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Sondage auprès des candidats à la suite de la 40e élection générale fédérale

Expérience du processus électoral

Cette section porte sur l'expérience vécue des candidats dans le déroulement de plusieurs aspects du processus électoral, dont les exigences concernant la mise en candidature, l'inscription, le vote, le dépouillement du scrutin, l'identification des électeurs, ainsi que la nomination et la formation du personnel électoral.

Exigences concernant la mise en candidature

La plupart ont trouvé facile de se conformer aux exigences concernant la mise en candidature

Près de huit répondants sur dix (79 %) ont dit avoir trouvé plutôt facile ou très facile de se conformer aux exigences liées à la mise en candidature, tandis qu'un candidat sur cinq (20 %) n'était pas de cet avis.

Les candidats étaient plus susceptibles de rapporter avoir trouvé très facile de se conformer aux exigences concernant la mise en candidature s'ils avaient été élus (41 % vs 28 % des candidats non élus), s'ils étaient membres d'un parti représenté à la CDC (34 % vs 21 % des membres d'un parti non représenté) et s'ils étaient satisfaits de la qualité générale du service offert par Élections Canada (31 % vs 22 % et 23 % des répondants moins satisfaits). Les candidats de la région de l'Atlantique (40 %) étaient plus nombreux que ceux du Québec (26 %) et de la Colombie-Britannique (23 %) à rapporter avoir trouvé très facile de se conformer aux exigences. En outre, plus les candidats étaient âgés et chevronnés, plus ils étaient susceptibles d'être de cet avis (de 20 % des candidats de moins de 30 ans à 33 % des candidats de 50 ans ou plus; de 27 % des candidats dont il s'agissait de la première campagne à 34 % des candidats les plus chevronnés).

La principale difficulté relative au processus de mise en candidature : l'obtention d'un nombre suffisant de signatures

Les candidats ayant éprouvé des difficultés en raison des exigences concernant la mise en candidature (n = 180) ont formulé diverses explications. Ceci étant dit, une explication a été entendue beaucoup plus souvent que les autres : 54 % des candidats ont rapporté avoir eu de la difficulté à recueillir un nombre suffisant de signatures dans leur circonscription. Ensuite, les candidats ont parlé de difficultés appartenant à deux grandes catégories : certains aspects des exigences concernant la mise en candidature et les problèmes administratifs. Commençons par les problèmes dus aux exigences concernant la mise en candidature (s'ajoutant à celui des signatures) : les candidats ont rapporté avoir eu de la difficulté à amasser le cautionnement de 1 000 $ exigé (14 %), à respecter la date limite (12 %), dans leurs déplacements (4 %) et à nommer un agent officiel (2 %). Parmi les problèmes administratifs, mentionnons les trop nombreuses formalités administratives ou la bureaucratie (11 %), les procédures et les exigences mal expliquées (11 %), les difficultés liées au processus pour les candidats indépendants ou membres de petits ou nouveaux partis (7 %), les directeurs du scrutin avec qui il était difficile de travailler (2 %) et l'absence d'une personne-ressource pouvant répondre à leurs questions (2 %).

Les difficultés classées dans la catégorie « Autre » sont les suivantes : l'impossibilité d'accéder aux listes électorales au moment de poser sa candidature, l'ouverture du compte bancaire, trouver un comptable agréé pour effectuer la vérification, l'anglais n'étant pas la langue maternelle du candidat, devoir se contenter du télécopieur et de la poste ordinaire et l'absence d'une association de circonscription.

Les difficultés qu'ont connues les candidats par rapport aux exigences concernant la mise en candidature varient selon le sous-groupe.

Les candidats de 30 à 49 ans (65 %) étaient plus nombreux que ceux âgés de 50 ans ou plus (49 %) à déclarer avoir eu de la difficulté à obtenir le nombre de signatures requis. Les membres des sous-groupes suivants étaient plus susceptibles d'avoir eu de la difficulté à amasser le cautionnement de 1 000 $ : les candidats masculins (16 % vs 5 % des candidates), les membres de partis non représentés à la CDC (20 % vs 7 % de ceux dont le parti est représenté à la CDC) et ceux n'ayant pas assisténote 7 à la séance d'information sur les exigences financières (24 % vs 8 % de ceux ayant assisté à la séance).

