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Nouveaux électeurs – Jeunes

Des recherches ont démontré que certains groupes d'électeurs, dont les jeunes, avaient moins tendance à voter que la population générale du Canada. Pour veiller à ce que ces électeurs puissent exercer leur droit de vote aux élections fédérales, il est important de comprendre les obstacles auxquels ils peuvent faire face. À cette fin, Élections Canada examine les résultats des sondages postélectoraux qu'il réalise ainsi que les résultats des recherches sur la participation et l'engagement démocratique. De plus, il mène des consultations continues auprès de divers groupes d'intervenants avec qui il entretient des relations, dont des organismes représentant les jeunes.

Les définitions de « jeunes » varient d'une étude à l'autre et la plupart des données disponibles sur les jeunes et l'engagement politique concernent les électeurs de 18 à 24 ans. Élections Canada s'intéresse particulièrement aux nouveaux électeurs, mais il utilise le groupe des 18 à 24 ans comme groupe substitut et présente, dans la mesure du possible, les données disponibles pour ce groupe. Dans cette page, le terme « plus âgés » désigne les électeurs de 35 ans et plus et le terme « jeunes NEET », les électeurs de 18 à 34 ans qui n'étaient « ni en emploi, ni aux études, ni en formation ».

En 2020, les jeunes de 18 à 24 ans représentaient 8,9 % de la population et ceux de 18 à 34 ans, 22,8 % de la population (Statistique Canada).

En 1970, l'âge de voter passe de 21 à 18 ans; les personnes de 18 ans votent pour la première fois à l'élection générale de 1972. Depuis longtemps, le taux de participation des jeunes est plus faible que celui des électeurs plus âgés. Au début des années 2000, des chercheurs ont dégagé deux tendances qui ont mené aux plus bas taux de participation chez les jeunes jamais enregistrés. Tout d'abord, les jeunes qui pouvaient voter pour la première fois le faisaient en moins grand nombre. Puis, les nouvelles générations de jeunes continuaient de voter en moins grand nombre même en vieillissant. Ces tendances expliquent en grande partie le déclin de la participation aux élections fédérales canadiennes depuis le début des années 1990.

Notes :

Participation aux élections fédérales

Le taux de participation des jeunes continue d'être beaucoup plus faible que celui des électeurs plus âgés.

  • En 2019, nos estimations par groupe d'âge montraient que la participation électorale augmentait graduellement en fonction de l'âge, allant de 53,9 % chez les 18 à 24 ans à 79,1 % chez les 65 à 74 ans, pour ensuite descendre à 68,6 % chez les 75 ans et plus. Cette tendance est observée à toutes les élections générales depuis 2004 (Estimation du taux de participation selon le groupe d'âge et le sexe à l'élection générale de 2019).
  • De 2011 à 2015, la participation des électeurs de 18 à 24 ans a augmenté considérablement, passant de 38,8 % à 57,1 %. Après la hausse de 2015, la participation a diminué de 3,2 points pour se fixer à 53,9 % en 2019 (Estimation du taux de participation selon le groupe d'âge et le sexe à l'élection générale de 2019).
  • Selon les résultats du sondage, les jeunes NEET étaient moins susceptibles d'affirmer avoir voté (80 %) par rapport à ceux qui travaillaient à temps plein (90 %) et à ceux qui étaient aux études (89 %).
  • Parmi les jeunes qui n'ont pas voté, les jeunes NEET étaient plus susceptibles d'affirmer ne pas l'avoir fait pour des raisons de nature politique (50 %) par rapport à ceux qui travaillaient à temps plein (41 %) et à ceux qui étaient aux études (30 %).
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient plus susceptibles d'affirmer ne pas avoir voté pour des raisons liées au processus électoral (8,2 %) par rapport à l'ensemble de la population canadienne (5,4 %) [Enquête sur la population active].

Attitudes et intérêt à l'égard de la vie démocratique et de la politique

Les jeunes électeurs ont tendance à être moins satisfaits de la vie démocratique et à avoir moins d'intérêt à l'égard de la politique.

