faite lors de la précédente élection générale de 2006.

Pourcentage de répondants qui ont reçu une carte d'information de l'électeur
Total
2006
Total
2008
Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
n = 3 013 2 500 500 500 500
% % % % %
Oui 89 89 69 75 88
Non 10 10 30 23 11
NSP/NI/Refus 1 1 1 2 1

La proportion de répondants affirmant avoir reçu une carte d'information de l'électeur est plutôt constante et relativement élevée d'une région à l'autre du pays, allant de 84 pour cent en Alberta à 91 pour cent au Québec. On ne dénote aucun écart significatif entre électeurs ruraux et urbains.

Les hommes (89 pour cent) et les femmes (90 pour cent) affirment avoir reçu la carte dans une même proportion. Par contre, on remarque des différences en fonction de l'âge, de l'éducation et de la situation d'emploi :

  • les jeunes électeurs de 18 à 34 ans (81 pour cent) sont moins susceptibles d'affirmer avoir reçu la carte d'information de l'électeur que les électeurs de 55 et plus (94 pour cent);
  • les électeurs ayant un diplôme d'études secondaires ou moins (86 pour cent) sont moins susceptibles d'affirmer avoir reçu cette carte que les électeurs détenant un diplôme universitaire (94 pour cent);
  • les électeurs dont le revenu du ménage est inférieur à 20 000 $ (83 pour cent) sont moins susceptibles d'affirmer avoir reçu cette carte que toutes les autres tranches de revenu (au moins 88 pour cent);
  • enfin, du point de vue de la situation d'emploi, le groupe des étudiants est le moins susceptible d'affirmer avoir reçu la carte (66 pour cent), alors que le groupe des retraités est le plus susceptible de le faire (93 pour cent). Soulignons sans surprise que ce résultat correspond à la tendance détectée en fonction des tranches d'âge et qu'il s'explique probablement par la plus grande mobilité géographique des étudiants et des jeunes.

La réception d'une carte d'information de l'électeur personnalisée est manifestement plus importante parmi les répondants qui affirment avoir voté aux deux dernières élections générales, en 2008 et 2006. Parmi ceux ayant voté en 2006, 93 pour cent affirment avoir reçu la carte, contre à peine 70 pour cent de ceux qui n'ont pas voté à cette occasion. Les résultats sont semblables pour l'élection de 2008 : parmi ceux ayant voté, 94 pour cent affirment avoir reçu la carte, contre 76 pour cent de ceux n'ayant pas voté. En matière d'exercice du droit de vote, parmi les répondants affirmant ne pas avoir reçu la carte, seulement 41 pour cent disent avoir voté, contre 77 pour cent de ceux ayant reçu leur carte. Il est clair que la réception de la carte constitue un encouragement important à exercer son droit de vote. Bien qu'on puisse difficilement tisser des liens de cause à effet, on peut raisonnablement supposer que la réception de la carte d'information de l'électeur a à tout le moins un effet motivant et fait office de rappel. Cependant, il est également plausible qu'au moins une partie des répondants n'ayant pas voté s'intéressent moins à la vie politique et soient dès lors moins en mesure de se souvenir avoir reçu la carte.

Parmi le suréchantillon de jeunes électeurs, soit les répondants de 18 à 24 ans, 69 pour cent seulement ont mentionné avoir reçu une carte d'information de l'électeur. Malgré un échantillonnage assez petit dans chaque région, ce pourcentage varie peu, allant de 63 pour cent en Ontario à 72 pour cent dans l'Atlantique. Conformément à la tendance qui se dégage parmi les répondants qui ont voté/n'ont pas voté, près de huit jeunes sur dix ayant voté en 2008 affirment avoir reçu la carte, contre seulement 53 pour cent des jeunes n'ayant pas voté. Ce résultat semble indiquer que de nouveaux efforts afin d'attirer l'attention des jeunes sur la carte d'information de l'électeur, ou de s'assurer qu'ils reçoivent cette carte, pourraient avoir un effet positif sur la participation de ce groupe d'âge à l'élection.