Fait intéressant, seuls les candidats non élus lors de la dernière élection ont rapporté avoir connu les trois principales difficultés rapportées.

Presque tous les candidats étaient d'avis que leur mise en candidature avait été traitée dans un délai raisonnable

Pratiquement tous les candidats (96 %) ont rapporté que le directeur du scrutin avait traité leur mise en candidature dans un délai raisonnable. Les autres n'étaient pas de cet avis (3 %) ou ne se sont pas prononcés (1 %).

Plus les répondants étaient satisfaits des aspects discutés ci-dessous, plus ils étaient susceptibles de rapporter que leur mise en candidature avait été traitée dans un délai raisonnable :

  • L'administration de l'élection (de 89 % des candidats insatisfaits à 97 % des candidats satisfaits).
  • Le travail du directeur du scrutin de leur circonscription (de 81 % des candidats insatisfaits à 99 % des candidats satisfaits).
  • La qualité générale du service offert par Élections Canada (de 83 % des candidats insatisfaits à 98 % des candidats satisfaits).

La nomination d'un agent officiel s'est révélée généralement facile pour la plupart des candidats

Un peu plus des trois quarts des candidats (77 %) ont trouvé la nomination d'un agent officiel au moins « plutôt facile ». Par contre, un peu plus d'un répondant sur cinq (22 %) a rapporté avoir eu des difficultés à cet égard.

Les candidats étaient plus susceptibles de rapporter avoir eu de la difficulté à nommer un agent officiel s'ils étaient âgés d'au moins 30 ans (28 % des candidats âgés de 30 à 49 ans et 20 % des candidats de 50 ans ou plus vs 13 % des candidats de moins de 30 ans), s'ils n'avaient pas été élus (24 % vs 9 % des candidats élus) et s'il s'agissait de leur première campagne (26 % vs 16 % des répondants ayant fait campagne une fois auparavant et 17 % de ceux qui avaient fait campagne plus de deux fois auparavant).

Les candidats appartenant aux sous-groupes suivants étaient plus nombreux à affirmer qu'il leur avait été très facile de nommer un agent officiel :

  • Les candidats ayant fait campagne dans les circonscriptions de la région de l'Atlantique (51 %).
  • Les candidats dont il s'agissait de la première campagne (39 %) vs ceux dont il s'agissait de la deuxième campagne (52 %) ou d'au moins la troisième (50 %).
  • Les candidats se disant satisfaits de la qualité générale du service offert par Élections Canada (46 %) vs ceux se disant ni satisfaits ni insatisfaits (30 %) et ceux se disant insatisfaits (40 %).
  • Les candidats de 50 ans ou plus (46 %) vs ceux âgés de 30 à 49 ans (37 %).

Les principaux obstacles à la nomination d'un agent officiel : il était difficile de trouver une personne disposée à jouer ce rôle ou ayant les compétences nécessaires

Les candidats qui ont dit avoir eu de la difficulté à nommer un agent officiel (n = 194) ont surtout eu de la difficulté à trouver une personne disposée à jouer ce rôle ou disponible (40 %), ou ayant les compétences requises (36 %). Une proportion beaucoup moins grande de répondants (12 %) ont expliqué que la tâche était simplement trop difficile ou comportait trop de responsabilités.

Relativement peu de candidats ont fait mention d'autres facteurs ayant rendu difficile la nomination d'un agent officiel : un délai trop court (7 %), les difficultés des candidats indépendants ou membres de petits ou nouveaux partis (5 %), l'incertitude concernant le rôle de l'agent (4 %) et trop de formalités administratives ou de bureaucratie (3 %).

