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Les attitudes des Canadiens à l'égard du vote pendant la pandémie de COVID‑19 – Vague 3

COVID‑19 – Recrutement des préposés au scrutin et conditions de travail

Division de la recherche, octobre 2020

Introduction

Alors que sévit la deuxième vague de COVID‑19, Élections Canada (EC) se prépare à tenir une élection générale en période de pandémie, en cas de nécessité. Une élection qui aurait lieu dans ces circonstances aurait sans aucun doute des répercussions sur les électeurs, mais également sur les personnes qui travaillent dans les bureaux de vote.

Les renseignements qui suivent s'appuient sur des études récentes pour illustrer l'incidence de la pandémie de COVID‑19 sur le recrutement des préposés au scrutin. Ils suggèrent aussi que les longues heures de travail sont une des raisons pour lesquelles certains ont choisi de ne pas travailler dans les bureaux de vote et constituent un élément d’insatisfaction pour les personnes qui l’ont déjà fait. Les conclusions reposent sur un rapport intitulé Les attitudes des Canadiens à l’égard du vote pendant la pandémie de COVID‑19, commandé par EC et rédigé par deux universitaires de l’Université de Toronto, ainsi que sur le rapport commandé par EC intitulé Sondage auprès des fonctionnaires électoraux à la suite de la 43e élection générale fédérale.

Diminution de l’intérêt à travailler à une élection en temps de pandémie

  • Le rapport intitulé Les attitudes des Canadiens à l'égard du vote pendant la pandémie de COVID 19 – Vague 3 (publié en octobre 2020) indique que l’intérêt à travailler dans les bureaux de vote a diminué depuis le début de la pandémie.
  • En 2019, 51 % des électeurs se disaient plutôt intéressés à travailler dans les bureaux de vote, par rapport à 46 % à l’heure actuelle. La diminution de l’intérêt est particulièrement marquée chez les répondants plus âgés. Avant, 52 % des personnes de 55 ans et plus exprimaient le plus grand intérêt à travailler dans les bureaux de vote, contre seulement 40 % à l’heure actuelle. Remarquons que ce groupe d’âge représentait 65 % des préposés au scrutin lors de l’élection générale de 2019.
  • Chez les répondants de 18 à 34 ans, l’intérêt actuel à travailler dans les bureaux de vote est semblable à celui de 2019 (environ 52 %). Cependant, ce groupe démographique représentait seulement 13 % des préposés au scrutin lors de l’élection générale de 2019.

Les longues heures de travail comme source de désintérêt et d’insatisfaction

  • Selon une recherche publiée récemment, les longues heures de travail dans les bureaux de vote (des journées de 12 heures) rendent la tâche moins attrayante.
  • Près du tiers (30 %) des agents de recrutement qui ont répondu au Sondage auprès des fonctionnaires électoraux à la suite de la 43e élection générale fédérale ont indiqué que la raison pour laquelle certains ont refusé de travailler dans les bureaux de vote était que le nombre d’heures requises était plus élevé que ce à quoi ils s’attendaient.
  • Cette proportion dépasse les deux tiers (68 %) si on compte également ceux qui ont refusé de travailler dans les bureaux de vote en raison d’un conflit d’horaire, car les longues heures chevauchaient du temps consacré à un emploi ou à des études.
  • Chez les personnes qui ont travaillé dans les bureaux de vote lors de l’élection générale de 2019 et qui n’étaient pas satisfaites de leurs conditions de travail (7 % des répondants), 41 % ont indiqué que le nombre d’heures de travail était la raison de leur insatisfaction.
  • Cette proportion augmente pour passer à 72 % si on inclut les personnes qui ont mentionné le manque de pauses pendant la journée comme raison d’insatisfaction, ce qui peut être associé au fait de travailler de longues heures.