En ce qui a trait aux électeurs autochtones, les résultats de 2008 ressemblent à ceux de 2006, puisque 75 pour cent des répondants de ce groupe affirment avoir reçu la carte, une très légère hausse sur les 73 pour cent de 2006. Ce pourcentage varie significativement, de 64 pour cent en Alberta à 83 pour cent dans l'Atlantique. Néanmoins, les échantillons régionaux sont plutôt petits pour cette sous-population, ce qui nous empêche de tirer des conclusions fermes à propos de ces écarts. Soulignons que les jeunes électeurs autochtones, comme les jeunes en général, sont les moins susceptibles d'affirmer avoir reçu la carte. Parmi les répondants de 18 à 34 ans, 59 pour cent affirment avoir reçu la carte, contre 77 pour cent parmi les répondants de 35 à 44 ans et 85 pour cent parmi les Autochtones de 55 ans et plus.

Parmi les immigrants et les membres de minorités visibles, 88 pour cent disent avoir reçu une carte d'information de l'électeur. Cette proportion demeure stable d'une région à l'autre. Contrairement à l'ensemble de la population, les hommes de ce groupe (90 pour cent) sont plus nombreux que les femmes (86 pour cent) à affirmer avoir reçu la carte. Au chapitre des tranches d'âge, la tendance dans ce groupe suit celle remarquée dans la population générale, soit que les électeurs de 18 à 34 ans (74 pour cent) sont moins susceptibles d'affirmer avoir reçu la carte que les électeurs de 55 ans et plus (93 pour cent).

2. Exactitude de la carte d'information de l'électeur

Presque tous les répondants qui disent avoir reçu une carte d'information de l'électeur affirment que celle-ci comportait des renseignements exacts (97 pour cent pour le nom; 98 pour cent pour l'adresse). Ces chiffres correspondent à ceux résultant du sondage postélectoral de 2006.

Exactitude de la carte d'information de l'électeur
  Total
2006
Total
2008
Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
n = 2 551 2 265 347 374 438
  % % % % %
Est-ce que votre nom était bien écrit?
Oui 97 97 98 97 98
Non 2 2 1 2 2
NSP/NI/Refus 1 1 1 2 <1
Est-ce que votre adresse était exacte?
Oui 98 97 97 97 99
Non 2 2 2 2 1
NSP/NI/Refus - 1 <1 2 <1

Le degré d'exactitude des cartes d'information de l'électeur ne varie pas selon la région, le sexe, l'âge, l'éducation ou le revenu du ménage. De même, l'exactitude ne semble pas influencer la décision d'aller voter ou non. Cela n'est pas surprenant, puisque presque tous les répondants ont affirmé que la carte reçue présentait des renseignements exacts.

Les résultats sont semblables chez les Autochtones : 97 pour cent des répondants autochtones affirment que leur nom et leur adresse étaient exacts. Encore une fois, les résultats au sein de ce sous‑groupe ne varient pas significativement selon la région, le sexe, l'âge, le revenu familial ou la situation d'emploi.

Les résultats demeurent constants au sein des minorités visibles et des immigrants : 98 pour cent des répondants appartenant à ce groupe affirment que le bon nom figurait sur la carte, 99 pour cent pour ce qui est de l'adresse. On ne remarque aucun écart significatif selon la région, le sexe, l'âge, l'éducation ou le revenu familial.

B. Correction des erreurs figurant sur la carte d'information de l'électeur

Seulement un peu moins du tiers (30 pour cent) des répondants ayant constaté une erreur sur leur carte d'information de l'électeur a demandé une correction.

Il s'agit d'une baisse par rapport à 2006, où cette proportion était d'un peu moins de la moitié. Cependant, pour ces deux élections, l'échantillonnage est très petit et l'écart se situe à l'intérieur de la marge d'erreur.