Les difficultés classées dans la catégorie « Autre » sont les suivantes : les problèmes interpersonnels, les banques voulant se montrer non partisanes en refusant aux candidats l'ouverture d'un compte aux fins de leur campagne, une compensation insuffisante, aucun lien d'appartenance à la communauté (candidats parachutés) et les plus grandes capacités financières de certains candidats.

Les candidats les plus susceptibles de rapporter avoir eu de la difficulté à trouver une personne disposée à faire le travail ou disponible sont ceux du Québec (54 %) et des Prairies (44 %) et les moins susceptibles de rapporter de telles difficultés, ceux de la région de l'Atlantique (19 %). Les répondants des sous-groupes suivants étaient aussi plus nombreux que les autres à avoir connu ces difficultés :

  • Les candidats âgés de 30 à 49 ans (49 %) vs les candidats de 50 ans ou plus (32 %).
  • Les candidats non élus (41 %) vs les candidats élus (14 %).

Séances d'information sur les exigences financières : présence assurée, le plus souvent, par les agents officiels

Les deux tiers des répondants ont indiqué qu'une personne de leur équipe avait assisté aux séances d'information sur les exigences financières, tenues par Élections Canada et destinées aux candidats et aux agents officiels. De ceux-ci, 37 % ont rapporté que leur agent officiel y avait assisté, 13 % ont affirmé y avoir assisté personnellement, 11 % ont dit avoir été accompagné d'un représentant et 4 % ont indiqué que leur directeur de campagne y avait assisté.

Plus du quart des candidats interrogés (28 %) ont rapporté qu'aucun membre de leur équipe n'y avait assisté, tandis que 6 % ont dit en être incertains.

Les candidats étaient plus susceptibles d'indiquer que leur agent officiel avait assisté à la séance d'information s'ils étaient plus âgés (28 % des candidats de moins de 30 ans vs 37 % des candidats de 30 à 49 ans et 40 % de ceux de 50 ans et plus), s'ils avaient été élus (49 % vs 36 % des candidats non élus) et s'ils étaient membres d'un parti représenté à la Chambre des communes (48 % des membres de partis représentés à la CDC vs 25 % des membres de partis non représentés à la CDC et 11 % des indépendants).

Inscription, vote et dépouillement du scrutin

Une faible majorité était satisfaite de l'inscription des électeurs

Dans l'ensemble, un peu plus de la moitié (54 %) des candidats interrogés se sont dits satisfaits de la façon dont les choses se sont passées lors de l'inscription des électeurs (scores de 4 ou 5 sur une échelle de 1 à 5). Par contre, le quart des répondants (25 %) étaient ni satisfaits ni insatisfaits et 16 % ont exprimé de l'insatisfaction (scores de 1 ou 2).

Les candidats du Québec étaient plus nombreux que ceux des autres régions à se dire satisfaits de la façon dont s'était déroulée l'inscription des électeurs (65 % vs 42 % dans la région de l'Atlantique, 46 % dans les Prairies, 49 % en Colombie-Britannique et 55 % en Ontario). Il en va de même pour les francophones (63 % vs 51 % des anglophones) et les hommes (58 % vs 44 % des femmes).

De plus, la satisfaction des candidats à l'égard de l'inscription des électeurs était proportionnelle à leur satisfaction concernant l'administration générale de l'élection (de 22 % des insatisfaits à 66 % des candidats satisfaits), le travail du directeur du scrutin de leur circonscription (de 26 % des insatisfaits à 60 % des candidats satisfaits) et la qualité du service offert par Élections Canada (de 15 % des insatisfaits à 63 % des candidats satisfaits).

Les principales sources d'insatisfaction concernant l'inscription des électeurs : les nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs, la connaissance qu'avaient les électeurs du processus

Les candidats insatisfaits de la façon dont s'était déroulée l'inscription des électeurs (n = 142) ont offerts de nombreuses explications. Le plus souvent, les candidats étaient insatisfaits parce que les nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs avaient privé des électeurs légitimes de leur droit de vote (32 %) et que, selon eux, les électeurs n'étaient pas au courant des processus d'inscription et des options à cet égard (25 %) (réponses multiples acceptées). Un répondant sur dix (10 %) était d'avis que la révision avait été inefficace et souhaitait le retour au dénombrement porte-à-porte, tandis qu'un nombre légèrement inférieur (9 %) de répondants ont indiqué que les nouvelles exigences en matière d'identification avaient laissé plusieurs électeurs perplexes.