  • En 2019, les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles de se déclarer satisfaits de la vie démocratique au Canada (70 % étaient satisfaits par rapport à 79 % des électeurs de 25 ans et plus, comparativement à 70 % et à 68 % en 2015, respectivement), surtout les jeunes NEET (58 % par rapport à 73 % qui étaient aux études et à 72 % qui travaillaient à temps plein).
  • Avant le déclenchement de l'élection de 2019, les jeunes de 18 à 24 ans étaient aussi moins susceptibles d'être très intéressés par la politique (30 %) que les électeurs plus âgés (36 %).
  • Avant le déclenchement de l'élection, les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles de considérer le vote comme un devoir plutôt qu'un choix (64 %) par rapport aux électeurs âgés de 25 ans et plus (74 %). Cet écart est plus important chez les jeunes NEET (57 %) par rapport à ceux qui étaient aux études (67 %) et à ceux qui travaillaient à temps plein (70 %).

Connaissance du processus électoral

Les jeunes électeurs ont tendance à moins bien connaître les exigences d'identification et Élections Canada.

  • En 2019, les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles de mentionner un bureau de vote par anticipation comme façon de voter à une élection fédérale (56 %) que les Canadiens âgés de 25 ans et plus (73 %). Il y avait peu de différence entre ces deux groupes pour la mention d'un bureau de vote le jour de l'élection comme façon de voter (90 % par rapport à 91 %, respectivement).
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient plus susceptibles de dire qu'une preuve d'identité et une preuve d'adresse sont requises pour voter à une élection fédérale (79 %) que les Canadiens âgés de 25 ans et plus (72 %).
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient plus susceptibles de connaître Élections Canada (87 %) que les Canadiens âgés de 25 ans et plus (84 %).

S'inscrire

L'inscription est problématique pour certains jeunes.

  • Les jeunes électeurs sont beaucoup moins susceptibles d'être inscrits dans le Registre national des électeurs que les électeurs plus âgés. En 2019, seulement 121 000 électeurs de 18 ans sur 369 000 étaient inscrits pour voter, soit un taux de 33 %. Le taux d'inscription augmentait avec l'âge; il était de 56 % pour les électeurs âgés de 19 ans, de 68 % pour ceux de 20 ans, de 75 % pour ceux de 21 ans et de 80 % pour ceux de 22 ans et plus. Chez les électeurs de 35 ans, ce taux était de 99 %. L'une des explications possibles de ce résultat pourrait être le fait que la mobilité résidentielle est plus élevée chez les personnes de 20 à 29 ans que chez les autres groupes d'âge.
  • Il n'est pas étonnant que les jeunes de 18 à 24 ans aient été moins susceptibles de déclarer être inscrits (64 %) que les personnes de 25 ans et plus (92 %). Cet écart semble s'être accru depuis 2015 où les résultats étaient de 69 % et de 90 %, respectivement.
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient aussi moins susceptibles de se souvenir d'avoir reçu une carte d'information de l'électeur (83 %) que les Canadiens de 25 ans et plus (94 %). Ce résultat semble s'être amélioré depuis 2015, où 71 % des jeunes de 18 à 24 ans se souvenaient d'avoir reçu une carte, par rapport à 92 % des personnes de 25 ans et plus.
  • Parmi les personnes inscrites, les jeunes de 18 à 24 ans ont trouvé l'inscription moins facile (94 %) que les personnes de 25 ans et plus (96 %).

Se rendre au lieu de scrutin

Les jeunes ont tendance à moins bien connaître leurs lieux de scrutin et sont plus susceptibles que les électeurs plus âgés d'affirmer que le temps nécessaire pour s'y rendre est long.

  • En 2019, les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles d'affirmer que le lieu de scrutin se trouvait dans un endroit très familier (65 %) que les personnes de 25 ans et plus (74 %).

  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles d'affirmer que le temps nécessaire pour se rendre à leur lieu de vote avait été de 5 minutes ou moins (52 %) que les personnes de 25 ans et plus (55 %).