C. Rappel de l'information figurant sur la carte d'information de l'électeur

Parmi les répondants affirmant avoir reçu une carte d'information de l'électeur, la grande majorité se souvient que cette carte contenait de l'information sur le lieu où se tenait le scrutin. Une proportion légèrement moindre se souvient aussi qu'elle contenait de l'information sur le moment du scrutin, dont les heures d'ouverture des bureaux de vote.

Nous avons demandé aux répondants affirmant avoir reçu une carte d'information de l'électeur d'énumérer l'information présentée sur celle-ci. La plupart (75 pour cent) d'entre eux se souvenaient qu'elle précisait l'adresse de leur bureau de scrutin. Ils étaient moins nombreux, mais nombreux néanmoins (47 pour cent) à se souvenir qu'elle précisait les heures d'ouverture de leur bureau de scrutin. Ils étaient encore moins nombreux (23 pour cent) à se souvenir qu'on y trouvait les consignes pour s'identifier, y compris l'exigence de produire une preuve d'identité. Moins d'un répondant sur dix affirmant avoir reçu une carte se souvenait d'information concernant le vote par anticipation, le numéro de son bureau de scrutin, la manière d'exprimer son vote et la démarche pour faire corriger les renseignements personnels figurant sur la carte.

Rappel de l'information fournie sur la carte d'information de l'électeur
  Total
2008
Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
n = 2 265 347 374 439
  % % % %
Où aller voter 75 63 54 71
Quand aller voter/heures pendant lesquelles vous pouvez voter/moment du vote 47 43 34 49
Pièce d'identité/preuve de nom et d'adresse/ne peut être utilisée comme pièce d'identité 23 13 15 23
Renseignements complet sur le bureau de scrutin 12 7 4 11
Numéro du bureau de scrutin 4 3 2 2
Mes renseignements personnels/je suis inscrit 2 3 1 2
Comment voter/apporter la carte/exigences pour voter 5 5 7 7
Rappel d'aller voter 1 2 3 4
Que faire si l'information est inexacte/numéro à composer pour de l'information 3 4 1 2
Autre 4 4 5 4
NSP/NI/Refus 9 14 16 11

Lorsqu'on compare les réponses des répondants qui ont exercé leur droit de vote et de ceux qui ne l'ont pas fait, il appert que les électeurs se souviennent mieux des renseignements figurant sur la carte que les répondants n'ayant pas voté. Par exemple, dans la population générale, 79 pour cent des électeurs et seulement 58 pour cent des répondants n'ayant pas voté se sont souvenus que la carte précisait le lieu du scrutin. On remarque le même écart parmi les autres groupes sondés, mais chez les jeunes et les Autochtones, les électeurs sont beaucoup moins nombreux à se souvenir de l'information sur la carte que parmi le grand public (70 pour cent des jeunes et 59 pour cent des Autochtones).

Dans les suréchantillons de jeunes (13 pour cent) et d'Autochtones (15 pour cent), on trouve un peu moins de répondants se souvenant que la carte présentait de l'information concernant les nouvelles mesures d'identification. Les résultats parmi les immigrants et les minorités visibles reflètent ceux de la population générale : environ deux sur dix (23 pour cent) se souviennent de ces mesures en raison de l'information présentée sur la carte.

D. Confirmation de l'inscription

Parmi les répondants n'ayant pas reçu une carte d'information de l'électeur, la moitié d'entre eux affirment avoir effectué diverses démarchent pour vérifier qu'ils étaient bien inscrits.

Nous avons demandé aux répondants n'ayant pas reçu une carte d'information de l'électeur personnalisée s'ils avaient fait quoi que ce soit pour vérifier s'ils étaient inscrits sur la liste électorale et, si oui, quelle démarche ils avaient entreprise. Environ la moitié des répondants (51 pour cent) n'ont rien fait. Les autres réponses vont de demander des éclaircissements au bureau de scrutin ou au bureau local d'Élections Canada (15 pour cent) à téléphoner au numéro sans frais d'Élections Canada (8 pour cent). Un nombre plus petit de répondants ont consulté le site Internet d'Élections Canada (4 pour cent) ou ont contacté un agent réviseur (4 pour cent).