Les raisons entendues moins souvent étaient les suivantes : le processus d'inscription était trop compliqué (6 %), les électeurs n'avaient pas eu suffisamment d'occasions de s'inscrire (5 %), les règles n'étaient pas appliquées uniformément (4 %), les électeurs avaient eu trop peu de temps pour s'inscrire (3 %), les bureaux de vote comptaient trop peu d'agents d'inscription (2 %) et aucune preuve de citoyenneté n'était exigée aux bureaux de vote (2 %).

Les candidats des circonscriptions de la région de l'Atlantique étaient plus nombreux que ceux des autres régions à affirmer que des électeurs légitimes avaient été privés de leur droit de vote (67 % vs 18 % au Québec, 23 % en Ontario, 26 % dans les Prairies et 39 % en Colombie-Britannique). Ceux pour qui il s'agissait de la deuxième campagne étaient les moins susceptibles de rapporter ce problème (12 % vs 35 % des candidats dont il s'agissait d'au moins la troisième campagne et 36 % des candidats dont il s'agissait de la première campagne).

Les deux tiers des candidats étaient satisfaits de tous les aspects du scrutin

Les deux tiers des répondants se sont dits satisfaits de chaque aspect du scrutin lors de la 40e élection générale fédérale : 68 % des candidats étaient satisfaits du déroulement des divers modes de scrutinnote 8, 67 % étaient satisfaits de l'emplacement des bureaux de vote et 66 % étaient satisfaits de la façon dont le dépouillement des bulletins de vote s'était déroulé dans leur circonscription. Ceci étant dit, la plupart de ces candidats étaient satisfaits de ces aspects, sans plus.

La plupart des candidats qui ne se sont pas dits satisfaits n'étaient pas pour autant insatisfaits, se montrant neutres dans leurs opinions sur chacun de ces aspects. Les sources d'insatisfaction étaient, le plus souvent, les suivantes : l'emplacement des bureaux de vote (13 %), les divers modes de scrutin (9 %) et le dépouillement des bulletins de vote dans leur circonscription (6 %). Peu de candidats se sont dits très insatisfaits (2 % à 4 %).

Les incertains représentaient de 2 % à 11 % des répondants et étaient plus nombreux sur la question du dépouillement des bulletins de vote.

Les opinions concernant le scrutin diffèrent considérablement d'un sous-groupe à l'autre. Les candidats les plus susceptibles de se montrer satisfaits des divers modes de scrutin étaient ceux du Québec (72 % vs 56 % des candidats de la région de l'Atlantique) et ceux âgés de 30 à 49 ans (73 % vs 65 % des candidats de 50 ans ou plus). Il s'agit là des seules différences considérables entre les groupes d'âge et les diverses régions.

L'analyse a aussi révélé les différences démographiques suivantes :

  • Les hommes étaient plus nombreux que les femmes à se dire satisfaits du déroulement des divers modes de scrutin (71 % vs 61 % des femmes) et du déroulement du dépouillement des bulletins de vote (69 % vs 58 % des femmes).
  • Les candidats non élus étaient plus nombreux que les candidats élus à exprimer de la satisfaction à l'égard du déroulement des divers modes de scrutin (69 % vs 55 % des candidats élus) et de l'emplacement des bureaux de vote (68 % vs 52 % des candidats élus).
  • Les membres de partis représentés à la CDC étaient moins susceptibles que les autres de se dire satisfaits du déroulement des divers modes de scrutin (65 % vs 73 % des membres de partis non représentés à la CDC) et de l'emplacement des bureaux de vote (62 % vs 74 % des membres de partis non représentés à la CDC et 81 % des indépendants).