Voter au lieu de scrutin

Voter au lieu de scrutin semble problématique pour certains jeunes.

  • En 2019, les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles d'affirmer qu'il était très facile de voter (77 %) que les personnes de 25 ans et plus (86 %). La probabilité de trouver qu'il est très facile de voter semble inférieure à 2015, où 84 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans ont trouvé qu'il était facile de le faire, par rapport à 89 % des personnes de 25 ans et plus.
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles d'avoir été très satisfaits de leur expérience de vote (76 %) que les Canadiens âgés de 25 ans et plus (81 %). Ces résultats sont semblables à ceux de 2015.

Fournir une pièce d'identité

Prouver son identité et son adresse demeure problématique pour certains jeunes.

  • Lors du vote en personne, un électeur doit prouver son identité en présentant une pièce d'identité avec photo qui a été délivrée par un gouvernement ou doit prouver son identité et son adresse en présentant deux pièces d'identité. Il peut aussi faire une déclaration solennelle et demander à un autre électeur d'être son répondant. Ces options visent à accroître l'accessibilité des personnes qui pourraient avoir de la difficulté à prouver leur identité.
  • En 2019, les jeunes de 18 à 24 ans étaient plus susceptibles d'avoir présenté deux pièces d'identité (6 %) que les personnes de 35 à 74 ans (4 %).
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles de trouver qu'il était très facile de répondre aux exigences d'identification aux bureaux de vote (90 % en 2019 et 84 % en 2015) que les électeurs de 25 ans et plus (94 % en 2019 et 92 % en 2015).
  • Parmi les personnes qui n'ont pas voté, les jeunes de 18 à 24 ans étaient plus susceptibles d'affirmer ne pas être en mesure de prouver leur identité ou leur adresse (2,8 %) que la population en général (1,6 %) [Enquête sur la population active].

Confiance dans le processus électoral

Les jeunes ont tendance à avoir moins confiance dans le processus électoral.

  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles d'avoir beaucoup confiance en Élections Canada (51 %) que les personnes de 25 ans et plus (58 %).
  • Les jeunes NEET étaient moins susceptibles d'être fortement d'accord avec l'idée qu'Élections Canada est la source de renseignements la plus digne de confiance au sujet du processus électoral (45 %) que les jeunes qui étaient aux études (60 %) et que ceux qui travaillaient à temps plein (59 %).
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles de croire que l'élection fédérale de 2019 avait été gérée de façon très équitable (64 %) que les électeurs de 25 ans et plus (70 %). Cette perception semble s'être améliorée depuis 2015, où 58 % des jeunes de 18 à 24 ans ont affirmé avoir trouvé que l'élection fédérale de 2015 avait été gérée de façon équitable, par rapport à 68 % des personnes de 25 ans et plus.
  • Les jeunes de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles d'avoir un niveau de confiance très élevé dans l'exactitude des résultats (55 %) que les personnes de 25 ans et plus (62 %). Cette perception semble aussi s'être améliorée depuis 2015, où 50 % des jeunes de 18 à 24 ans avaient un niveau de confiance très élevé, par rapport à 65 % des personnes de 25 ans et plus.

Le saviez-vous?

Il y a une différence entre un électeur et un votant. Un électeur est un citoyen canadien âgé d'au moins 18 ans. Un votant est un citoyen canadien qui a voté.

Pour obtenir une comparaison de l'expérience de la population générale avec celle des groupes qui font face à des obstacles à la participation électorale, consultez la page Enquête nationale auprès des électeurs – Expérience de l'électeur : de la maison à l'urne.

Pour connaître les programmes et les services visant à éliminer les obstacles au vote auxquels font face les jeunes électeurs, consultez la page Renseignements pour les nouveaux électeurs – Jeunes.

Pour en savoir plus sur la façon dont Élections Canada et son réseau d'organismes intervenants collaborent pour éliminer certains des obstacles à la participation électorale, visitez le site Web Inspirer la démocratie.