Mesures prises pour savoir si l'on était inscrit comme électeur
  Total
2006*
Total
2008
Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
n = 280 235 153 126 61
  % % % % %
Je l'ai appris au bureau de vote/au bureau local d'Élections Canada 29 15 20 14 12
J'ai téléphoné au numéro 1-800 d'Élections Canada 24 8 8 1 10
J'ai téléphoné/été à un bureau du gouvernement/d'Élections Canada 10 - 2 - 5
J'ai consulté le site Web d'Élections Canada 9 4 5 1 2
J'ai informé l'agent réviseur qui est passé chez moi - 4 1 3 5
J'ai demandé à quelqu'un (réponse générale) 2 4 1 2 2
J'ai reçu une lettre par la poste - 3 2 1 3
Un membre de la famille s'est occupé de la correction/d'obtenir l'information 2 3 7 3 3
J'ai déjà voté/j'en ai reçu une lors d'une élection précédente - 2 1 4 -
C'était écrit sur la carte - 2 - 2 -
J'ai téléphoné au numéro indiqué sur la carte d'information de l'électeur 14 2 2 2 -
Autre 8 7 6 10 7
Je n'ai rien fait de particulier 68 51 46 61 56
NSP/NI/Refus 2 1 4 2 3

C'est sans surprise qu'on constate un lien entre le fait d'agir et celui de voter. Parmi les répondants ayant voté en 2008, 17 pour cent disent n'avoir rien fait, contre 74 pour cent chez les répondants n'ayant pas voté.

Les résultats parmi les suréchantillons de jeunes et d'immigrants et minorités visibles sont semblables : ils sont respectivement 46 pour cent et 56 pour cent à n'avoir rien fait pour vérifier leur inscription. Une proportion plus importante d'Autochtones n'ont rien fait en ce sens (61 pour cent), comparativement à la population en général et aux autres sous‑groupes.note 1

E. Intérêt envers l'inscription par Internet

Environ six électeurs sur dix expriment un intérêt envers l'inscription en ligne ou la correction des renseignements en ligne.

Bien que l'inscription des électeurs en ligne ne soit pas offerte présentement pour les élections fédérales, une majorité de répondants (58 pour cent) affirment qu'ils seraient susceptibles d'utiliser un site Internet d'Élections Canada pour s'inscrire ou pour apporter des corrections à leur information d'électeur, s'ils en avaient la possibilité. Le degré d'intérêt envers l'inscription en ligne se compare à celui mesuré en 2006 (61 pour cent). Quatre électeurs sur dix affirment qu'il serait « très probable » qu'ils utilisent un tel système pour une prochaine élection, alors qu'un autre 18 pour cent juge que cela serait « assez probable ». Seulement un peu plus du tiers (35 pour cent) des répondants disent qu'il serait « pas du tout probable » (23 pour cent) ou « peu probable » (12 pour cent) qu'ils s'inscrivent ou corrigent leurs renseignements sur un site Internet d'Élections Canada.

Probabilité de s'inscrire ou d'apporter des corrections à l'information sur l'électeur en ligne
  Total
2006
Total
2008
Jeunes Autochtones Immigrants/
Minorités
visibles
n = 3 013 2 500 500 500 500
  % % % % %
Net Probabilité 61 58 69 45 58
Très probable 41 40 44 25 43
Assez probable 20 18 25 19 15
Peu probable 9 12 17 15 13
Pas du tout probable 24 23 12 33 23
Net Improbabilité 33 35 29 48 36
Cela dépend 1 <1 <1 <1 <1
Pas accès à/n'utilise pas Internet 4 6 <1 6 6
NSP/NI/Refus 1 <1 <1 1 1

La probabilité d'utiliser Internet pour s'inscrire ou corriger ses renseignements varie d'une région à l'autre, passant de 49 pour cent au Manitoba et en Saskatchewan (ensemble) à 54 pour cent au Québec et dans l'Atlantique, 61 pour cent en C.-B. et 62 pour cent en Ontario. L'intérêt envers un outil Internet est supérieur en région urbaine (62 pour cent) qu'en région rurale (46 pour cent), ce qui n'a rien d'étonnant compte tenu des tendances de l'utilisation d'Internet au pays.