Plus les candidats étaient satisfaits des autres aspects de l'élection et du processus électoral, plus ils étaient susceptibles de se dire satisfaits de chacun des aspects du scrutin.

Les répondants étaient plus susceptibles d'être satisfaits des divers modes de scrutin s'ils étaient satisfaits de l'administration de l'élection (de 50 % des insatisfaits à 76 % des candidats satisfaits), du travail du directeur du scrutin (de 50 % des insatisfaits à 72 % des candidats satisfaits), de la qualité générale du service offert par Élections Canada (de 42 % des insatisfaits à 75 % des candidats satisfaits) et de l'inscription des électeurs (de 44 % des insatisfaits à 84 % des candidats satisfaits).

Les répondants étaient plus susceptibles d'être satisfaits de l'emplacement des bureaux de vote s'ils étaient satisfaits de l'administration de l'élection (de 46 % des insatisfaits à 75 % des candidats satisfaits), du travail du directeur du scrutin (de 49 % des insatisfaits à 72 % des candidats satisfaits), de la qualité générale du service offert par Élections Canada (de 46 % des insatisfaits à 73 % des candidats satisfaits) et de l'inscription des électeurs (de 48 % des insatisfaits à 81 % des candidats satisfaits).

De même, les répondants étaient plus susceptibles d'être satisfaits de la façon dont s'était déroulé le dépouillement des bulletins de vote s'ils étaient satisfaits de l'administration de l'élection (de 33 % des insatisfaits à 76 % des candidats satisfaits), du travail du directeur du scrutin (de 39 % des insatisfaits à 72 % des candidats satisfaits) et de la qualité générale du service offert par Élections Canada (de 38 % des insatisfaits à 74 % des candidats satisfaits). Ceux qui étaient satisfaits de l'inscription des électeurs étaient plus susceptibles d'exprimer de la satisfaction à l'égard du dépouillement des bulletins de vote (82 % vs 48 % des candidats se disant ni satisfaits ni insatisfaits et 54 % de ceux se disant insatisfaits).

Plusieurs raisons expliquent l'insatisfaction à l'égard des divers modes de scrutin

Les candidats insatisfaits des divers modes de scrutin (n = 90) ont offert diverses explications. De façon générale, ces explications peuvent être regroupées en trois catégories : les problèmes relatifs à l'identification et à l'inscription des électeurs, les problèmes concernant un mode de scrutin donné et enfin, les problèmes touchant les procédures. Parlons d'abord de l'identification et de l'inscription des électeurs : 20 % des candidats étaient d'avis que les électeurs n'étaient pas au courant des nouvelles exigences en matière d'identificationnote 9, 7 % des répondants étaient d'avis que les électeurs n'étaient pas au courant du processus d'inscription et 2 % ont dit avoir eu des problèmes avec le « relevé des électeurs ».

Les candidats insatisfaits d'un mode de scrutin donné ont parlé d'une difficulté à voter aux bureaux de vote par anticipation (13 %), à voter le jour de l'élection (11 %), à voter par la poste (8 %) et à voter au bureau local d'Élections Canada (7 %). Certains ont aussi déploré qu'aucun mode de scrutin électronique, comme le vote en ligne ou par courriel, n'avait été prévu (6 %). Maintenant, les problèmes concernant les procédures : les candidats déploraient les files d'attente et le temps d'attente excessif (12 %), jugeaient trop peu nombreux les bureaux de vote (8 %), trouvaient inadéquat le temps accordé aux électeurs pour voter (7 %) et ont dit que les électeurs ne connaissaient pas l'emplacement des bureaux de vote (6 %).

L'accessibilité : la principale source d'insatisfaction concernant l'emplacement des bureaux de vote

Les candidats insatisfaits de l'emplacement des bureaux de vote par anticipation et ceux du jour même de l'élection (n = 118) ont, le plus souvent, critiqué leur accessibilité : plusieurs candidats ont parlé du manque d'accessibilité des bureaux de vote du jour de l'élection (41 %), tandis que certains ont plutôt parlé des bureaux de vote par anticipation (15 %). La première critique a été entendue beaucoup plus souvent que toutes les autres. En parlant de l'accessibilité des bureaux de vote, les candidats disaient que ceux-ci étaient situés trop loin, qu'ils ne se trouvaient pas dans un lieu public, qu'ils étaient trop éloignés des collectivités rurales, que certains bureaux de vote avaient été retirés des maisons d'accueil pour personnes âgées et qu'il fallait faire un trop long trajet pour se rendre aux bureaux de vote.

D'autres raisons entendues portaient sur l'emplacement des bureaux de vote, le nombre de bureaux de vote et la façon dont ils avaient été installés. D'abord, les candidats ont indiqué que les bureaux de vote étaient difficiles à trouver, le jour de l'élection (17 %) ou lors du vote par anticipation (9 %). Quelques répondants (7 %) trouvaient certains emplacements mal choisis (comme une église, un salon funéraire). Ensuite, certains candidats trouvaient trop peu nombreux les bureaux de vote par anticipation (9 %) ou le jour de l'élection (7 %). Ceux qui ont critiqué l'installation des bureaux de vote ont parlé d'un manque d'espace le jour de l'élection (12 %) et dans les bureaux de vote par anticipation (7 %). Pour d'autres, la source de leur insatisfaction à l'égard de l'emplacement des bureaux de vote résidait dans le fait que les électeurs ne savaient trop à quel bureau de vote se présenter (6 %).

Les sources d'insatisfaction classées dans la catégorie « Autre » sont les suivantes : le nombre insuffisant de locaux à louer, une publicité insuffisante à l'intérieur de la circonscription, une publicité unilingue et les bureaux de vote situés trop près du bureau central d'un parti rival.

Les principales sources d'insatisfaction des candidats concernant le dépouillement des bulletins de vote dans leur propre circonscription : la lenteur et la fraude présumée 

Le plus souvent, les candidats insatisfaits de la façon dont s'était déroulé le dépouillement des bulletins de vote dans leur propre circonscription (n = 53note 10) ont critiqué la lenteur du comptage des votes (25 %) ou ont affirmé qu'il y avait eu fraude ou interférence lors du dépouillement (25 %). Ensuite, 15 % ont parlé d'un manque de sécurité ou de supervision et 13 % étaient d'avis que les travailleurs n'avaient pas reçu une formation adéquate. Quelques répondants ont affirmé que le matériel électoral avait été altéré (4 %).

Un nombre considérable d'explications, chacune fournie par un répondant ou deux, sont regroupées dans la catégorie « Autre » : des enveloppes avaient été mal scellées, des partisans administraient le scrutin, des représentants étaient exclus du dépouillement, un dépouillement des bulletins de vote exclusivement manuel, l'absence de machines d'enregistrement électronique des votes dans les bureaux de vote, des problèmes concernant le second dépouillement, en général, et le risque d'erreur humaine.

Identification des électeurs

Certains ont constaté des problèmes dus aux nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs

Une majorité de candidats (61 %) ont indiqué ne pas avoir été témoins de problèmes associés à l'application des nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs et que leurs représentants n'en avaient pas été témoins non plus. Ceci étant dit, plus du tiers (37 %) des répondants ont dit avoir été témoins de problèmes causés par les nouvelles exigences.

L'analyse des résultats a permis de constater les différences démographiques suivantes : les candidats de la Saskatchewan (67 %), de la région de l'Atlantique (64 %) et du Manitoba (51 %) étaient plus nombreux à affirmer avoir été témoins de problèmes associés à l'application des nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs que les candidats du Québec (23 %), de l'Ontario (33 %), de l'Alberta (35 %) et de la Colombie-Britannique (42 %). Les membres des sous-groupes suivants étaient aussi plus nombreux que les autres à indiquer avoir été témoins de problèmes dus aux nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs : les anglophones (40 % vs 27 % des francophones), les femmes (46 % vs 34 % des hommes), les candidats élus (46 % vs 37 % des candidats non élus) et les membres de partis représentés à la CDC (43 % vs 32 % des membres des autres partis politiques et 19 % des indépendants).