On remarque aussi d'autres écarts parmi les sous‑groupes de la population. Les hommes (61 pour cent) sont légèrement plus portés que les femmes (55 pour cent) à témoigner de l'intérêt envers une solution Internet pour s'inscrire ou corriger ses renseignements. Encore une fois sans surprise, cet intérêt décline en fonction de l'âge, passant de 72 pour cent chez les 18-34 ans à 40 pour cent chez les 55 ans et plus. Tout comme en 2006, l'intérêt envers l'inscription à la liste électorale par Internet augmente en fonction du niveau de scolarité et du revenu familial.

Parmi le suréchantillon de jeunes, 69 pour cent des répondants disent qu'il est probable qu'ils utilisent Internet pour s'inscrire ou corriger leurs renseignements, dont 44 pour cent affirment que c'est « très probable ». On note un intérêt plus marqué au Québec (75 pour cent) et, conformément aux tendances dans la population générale, cet intérêt est légèrement plus élevé en région urbaine (70 pour cent) qu'en région rurale (64 pour cent). Chez ce groupe, les femmes (74 pour cent) sont plus nombreuses que les hommes (65 pour cent) à s'intéresser à l'inscription ou à la correction des renseignements sur un site Internet d'Élections Canada.

Les Autochtones (45 pour cent) sont considérablement moins susceptibles que la population générale d'exprimer un intérêt envers l'utilisation d'un outil Internet pour s'inscrire ou corriger leurs renseignements d'électeur. À peu de choses près, ils sont aussi nombreux à dire qu'il est peu probable qu'ils utilisent un tel outil (48 pour cent). Incidemment, un tiers (33 pour cent) des Autochtones affirment qu'il n'est pas du tout probable qu'ils utilisent Internet. Par contre, on remarque chez les Autochtones un intérêt plus prononcé parmi les 18-34 ans (55 pour cent) que parmi les 55 ans et plus (33 pour cent). De même, conformément aux tendances dans la population générale, cet intérêt augmente avec le niveau de scolarité et, règle générale, avec le revenu du ménage, surtout chez les ménages au revenu supérieur à 40 000 $.

En matière d'intérêt envers l'inscription en ligne, il n'y a pas d'écart entre la population générale et les répondants s'identifiant comme immigrant ou membre d'une minorité visible (58 pour cent). Conformément aux tendances remarquées dans la population générale, les hommes (66 pour cent) ont beaucoup plus tendance que les femmes (52 pour cent) à dire qu'il est probable qu'ils utilisent un site Internet pour s'inscrire ou corriger leurs renseignements. Cet intérêt décline aussi en fonction de l'âge, mais augmente en fonction du niveau de scolarité et du revenu familial.

Notons également que les personnes n'ayant pas voté chez le grand public, les jeunes et les Autochtones (respectivement 55 pour cent, 64 pour cent et 41 pour cent) affirment qu'il est probable qu'ils utiliseraient Internet pour s'inscrire à la liste électorale, si ce service était offert. Cela semble indiquer que l'inscription en ligne pourrait, dans une certaine mesure, encourager une participation plus forte au processus électoral en facilitant l'inscription pour les gens qui s'intéressent moins aux élections.


note 1 La base de répondants affirmant qu'ils ont démarché pour vérifier leur inscription sur la liste électorale (n = 235) est trop petite pour permettre une analyse par sous‑groupe statistiquement fiable. La même chose s'applique au suréchantillon de jeunes électeurs (n = 153).