Les candidats qui ont été témoins de problèmes liés à l'identification des électeurs étaient plus susceptibles de se montrer insatisfaits de l'administration générale de l'élection (de 32 % des candidats satisfaits à 49 % des insatisfaits), du travail du directeur du scrutin de leur circonscription (de 35 % des candidats satisfaits à 51 % des insatisfaits) et de la qualité générale du service offert par Élections Canada (de 34 % des candidats satisfaits à 54 % des insatisfaits).

Le principal problème lié aux nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs : les électeurs n'avaient pas les pièces d'identité requises ou ne pouvaient pas voter

Les candidats ayant indiqué avoir été témoins (personnellement ou par l'entremise de leurs représentants) de problèmes liés aux nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs (n = 328) ont décrit divers problèmes. Plus de la moitié (56 %) ont rapporté que les électeurs n'avaient pas les pièces d'identité requises ou ne pouvaient pas voter. Certains ont affirmé que les électeurs avaient de la difficulté à prouver leur identité (23 %) ou leur adresse (18 %) ou étaient incertains des pièces d'identité requises (14 %). Les candidats ont aussi indiqué avoir été témoins d'interprétations différentes des règles par les membres du personnel électoral (13 %).

Les problèmes rapportés par un petit nombre sont : les longues files d'attente (6 %), les électeurs incertains du bureau de vote auquel ils devaient se présenter (3 %), aucune preuve de citoyenneté exigée aux bureaux de vote (2 %), des étudiants ayant eu de la difficulté à voter (2 %) et des électeurs ayant dû retirer le masque ou le voile qu'ils portaient (2 %).

Les problèmes suivants ont été regroupés dans la catégorie « Autre » : quelques-uns étaient d'avis que les nouvelles exigences étaient injustifiées et qu'on n'avait pas pris suffisamment de mesures pour communiquer avec les électeurs parlant d'autres langues. D'autres ont déploré l'attestation de l'identité d'une personne par un inconnu dans les bureaux de vote, la présence policière, la difficulté pour les personnes à faible revenu de se conformer aux nouvelles exigences, le manque de communication des nouvelles règles, les listes qui ne tenaient pas compte des électeurs ayant déménagé et les erreurs contenues dans les listes, en général.

Les principaux problèmes liés aux nouvelles exigences en matière d'identification des électeurs varient selon les caractéristiques démographiques : les candidats de la région de l'Atlantique (83 %) et du Manitoba (70 %) étaient plus nombreux que ceux de la Saskatchewan (54 %), de la Colombie-Britannique (52 %), de l'Ontario (48 %), du Québec (46 %) et de l'Alberta (43 %) à affirmer avoir été témoins d'électeurs légitimes privés de leur droit de vote parce qu'ils n'avaient pas les pièces d'identité requises.

Les candidats appartenant aux sous-groupes suivants étaient plus susceptibles d'avoir été témoins d'électeurs ayant eu de la difficulté à prouver leur identité : les candidats des Prairies (30 %), de la région de l'Atlantique (28 %) et de l'Ontario (24 %), comparativement à ceux de la Colombie-Britannique (15 %) et du Québec (10 %), ainsi que les anglophones (25 % vs 12 % des francophones).

Par ailleurs, les membres des sous-groupes suivants étaient plus susceptibles d'avoir été témoins d'électeurs ayant eu de la difficulté à prouver leur adresse : les répondants des Prairies (26 % vs 13 % des candidats de l'Ontario et 8 % de ceux du Québec), les anglophones (20 % vs 8 % des francophones) et les femmes (25 % vs 14 % des hommes).

La majorité des répondants avaient une bonne opinion de la liste des pièces d'identité pouvant être acceptées

Nous avons demandé aux candidats ce qu'ils pensaient de la liste des pièces d'identité pouvant être acceptées, établie par le directeur général des élections. La majorité des répondants ont dit en être satisfaits et n'ont rapporté aucun problème (54 %). Les candidats moins satisfaits ont offert diverses explications : quelques-uns ont indiqué que certains électeurs n'avaient pas les pièces d'identité requises (9 %), que la liste a causé des difficultés à certains électeurs (6 %), qu'elle était incomplète (4 %) ou qu'elle ne tenait pas compte des pièces d'identité dont disposaient les personnes d'une région donnée (4 %).

De plus, 12 % des répondants n'ont pu se prononcer à ce chapitre et 2 % n'étaient pas au courant de cette liste ou ne l'avaient pas vue.

Les commentaires regroupés dans la catégorie « Autre » sont les suivants : la liste a compliqué les choses pour les électeurs présentant une adresse postale et une carte de statut, le recensement en ligne des électeurs et son inefficacité, les malentendus concernant la carte d'inscription, le passeport ou le permis de conduire comme seules pièces d'identité admises et le retour à « l'ancienne » méthode.

Les opinions sur cette question variaient selon la langue du candidat interrogé : les francophones (81 % vs 47 % des anglophones) et les candidats du Québec (78 % vs 50 % en Ontario, 47 % dans les Prairies, 43 % en Colombie-Britannique et 40 % dans la région de l'Atlantique) étaient plus nombreux que les autres à avoir une bonne opinion de cette liste. Pour ce qui est des critiques concernant la liste, les anglophones (10 %) étaient plus nombreux que les francophones (2 %) à affirmer que certains électeurs n'avaient pas les pièces d'identité requises.

Les candidats étaient plus susceptibles d'avoir une bonne opinion de la liste des pièces d'identité pouvant être acceptées s'ils étaient satisfaits de l'administration générale de l'élection (57 % des candidats satisfaits vs 48 % des insatisfaits) et de la qualité générale du service offert par Élections Canada (55 % des candidats satisfaits vs 38 % des insatisfaits).

Nomination et formation du personnel électoral

La question dont traite cette section n'a été posée qu'aux candidats qui s'étaient classés premiers ou deuxièmes lors de l'élection générale fédérale précédente (n = 84).

Près de la moitié des candidats n'ont eu aucune difficulté à proposer des personnes pour faire partie de leur personnel électoral

Un peu moins de la moitié (49 %) des candidats interrogés ont rapporté n'avoir eu aucune difficulté à fournir au directeur du scrutin une liste de personnes envisagées pour les postes d'agents réviseurs.

Ceux qui ont connu des difficultés (51 %) ont surtout rapporté avoir été incapables de trouver des personnes intéressées ou disponibles (18 %). Ensuite, certains ont indiqué que quelques-unes des personnes proposées n'étaient pas admissibles (11 %), qu'ils avaient été incapables de trouver des personnes compétentes (10 %) ou qu'ils n'avaient pas eu suffisamment de temps (5 %). Quelques-uns (5 %) ont dit n'avoir fourni aucune liste ou qu'une telle liste ne leur avait pas été demandée.

Les difficultés regroupées dans la catégorie « Autre » sont les suivantes : quelques candidats ont eu de la difficulté à trouver des gens pour leur campagne et à en inscrire d'autres sur la liste, des personnes ont été réaffectées, des listes ont dû être mises à jour et des directeurs de campagne ont fait appel à leurs amis.


Note 7 Pour des raisons de style, nous emploierons, tout au long de l'analyse des sous-groupes, le mot « assister » pour parler de la présence du candidat ou d'un représentant de sa campagne.

Note 8 Un pour cent des répondants étaient partagés concernant les divers modes de scrutin et n'ont pu se prononcer.

Note 9 Il s'agit là, aussi, de la plus importante source d'insatisfaction (20 % vs 13 % ou moins pour les autres raisons).

Note 10 La prudence est de mise dans l'interprétation de ces résultats en raison de la faible taille de l'échantillon.